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REGARDS D'AFRICAINS DE FRANCE

Informer sans travestir ni déformer, c'est notre combat !

Rio Loco! : Christine Salem a fait danser le vendredi 16 juin 2017 Toulouse au rythme de  Maloya de la Réunion (Océan indien).

Toulouse,  c’est Rio Loco ! Mais Rio Loco n’était pas musicalement Toulouse, le vendredi 16 Juin 2017, malgré que l’événement soit passé au prairie des Filtres, au bord de la Garonne (pour ceux qui ne connaissent pas cette ville,NDLR). Ce vendredi grâce aux organisateurs de Rio Loco, ce grand et unique festival qui se déroule normalement et plus ou moins à l’approche des grandes vacances d’Été, les Français et particulièrement les Toulousains ou autres invités ont eu le bonheur d’effectuer un grand voyage musical au cœur de la culture des Îles de l’Océan indien (Comores, La Réunion, Madagascar, Maurice, Mayotte, Rodrigues, Seychelles et Zanzibar). Et c’est Christine Salem qui eut enthousiasmé en un temps record de 20h à 21h15 ce vendredi avec de la vraie musique, de vraies chansons ancestrales, une vraie graine d’Africanité (caractère spécifique de la culture et de la société africaine, malgré que Christine Salem soit Française), le public Toulousain  venu de tous les coins de la planète. C’était une vraie poésie profonde et tumultueuse, enracinée dans la terre de ses ancêtres Réunionnais, mais avec une ouverture remarquablement fixée sur « l’ailleurs », vers là où elle voulait. Aussi, vers là où dort la vraie saveur de la musique réunionnaise, vers là où son regard rageur et sa voix abrupte et rock, aussi solide que son poing levé vers le ciel bleu de Toulouse qui eut brisé assez puissamment ce vendredi 16 juin 2017, le silence d’indifférence, de solitude qui continue malheureusement et continuera si on ne fait pas quelque chose d’emprisonner ce monde occidental mi- gentil mi- sournois qu'on  ne comprendra entièrement pas assez.
Heureusement Rio Loco et la ville de Toulouse sont encore là en tant que défenseurs et protecteurs d’une culture universelle pour un monde uni et heureux, permettant aux artistes comme Christine Salem et l’ensemble de son groupe, Séga All Stars, sans oublier aucun artiste des Îles de l’Océan indien invité à cette grande fête planétaire du 15 au 18 juin 2017 au Prairie des Filtres, de soigner les blessures, de faire rêver une vie meilleure à ceux qui n’espèrent plus et surtout de les faire danser au rythme d’une musique exotique. Malheureusement Rio Loco se terminerait dimanche 18 juin 2017 selon la date affichée derrière le programme publié par les organisateurs. Christine Salem, cette artiste née le 20 décembre 1971 (45 ans) à Saint-Denis (La Réunion), auteur-compositrice-interprète de Maloya, blues, a bien prouvé et démontré au public venu très nombreux qu'elle n’était pas venue à Toulouse pour décevoir les organisateurs de Rio Loco . Elle a joué pendant quelques minutes du Maloya avec son groupe Salem Tradition et aussi en tant qu'artiste solitaire, guitare à la main comme une vraie soldat d’art musical. Et c’est vrai, qui ne l’a pas vue jouer hier vendredi, la verra certainement ou probablement en scène aujourd'hui samedi 17 ou le dimanche 18 juin 2017 au Prairie des Filtres ?
De toutes façons, cette grande chanteuse, fondatrice dudit  groupe en 1997 avec un premier album, Waliwa enregistré en live en 2001, est visible partout à travers les réseaux sociaux. Elle a surtout réussi à enregistrer son premier album sous son nom, Lanbousir, sorti en 2010 où on la voit jouer avec les deux percussionnistes David Abrousse et Harry Perigone. Rio Loco n’a pas raté, ni échoué et ne regrettera certainement pas d’avoir invité Christine Salem. En page 14 d'un prospectus distribué gratuitement au public, les organisateurs de Rio Loco ont écrit:« libre, insurgé, le Maloya de Christine Salem, mi- blues rageur, mi transe viscérale, l’est assurément. Ne porte en lui qu’un seul cri, celui du cœur. Qu’une seule couleur, celle de l’âme, bien sûr. Cette âme que l’artiste réunionnaise soigne volontiers en studio, à la guitare, au Kayanm ou au rouleur, ce tambour massif au son sourd. »
Ahmat Zéïdane Bichara
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