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REGARDS D'AFRICAINS DE FRANCE

Informer sans travestir ni déformer, c'est notre combat !

Afrique : Jusqu’à quand les Africains laisseront dérailler leur contient ?

Ça suffit ! L’Afrique a trop déraillé. L’heure est venue pour chacun de pays du continent de mettre un terme aux violences, à la corruption, aux pillages et détournements en masse des deniers publics, au clientélisme, à l’injustice, aux conflits interethniques, au hold-up électoral. Les fils et les filles de l’Africains devraient souvent s’inspirer et s’approprier ces paroles bibliques pleines de bon sens: « Il y a un moment pour tout et un temps pour toute activité sous le ciel », abordant largement la question de la succession et d’alternance des événements, des choses dans la vie. Qui peut ne pas admettre qu’il y ait un moment pour tout et un temps pour toute activité sous le ciel ? Que chacun fasse l’examen de sa propre conscience et de ses actes pour ne pas être victime ou auteur d’accidents de circulation ou d’activités criminelles et illicites survenant partout à travers le monde. Le cas le plus palpable est celui de la collision de train en Egypte avec 36 morts. Le dictionnaire Larousse définit clairement, la collision comme étant le fait pour un train de sortir des rails. Cela suppose, soit le train ou les infrastructures sont vétustes, soit la cause de la collision est humaine. Les violences post-électorales en Afrique résultant de la contestation des résultats des élections aboutissent souvent à la destruction des biens et aux pertes en vie humaine. Récemment au Kenya, les médias rapportent que huit personnes ont déjà trouvé la mort tandis qu’au Maroc, la question du harcèlement des femmes refait surface, et pourrait être considérée comme un déraillement politique, sociale etc. Et le déraillement dans beaucoup de domaines est le lot quotidien de la majorité des pays africains. Le plus grand mal des Etats africains est le détournement des fonds publics et le pillage à grande échelle des ressources naturelles qui mettent le continent à genoux. Un média tchadien rapporte un déraillement financier le plus honteux de l’histoire de ce pays où les professionnels du vol ont réussi à détourner d’importantes sommes d’argents mettant en mal la réalisation d’un projet industriel de nature à valoriser ses ressources animales. Jusqu’à quand les Africains laisseront dérailler leur contient ? Il est temps et urgent de cesser de poser des actes irresponsables et criminels contre sa propre patrie voire son propre contient. « Si les bonnes choses ont une fin, les mauvaises choses doivent avoir de centaines de freins », chantent les artistes sénégalais. Lisez plutôt les actualités de quelques pays africains de la semaine sélectionnées par votre Rédaction.

Kenya : huit morts d'après la police, l'opposition parle d'une centaine de morts (Source RTBF avec Agences).Des émeutes et des scènes de liesse ont éclaté vendredi au Kenya dès l’annonce de la réélection du président Uhuru Kenyatta pour un second mandat de cinq ans, qualifiée de "mascarade" par l'opposition. Huit cadavres, dont sept tués par balle, ont été amenés à la morgue de Nairobi depuis vendredi soir, en provenance des bidonvilles de la capitale en proie à des violences depuis l'annonce de la réélection du président Uhuru Kenyatta, a appris l'AFP de source policière. "Les corps en provenance (des bidonvilles) de Mathare, Kibera et Kawangware sont au nombre de huit depuis la nuit dernière et ont tous été transportés à la morgue de la ville", a indiqué sous couvert de l'anonymat, un haut responsable policier. Le corps d'une fillette tuée samedi matin à Mathare devait être encore transporté à la morgue, a-t-il précisé. "Les forces de sécurité kényanes ont tué plus de cent personnes, y compris des enfants, dans le cadre de la répression menée depuis la déclaration de la réélection du président sortant Uhuru Kenyatta", a annoncé l'opposition samedi. Les opposants n'ont pas fourni de preuves à l'appui de leurs déclarations et Reuters a pu établir un bilan provisoire de onze tués dans des heurts survenus dans certains bastions de l'opposition. S'exprimant devant la presse samedi, James Orengo, nombre de la coalition de l’opposition a accusé les forces de l’ordre d'avoir provoqué ces violences. Son confrère Johnson Muthama a affirmé que les opposants au régime de Kenyatta ne se laisseraient pas intimider ou dissuader par ces violences. Dans une adresse à la Nation juste après la proclamation de sa victoire par la commission électorale (IEBC), Uhuru Kenyatta, crédité de 54,27% des voix, a tendu la main à son principal rival Raila Odinga, qui a récolté 44,74% des suffrages, et appelé à la paix. "Nous devons travailler ensemble, nous devons faire équipe, nous devons grandir ensemble, nous devons ensemble faire grandir ce pays", a lancé le chef de l'Etat sortant, assurant en outre qu'"il n'est pas nécessaire de recourir à la violence". Mais dix ans après les pires violences électorales de l'histoire du pays (1100 morts), la victoire de Uhuru Kenyatta a été suivie de scènes de violence dans des bastions de l'opposition, à Kisumu (ouest), ainsi que dans plusieurs bidonvilles et quartiers populaires de Nairobi, tels que Kibera, Kariobangi, Mathare et Dandora. Dans le même temps, dans les villes de Nakuru, Eldoret et Nyeri, ainsi que dans certaines zones de Nairobi, des milliers de personnes chantaient et dansaient en liesse dans les rues pour fêter la victoire de leur champion, Uhuru Kenyatta. A Kibera, des supporteurs en colère de Raila Odinga ont attaqué et pillé des commerces appartenant selon eux à des membres de l'ethnie kikuyu, celle du président Kenyatta, selon un photographe de l'AFP. La police a tiré des coups de feu en direction des émeutiers, a indiqué la même source. Dans la ville de Kisumu, un groupe d'une centaine de personnes a également déclenché des émeutes dans le quartier de Kongele, où des échauffourées avaient déjà eu lieu mercredi, a constaté un journaliste de l'AFP."Ils sont venus nous tuer comme en 2007", a déclaré un manifestant dans le bar d'un quartier de Nyalenda à Kisumu, où il avait trouvé refuge avec quelques personnes, après que la police eut ouvert le feu sur un groupe tentant de manifester. Mercredi, au moins six personnes avaient été tuées, dans le bidonville de Mathare après des affrontements entre police et partisans de l'opposition, et dans l'attaque d'un bureau de vote dans l'est du pays. Dans ce contexte tendu, les prochaines déclarations de Raila Odinga seront déterminantes. Jeudi soir, Raila Odinga avait appelé au calme tout en ajoutant: "Je ne contrôle personne. Les gens veulent la justice"."Je pense que tout ça relève d'une mascarade totale, c'est un désastre", avait déclaré James Orengo, un des principaux leaders de la coalition d'opposition, peu de temps avant la proclamation du vainqueur."Pour nous, aller en justice n'est pas une alternative. Nous sommes passés par là dans le passé. Ce n'est pas une option", a ajouté James Orengo. "A chaque fois qu'une élection a été volée, le peuple kényan s'est levé pour faire en sorte que des changements interviennent afin de faire du Kenya un meilleur endroit", a-t-il lancé. L'IEBC avait publié des résultats provisoires dès mardi soir, mais la compilation et authentification des résultats définitifs a pris trois jours, durant lesquels l'opposition a évoqué un piratage informatique - démenti par l'IEBC -, soutenu qu'il y avait eu des bureaux de vote illégaux et affirmé que Raila Odinga devait être déclaré vainqueur. Odinga, fut brièvement vice-président, avant de perdre la lutte post-indépendance pour le pouvoir au profit du premier chef d'État Jomo Kenyatta, père d'Uhuru.

 Egypte :Au moins 36 morts dans une collision de trains(Source Belga).Au moins 36 personnes ont été tuées vendredi dans la collision de deux trains dans le nord de l'Egypte, a indiqué un responsable du ministère de la Santé.L'accident, survenu à l'entrée de la ville d'Alexandrie, a également fait 109 blessés, a déclaré Sharif Wadi, adjoint au ministre de la Santé, à la télévision d'Etat égyptienne. La majorité des blessés ont été pris en charge et transportés dans plusieurs hôpitaux d'Alexandrie, selon un communiqué du ministère. Des images diffusées par la télévision publique égyptienne montraient l'un des trains en partie renversés, un wagon ayant déraillé dans un champ ainsi que des secours transportant les morts et les blessés vers des ambulances. Quelque 25 ambulances étaient mobilisées sur les lieux de l'accident, a précisé un responsable des secours, Ahmed El-Ansari. La collision aurait été causée par l'arrêt de l'un des deux trains sur les voies après une panne, a rapporté la télévision d'Etat citant des responsables du ministère des Transports. L'autre train l'aurait alors percuté, selon la même source. Les survivants, en état de choc, ont été extraits des wagons et placés sur des couvertures le long des rails, dans un champ situé en périphérie de la grande ville méditerranéenne. L'Egypte connaît régulièrement de graves accidents routiers ou ferroviaires dus à une circulation anarchique, des véhicules vétustes, des routes et des voies ferrées mal entretenues et peu surveillées. Il s'agit de l'accident ferroviaire le plus meurtrier depuis la collision en novembre 2013 d'un train et d'un bus au sud du Caire qui avait fait 27 morts.

 Au Maroc, la question du harcèlement des femmes refait surface (Source RTBF avec Agences).La question du harcèlement des femmes au Maroc a rebondi après la diffusion le 31 juillet sur les réseaux sociaux d'une vidéo montrant une horde de jeunes hommes suivre une jeune femme marchant seule dans la rue. La séquence ne dure qu'une dizaine de secondes et est difficile à interpréter: on y voit une femme habillée en jean et T-shirt, apparemment prise de panique, poursuivie par de nombreux jeunes qui semblent vouloir l'encercler sur une avenue de Tanger. Ces images ont suscité des réactions contrastées sur les réseaux sociaux: si certains désapprouvent, d'autres s'en sont pris à la victime en jugeant sa tenue "indécente". "Elle peut se dénuder si elle veut, mais pas dans notre ville conservatrice!", a commenté un internaute. "Cette traînée a eu ce qu'elle méritait!", a écrit un autre. Mais les médias locaux et défenseurs des droits de l'Homme ont immédiatement condamné le harcèlement de la jeune femme. Dans un pays qui se veut, selon les discours officiels, chantre d'un islam tolérant et où les femmes n'ont pas l'obligation de porter le voile, marcher seule dans la rue relève parfois du parcours de la combattante: elles y subissent fréquemment remarques désobligeantes et insultes. "Je suis autant scandalisée par cette agression violente et collective que par les réactions désignant la victime comme coupable du fait de sa tenue vestimentaire supposée provocante, même si en fait elle ne portait qu'un simple jean et un tee-shirt", déclare à l'AFP Nouzha Skalli, militante pour l'égalité des sexes et ex-ministre en charge des Droits des femmes. Mustapha Ramid, ministre d’État chargé des droits de l'Homme, joint par l'AFP, concède que la loi marocaine "condamne le harcèlement des femmes au travail, mais pas dans les espaces publics". Il assure néanmoins qu'un projet de loi "complet" qui criminalise les violences à l’égard des femmes, incluant pour la première fois le harcèlement dans les lieux publics, est en cours d'adoption au Parlement. Entretemps, les médias tirent la sonnette d'alarme sur ce phénomène. "La traque collective d'une jeune Marocaine remet sur le devant de la scène la question du harcèlement sexuel", écrit le site d'informations Hespress.ma, le plus lu du royaume. "Le harcèlement sexuel, un sport national au Maroc?", s'interroge de son côté le site Ladepeche.ma. En termes de violences à caractère sexuel ou sexiste, le Maroc présente un bilan pour le moins déplorable: près de deux Marocaines sur trois sont victimes de violences, selon des chiffres officiels. Et les lieux publics sont les endroits où la violence physique à leur égard est la plus manifeste. "C'est une vraie crise de valeur dans notre société", s'inquiète Khadija Ryadi, ex-présidente de l'Association marocaine des droits humains (AMDH) et prix de l'ONU pour les droits de l'Homme en 2013. "Des femmes sont agressées dans la rue, humiliées, insultées. A un certain moment de la nuit, ça devient l'état de siège pour elles", dit-elle à l'AFP. Au cœur de la capitale Rabat, peu de femmes sont attablées en terrasse dans les innombrables cafés qui trônent sur le fameux boulevard Mohammed V. "Et encore! Nous sommes dans un quartier plutôt chic. Allez voir dans les quartiers populaires, les femmes y sont exclues de l'espace public!", vitupère Sara, la trentaine, une habitante du quartier. "Sans parler des villes conservatrices ou des bourgades reculées. Cela vous donne une image de l'hégémonie de l'homme". En cause, une "culture traditionnelle" qui considère l’espace public comme réservé aux hommes et, de ce fait, "la présence des femmes comme une intrusion indue", explique Nouzha Skalli, qui évoque une "recrudescence" des agressions dans l’espace public. En toile de fond, les contradictions d'une société tiraillée entre modernité et conservatisme. D'un côté la "libéralisation des mœurs qui légitime l'attrait sexuel pour les filles et déculpabilise la drague", de l'autre la "propagation d'une idéologie misogyne et agressive, qui les accuse de s'habiller de façon provocante et les considère comme responsables", décrypte l'ancienne ministre. Ces dernières années, plusieurs cas d'agressions ont défrayé la chronique, notamment sur les plages où les femmes hésitent de plus en plus à se mettre en maillot de bain. Ces agressions revêtent un caractère collectif et décomplexé, par des jeunes se considérant comme "défenseurs de la vertu", regrette Nouzha Skalli, qui dénonce une "idéologie moyenâgeuse et dangereuse". En 2016, une page Facebook, fermée depuis, incitait à prendre en photo des femmes en bikini pour les désigner à la vindicte publique. Pour Khadija Ryadi, "les idées rétrogrades véhiculées sur les chaînes satellitaires du Moyen-Orient et les discours religieux ont empoisonné notre société".

 Tchad : Entrepôt et hangar à 26 milliards FCFA, colère des autorités (Source Alwihda).Que peut-on construire avec 20 milliards de Francs CFA au Tchad ? En tout cas, pas le tiers d’un complexe industriel d’exploitation des ruminants à Djermaya ! Le Chef de l’Etat en a fait la désagréable surprise ce matin, au cours d’une visite inopinée sur les lieux. « Qu’est-ce qui ne va pas ? Personnellement, je suis déçu », a-t-il lancé au responsable du bureau de contrôle Studi International et ceux de la société turque « Tana Group ». Pourtant, sur ce projet qui s’élevait à 37,8 milliards Francs CFA, ce n’est pas l’argent qui aurait dû manquer à ce stade. En effet, 20 milliards de FCFA ont été débloqués soit 53 % du montant total. Sur le terrain, le travail d’avancement n’avoisine pas les 33%, Au plus, une structure inachevée avec une fondation et des poutres qui sortent de terre d’un côté, une toiture métallique en taule de l’autre. De quoi choquer. Le ministre de l’élevage a été limogé ce soir par décret et le Secrétaire général de la Présidence de République, Nagoum Yamassoum a été saisi du dossier de la construction du complexe. Cet ambitieux projet qui devait finir depuis mars 2016 aurait permis au Tchad de valoriser ses ressources animales, d’être un pays exportateur de viande et des sous-produits labélisés. S’il venait à voir le jour, le complexe aura une capacité de 70.000 tonnes de viande l’an, soit un abattage journalier de 1.500 bovins, 3.000 ovins et caprins ainsi que 500 dromadaires. 

Violences de lundi à Kinshasa : 31 "terroristes" présentés aux autorités (Source Belga).La police congolaise a présenté mercredi aux autorités un groupe de 31 auteurs présumés des violences qui ont secoué lundi Kinshasa et une province voisine, en les qualifiant de "terroristes", a constaté l'AFP. "Ces terroristes ont été interpellés lundi à la suite de l'opération de maintien de l'ordre public", a déclaré le porte-parole de la police nationale en présentant les 31 interpellés à trois ministres (Intérieur, Défense et Communication) et au patron de l'Agence nationale de renseignements (ANR). Les violences dans la capitale et la province du Kongo central ont fait "19 tués, sept blessés et 31 interpellés", a ajouté le colonel Mwanamputu parlant d'un "bilan provisoire". Parmi les victimes se trouvent trois membres des forces de l'ordre, a-t-il précisé pendant cette "présentation" ouverte à la presse au siège de la police nationale. Les "assaillants" visaient la télévision nationale et l'aéroport international de Kinshasa, selon lui. L'officier a répété que les auteurs présumés se réclamaient de "la secte mystico-politico-religieuse Bundu Dia Kongo". Il a appelé un par un par leur nom les "assaillants", dont trois femmes. L'une d'elles, Thérèse, couverte d'un pagne à l'effigie de la Vierge Marie, a été présentée comme la "fétichiste du groupe", statut qu'elle a publiquement rejeté. Les violences de lundi ont éclaté à la veille de deux journées "ville morte" organisées à l'appel de l'opposition, qui demande la publication d'un calendrier électoral et le départ du pouvoir du président Joseph Kabila dont le mandat a pris fin depuis le 20 décembre 2016.

 Nigeria: l'ONU dénonce une « fouille illégale » dans son camp de base (Source AFP.Les Nations unies ont dénoncé une "fouille illégale" menée vendredi par les forces nigérianes dans leur camp de base de Maiduguri (nord-est), dans un climat de mésentente croissante avec les organisations internationales opérant dans la région. "Nous sommes extrêmement inquiets", a expliqué à l'AFP Samantha Newport, dénonçant l'intrusion de membres des forces de sécurité dans la nuit de jeudi à vendredi dans le camp du Red Roof, où sont basés une grande partie des employés de l'ONU et des ONG internationales."Cela peut mettre en danger le travail que nous réalisons", a poursuivi Mme Newport. Selon un mémo interne de l'ONU obtenu par l'AFP, cette fouille fait suite à "des rumeurs qui se sont propagées hier (jeudi) sur les réseaux sociaux concernant la présence supposée d'Abubakar Shekau (le principal chef du groupe islamiste Boko Haram, NDLR) dans le camp". Le mémo invite les employés des Nations Unies et des organisations humanitaires à la prudence, prévenant que "cette rumeur pourrait conduire à des manifestations contre la présence de l'ONU et des ONG".L'armée nigériane, dans un communiqué publié vendredi, a confirmé l'envoi de militaires dans "une propriété qui a été ensuite identifiée comme occupée par les Nations unies, bien que cette propriété ne porte aucun signe de l'ONU". Le Red Roof, situé près de l'aéroport, est un camp de base sécurisé composé d'une douzaine de containers transformés en dortoirs ainsi que d'un réfectoire. C'est le camp principal de l'organisation internationale dans l'Etat du Borno, d'où partent les missions humanitaires dans la région. L'opération conduite "pour intensifier le cordon de recherche contre Boko Haram", dont le Borno est le fief historique, a été un "succès", a déclaré le porte-parole militaire, Kingsley Samuel, "mais l'armée n'a procédé à aucune arrestation car aucun suspect n'a été trouvé." Une source anonyme au sein de l'ONU a estimé auprès de l'AFP que cette fouille, "une violation des lois internationales", témoigne de la mésentente croissante des autorités nigérianes à l'égard de l'ONU et des ONG. En juillet dernier à la suite d'une enquête, l'armée a accusé les organisations humanitaires de n'avoir pas donné leur position dans le camp de déplacés de Rann, dans l'extrême nord-est du Nigeria. Des avions militaires avaient bombardé le camp en janvier 2017, faisant plus de 100 morts et des centaines de blessés. Bruno Jochum, le directeur général de Médecins sans Frontières, avaient aussitôt réagi, qualifiant ces accusations de "choquantes". "Toutes les activités des ONG sont organisées en totale transparence avec l'armée", avait-il déclaré. Maiduguri, qui accueille à elle seule près d'un million de déplacés du conflit avec Boko Haram, est aujourd'hui relativement calme et sécurisée. La ville est devenue depuis 2016 la plaque tournante de l'humanitaire et le point de départ des missions menées dans le reste de l'Etat du Borno, encore peu accessible autrement que par hélicoptère. La forte présence d'employés de l'ONU et d'humanitaires a engendré une importante augmentation des prix, notamment de l'immobilier, et par ricochet un grand ressentiment de la population locale. D'autre part, "les relations entre l'armée nigérianes et les organisations internationales ont toujours été compliquées", estime Yan St-Pierre consultant en contre-terrorisme pour MOSECON (Modern Security Consulting Group). "L'armée et les services de renseignement se sentent menacés dans leur réputation par les organisations internationales, Amnesty Internatonal en tête, qui n'hésitent pas à critiquer leur travail et leur manière de gérer les conflits dans le pays", poursuit l'expert. "C'est perçu comme de l'ingérence dans les affaires de l'Etat", note M. St Pierre. L'incident de cette nuit est selon lui, "une manière pour l'armée nigériane de montrer qui est le chef dans la région". Le conflit avec Boko Haram, qui a fait plus de 20.000 morts et 2,6 millions de déplacés, a engendré l'une des plus graves crises humanitaires et alimentaires du continent africain. Selon l'ONU, près de deux millions de personnes souffrent de malnutrition aigüe et 6,9 millions ont besoin d'une assistance humanitaire dans le nord-est du Nigeria.

 L'UE salue les élections au Rwanda, mais invite à plus d'efforts de transparence (Source RTBF avec Agence).L'Union européenne a jugé dimanche que les élections au Rwanda, qui ont été un plébiscite pour le président en poste Paul Kagamé, avaient été "organisées et sûres" mais que des efforts supplémentaires étaient attendus pour améliorer la transparence lors des prochains scrutins. L'homme de 59 ans a été reconduit pour un troisième mandat à l'issue des élections organisées samedi, fort de 98,63% des voix, selon la Commission électorale. "L'Union européenne a suivi de près les élections présidentielles au Rwanda", indique une déclaration émanant du service d'action extérieure de l'UE, qui ajoute "qu'une série de problématiques diverses ont été abordées par les médias dans le cadre de la campagne". "Les Rwandais se sont engagés pacifiquement dans un processus démocratique, avec des bureaux de vote mis en place dans un environnement sur et organisé". Avec 98% de la population qui s'est rendue au vote, les élections représentent "une étape pour renforcer le processus électoral", poursuit la déclaration. L'UE a ajouté attendre du pays des efforts supplémentaires pour améliorer l'inclusion et la transparence lors de scrutins futurs, en particulier pour l'enregistrement des candidats. M. Kagame était opposé à Philippe Mpayimana, indépendant, et Frank Habineza, leader du Parti démocratique vert, seul parti d'opposition au Rwanda, qui n'ont recueilli qu'un nombre très marginal de voix. 

 187 migrants forcent la frontière entre l'Espagne et le Maroc vers Ceuta (Source RTBF avec Agences).Au moins 187 migrants sont parvenus à entrer dans l'enclave espagnole de Ceuta au Maroc en courant à toute vitesse pour passer le poste-frontière au petit matin, a annoncé lundi la préfecture de l'enclave. "Ils sont entrés à 5 heures du matin par le poste frontalier, en courant", a expliqué à l'AFP un porte-parole de la préfecture de cette enclave espagnole au Maroc. Selon une estimation provisoire, 187 personnes sont entrées ainsi. Ce sprint nocturne a surpris les agents qui, débordés, n'ont pu retenir les coureurs. Sur une vidéo tournée par une télévision locale, on voit des jeunes hommes originaires d'Afrique subsaharienne exulter dans les rues de Ceuta, rendre grâce à Dieu ou crier "bienvenue en Espagne". Ils ont majoritairement été transférés vers un centre de rétention d'où ils pourront faire une demande d'asile. La Croix-Rouge espagnole a indiqué de son côté sur Twitter que ses bénévoles avaient porté assistance à 186 personnes entrées de cette façon à Ceuta, dont quatre ont été transférés à l'hôpital, pour des contusions ou coupures.

Sélection et commentaire de la Rédaction 

 

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