10 Août 2017
Dans sa parution du mercredi 9 août 2017, l’Agence France Presse(AFP) revient sur l’information selon laquelle ,la France a l'intention d'ouvrir au Niger et au Tchad des centres d'examen pour les candidats à l'asile, fera des « propositions » « à la fin de l'été », a déclaré mercredi le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian.« Nous sommes en réflexion pour vérifier le côté opérationnel de centres d'orientation que nous mettrions en place à la fois au Tchad et au Niger pour contribuer à maîtriser les flux de migrations », a-t-il affirmé en réponse à la questions d'un député.« Cela devrait nous amener à avoir des propositions d'action (...) à la fin de l'été », a-t-il ajouté. Paris étudie la question « en relation étroite avec les autorités nigériennes et tchadiennes, avec le Haut-commissariat pour les réfugiés des Nations unies, qui a déjà là des centres d'accueil, et avec l'Organisation internationale des migrations », a détaillé le ministre, précisant que « cette mesure est aussi discutée avec nos amis italiens et avec l'Union européenne ».« L'objectif de ces centres est « d'assurer la protection des demandeurs d'asile, éviter les drames méditerranéens et aussi lutter contre les passeurs », a fait valoir M. Le Drian.
Toutefois, a-t-il admis, « la vraie seule réponse pour lutter contre ces flux migratoires, c'est d'avoir une sécurité en Libye. C'est la raison de l'initiative de la Celle-Saint-Cloud, qui j'espère aboutira parce que c'est la seule réponse », a-t-il souligné, en référence à la rencontre organisée fin juillet en France entre les frères ennemis libyens Fayez al-Sarraj et Khalifa Haftar, sous l'égide du président Emmanuel Macron.Le 27 juillet, le chef de l'Etat français a annoncé l'intention de la France d'examiner les demandes d'asile directement en Afrique, via des « hotspots » au Niger, au Tchad et en Libye. Les personnes acceptées devraient voir leur voyage facilité, tandis que les personnes non éligibles seraient dissuadées de poursuivre un dangereux périple. Mais son projet de « hotspots » en Libye a dû être nuancé, restant tributaire d'une sécurisation de la zone, alors que le pays est livré au chaos.
Eric Mocnga Topona, correspondant particulier en Allemagne