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REGARDS D'AFRICAINS DE FRANCE

Informer sans travestir ni déformer, c'est notre combat !

Tchad : Affaire SNER, réplique de Mahamat Nour Ibedou à Daoussa Deby.

Réponse de Mahamat Nour Ahmed Ibedou

Que ceux qui pensent que les Tchadiens ont oublié les entreprises nationales privatisées par certains parents d'Idriss Deby se détrompent. Qu'ils sachent qu'ils ne nous auront jamais à l'usure : la réponse que nous avions données à leurs répliques de l'époque reste d'actualité; nous rappellerons autant de fois que nécessaire à ceux qui se sont accaparés de la Société Nationale d’Entretien Routier (SNER) qu'ils continuent à exploiter un bien commun qui reviendra tôt ou tard à son légitime propriétaire à savoir le peuple tchadien. Nous faisons à cet effet un plaisir de partager avec vous un vif  échange que nous avions eu avec monsieur Daoussa Deby concernant l'accaparement de la SNER, il y'a quatre ans de cela. Un extrait des propos de Daoussa Deby : « Mahamat Nour Ibedou, à la recherche du sensationnel, en mal de crédibilité, s’est évertué à développer une argutie idiote basée sur un tissu de mensonges grossiers que seuls des petits esprits biscornus de son espèce peuvent croire ; il lance un débat stérile après plus de 13 ans de la privatisation de la SNER … plus loin … cet ignorant de la dernière espèce désinforme, intoxique … la confusion semée à dessein par Mahamat Nour Ibedou est grave ; elle porte les stigmates d’une haine gratuite, injustifiée et ignoble etc. » Telles étaient quelques unes des amabilités auxquelles notre modeste personne avait eu droit de la part de monsieur Daoussa Deby, dans le cadre d’un droit de réponse publié par le journal Abba Garde N°101 en réaction à notre article paru dans le même journal N°100 relatif à l’accaparement de la SNER par lui et son clan. Il est évident que nous ne répondrons pas aux qualificatifs dont il nous a affublés, d’abord par respect pour le public, ensuite, parce que notre éducation ne nous le permet pas et enfin pour éviter que ces inepties n’apportent un relent nauséabond à un échange qui s’annonce palpitant.

Sans vouloir nous attarder donc sur ces élucubrations sans saveur, nous dirons simplement que Daoussa Deby , en estimant que « le débat est stérile par ce qu’il est posé après plus de 13 ans de la privatisation de la SNER » voudrait nous faire croire que l’accaparement de la SNER est consommé et qu’il est strictement interdit d’y revenir après treize ans ; une telle naïveté venant de lui est pour le moins surprenante ; c’est pourquoi, nous lui disons qu’il se désillusionne et qu’il sache que même après mille ans, un bien usurpé avec une telle flagrance reviendra toujours à son vrai propriétaire qui est le peuple tchadien et cela d’une manière ou d’une autre. monsieur Daoussa Deby surenchérit : « ce pays est dirigé par des hommes et des femmes qui ont marqué son histoire par des traces indélébiles. Le processus de désengagement de l’état de la SNER au profit du secteur privé en fait partie ». Nous répondons que l’histoire retiendra plutôt que ce pays a été pillé par son clan, dépouillé de toutes ses unités économiques les plus rentables ; meurtri pendant plus de 20 ans et détruit dans ses fondements et valeurs les plus précieuses comme il ne l’a jamais été ; il est dommage que monsieur Daoussa soit le seul à croire que l’histoire du Tchad ne s’était inscrite seulement qu’ avec l’arrivée de son clan au pouvoir ; es prétendues traces que Daoussa qualifie « d’indélébiles » ne sont rien d’autres que ces ouvrages connus de tous les tchadiens , dont les qualités sont à ce jour les pires du genre et qui ont coûté 10 fois leurs prix ; ce gâchis ne devait normalement pas constituer un motif de fierté pour Daoussa Deby ; de toute façon, ce n’est pas à lui mais aux tchadiens d’en juger. Quant à l’accaparement de la SNER, que monsieur Daoussa Deby ait la délicatesse de ne pas chercher à nous faire avaler l’usurpation éhontée au peuple tchadien de cette gigantesque entreprise dont il avait mené de bout en bout, le processus d’accaparement ; vouloir en plus présenter cela comme une réussite, c’est faire preuve d’un cynisme de mauvais aloi.

Retenons au passage que monsieur Daoussa s’est grossièrement contredit en prétendant ne pas avoir été associé au « processus de désengagement de l’Etat de la SNER au profit du secteur privé » alors qu’il reconnait implicitement que ce désengagement fait partie des « traces indélébiles » laissées par lui et son clan. Il n’est du reste pas étonnant que Mr Daoussa dans sa hargne à vouloir justifier l’injustifiable se soit empêtré dans les dates et qu’il a fallu recourir au journal Abba Garde pour les lui rectifier par erratum au numéro suivant. Daoussa Deby affirme par ailleurs que « la confusion semée par Mahamat Nour Ahmed Ibedou est très grave et porte les stigmates d’une haine gratuite, injustifiée et ignoble » ; sans faire attention aux termes orduriers auxquels nous ont habitué les membres du clan au pouvoir quand ils sont en panne d’arguments, nous lui répondrons que Mahamat Nour Ibedou ne s’était jamais attaqué à un individu ni à une famille, moins encore à un clan ou une ethnie ; mais il s’attaquera toujours à la gestion clanique des affaires de l’état ; à l’injustice criarde perpétrée par son clan et surtout, Mahamat Nour Ibedou combattra toujours cette politique abjecte qui consiste à faire d’une ethnie, la maîtresse des autres . Parce que pour nous, toutes les ethnies tchadiennes se valent et leurs membres sont de ce fait, tous égaux en droit. C’est pourquoi, nous ne cesserons jamais de nous attaquer à l’usurpation de la SNER parce que ce pays n’appartient pas seulement Daoussa Deby et son clan mais à tous les tchadiens. Mais revenons sur les explications apportées par monsieur Daoussa Deby relatives au processus de mutations successives subies par l’Office National des Routes (OFNAR). L’essentiel de son argumentation avait consisté à nier sa participation dans le désengagement de l’Etat du capital de la SNER au profit du secteur privé et surtout de s’évertuer à nous faire croire qu’il n’était pas le propriétaire de la SNER. « La transition de l’OFNAR à la SNER a été effectuée avant l’arrivée de Daoussa Deby à la commande de l’entreprise » disait-il ;

Nous lui répondons qu’il était déjà Directeur Général de l’OFNAR sous l’ancien régime politique et nul ne connait mieux que lui, le profit à tirer d’une telle entreprise si elle venait à être privatisée ; nous maintenons que Daoussa Deby avait activement contribué à mettre en difficulté l’OFNAR, ce qui conduira à sa dissolution par le vote d’une loi N°005 du 27-12-93 portant dissolution de l’OFNAR; les modalités d’application de cette loi avaient été fixées par Décret N°001/PR/MTPT/94 signé à l’époque par son frère le 01/08/1994. De même, après l’introduction de l’argent privé apporté par ses parents dans le capital social de la SNER société d’économie mixte qui venait d’être créée, le Directeur Général, choisi pour diriger cette SNER en 1994 est comme par hasard…Mr Daoussa Deby ; quand celui-ci fut nommé ambassadeur en 1997, la SNER fut comme par hasard privée de marchés et délibérément mise en difficultés ;ce qui a logiquement précipité sa chute; la vague de privatisation prônée par les bailleurs arrivant à point nommé, le processus de « désengagement intégral de l’Etat » et donc le plan fumeux concocté par Daoussa et son clan s’est mis en marche : Des deux offres d’achat des actions détenues par l’Etat dans le capital de la SNER, celle qui avait été retenue est comme par hasard, celle de la Société ARCORY qui, d’après Daoussa est devenue de ce fait l’actionnaire majoritaire et donc le véritable propriétaire de la SNER ; mais qui est Arcory ? Cette obscure entreprise soudanaise n’est elle pas celle à qui l’état Tchadien avait « cédé » le 3 juillet 2003, ses 7.500 actions dans le capital social de l’Huilerie- Savonnerie ?  l’Etat Tchadien n’a-t-il pas laissé délibérément ARCORY s’enrichir en exploitant honteusement l’huilerie-savonnerie pendant 3 ans avant que le président Deby ne « réintègre » de façon hypocrite les 7.500 actions détenues par ARCORY dans le portefeuille de l’Etat par Décret N°248/PR/PM/MF/06 du 05/04/06.

 Donc, d’après Daoussa, le PDG de La Société ARCORY, cette prétendue propriétaire de la SNER au regard des mauvais résultats de celle-ci était parti en Libye chercher le « seul homme capable de redresser la SNER », et c’est encore et toujours Daoussa Deby qui, pourtant ambassadeur en Libye est, une fois de plus et comme par hasard l’homme providentiel pour « sauver » la SNER. On veut nous faire admettre que le tout puissant grand frère du président Deby a été recruté comme simple employé de la SNER ! Non ! monsieur Daoussa, les Tchadiens ne sont pas stupides à ce point : Quand ont connait la capacité de dissimulation, les pratiques des sociétés écran et l’usage fréquents de prête-noms par les membres de votre clan dans les gestions des biens usurpés aux tchadiens, nous disons qu’ARCORY n’est ni plus ni moins qu’une simple couverture.  La vérité est que Mr Daoussa Deby est le véritable propriétaire de la SNER, rebaptisé Société Nouvelle d’Etudes et de Réalisations pour la circonstance ; Société Anonyme qui s’appelle à présent « Groupe SNER », Holding avec d’innombrables filiales dont les capitaux sociaux sont prétendument détenus à plus de 50% par la société mère ; certes, les conventions d’établissement existent mais il nous semble que l’entreprise et ses filiales pour bénéficier d’une exonération d’impôt de 15 ans comme dans le cas d’espèce (5 ans et 10 ans) devait opérer dans des zones à risques élevés, ce qui n’est pas le cas de la SNER et de ses filiales. En 2012, Daoussa Deby en tant que Président du Conseil d’Administration et patron incontesté de la Société Nouvelle d’Etudes et de Réalisations avait accordé une interview au magazine « PAYS EMERGEANTS » dans laquelle il reconnaissait de façon explicite avoir recruté un expatrié en l’occurrence Mr Jean-Jacques Cornade pour être D.G de la SNER, ce serait il permit cela s’il n’en avait pas été le propriétaire ? En conclusion, nous dirons que rien ne pourra nous empêcher de croire au regard des étapes décrites ci dessus que cette formidable stratégie d’accaparement de la SNER avait été planifiée et mise en place depuis longtemps.

Sur un tout autre chapitre, pour exister et être utile à son pays, Mahamat Nour Ibedou n’a pas besoin de croiser le chemin d’un Daoussa Deby ou de bénéficier d’un sauf conduit du clan Itno. nous rappelons à celui-ci que rien ne lui donne le droit de nous empêcher de défendre les intérêts nationaux même en tant que simple citoyen et de parler au nom de ce pays ; étant entendu que même des étrangers se targuent du privilège de parler au nom du Tchad , personne ne pourra denier à Mahamat Nour Ibedou le droit de le faire ; si Mr Daoussa pense que ces tchadiens qui regardent en silence le bradage de toutes leurs entreprises et l’accaparement de toutes les richesses nationales par le clan Itno sont totalement ignorants de ce qui se passe, il se fourre le doigt dans l’œil. Voila tout ce que nous pouvons dire pour le moment sur l’accaparement de la SNER par le clan Itno ; Si monsieur Daoussa Deby veut aller en Justice, à son aise ! Pour notre part, nous maintenons et assumons ce que nous avons dit. Quant à l’odieuse tentative d’usurpation de la SOTEL il n’a apparemment pas digéré l’échec cuisant essuyé devant les députés ; députés qui, pour une fois avaient fait preuve d’un sursaut patriotique en rejetant cette grossière tentative d’accaparement de cette Institution par lui et son clan. Nous n’ignorons pas , comme les autres tchadiens du reste, que Daoussa Deby expert en « privatisation » pour le compte du clan Itno est devenu Ministre des nouvelles technologies de la communication dans le but évident d’abord de contrôler le secteur des télécommunications qui représente un enjeu majeur pour son clan dans le contexte actuel, mais ensuite et surtout occuper ce Ministère dans le but manifeste de s’accaparer de la SOTEL D’autre part, il est très facile pour Daoussa de dire que c’est lui « le Ministre de tutelle de la SOTEL et pas Mahamat Nour Ahmed  Ibedou » : nous pensons qu’il aurait pu prendre un peu plus de hauteur et ne pas se vanter d’une position qui n’avait été acquise que grâce au statut de son petit frère ; à sa place, nous en aurions eu plutôt honte.

Droit de réponse analysé et validé par le DP Moussa T. Yowanga

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