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REGARDS D'AFRICAINS DE FRANCE

Informer sans travestir ni déformer, c'est notre combat !

RDC : Accusé de décapitation, un chef coutumier a été remis aux autorités congolaises  

Plus rien ne calme l'ardeur des Congolais à descendre si bas en commettant des actes inhumains contre leurs semblables. En effet, il ne se passe pas une semaine sans qu’une mauvaise nouvelle ne vienne obscurcir le ciel de ce pays des Grands Lacs. De quoi serait fait l’avenir de ce peuple ? La déclaration opportune de Paul Valéry sied bien au contexte : « si l’Etat est fort, il nous écrase, s’il est faible, nous périssons ». Dans l’un ou l’autre cas, les Congolais sont coincés entre le marteau et l’enclume.Hélas, le gouvernement congolais semble préoccupé par d'autres choses que la sécurité de son peuple. Et face à une telle situation où le chaos règne en redoutable maître, les adeptes des violences profitent pour semer le désordre et se comporter en véritables hors la loi. Ne dit-on pas que « Quand le chat n’est pas là les souris dansent ». Actuellement au Congo, à part Kinshasa, on a l’impression qu’il y a très peu d'endroits où règne l'autorité de l'Etat, puisqu'à l’intérieur du pays certains chefs coutumiers règnent en maîtres absolus. Et c’est ce qui inquiète les médias congolais et d’autres observateurs étrangers qui ne cessent d'alerter le gouvernement congolais et la communauté internationale afin de trouver des solutions adéquates à ces multiples crises sociales et politiques qui asphyxient la paix dans ce pays francophone. Les congolais, les premiers concernés sont interpelés et doivent conjuguer leurs efforts pour sauver leur pays. Il faut reconnaître l'évidence avec Reis Mirdita que « La politique a deux vecteurs : l’enrichissement matériel et l’appauvrissement moral ». Les errements actuels de ce pays sont essentiellement partagés entre les congolais vide d'esprit et ceux qui s'enrichissent en toute impunité sur le dos du peuple.

En effet, un reportage de l’Agence Belga rapporte que la police congolaise a présenté mercredi aux autorités du Kasaï un chef coutumier accusé d'avoir participé à la décapitation de l'épouse d'une autorité locale dans cette région agitée du centre de la République démocratique du Congo. Assis sur le sol, pieds nus, menotté, Sébastien Tshibuyi Kabata a été remis aux autorités judiciaires militaires de Kananga, en présence de centaines de personnes.Âgé de 53 ans, Sébastien Tshibuyi Kabata est un ancien chef coutumier accusé d'avoir décapité l'épouse de l'administrateur du territoire de Luebo dans le Kasaï et incendié l'évêché du diocèse catholique de Luebo en mars 2017. D’après l'auteur de cette information, l'image de la décapitation avait alors été largement partagée dans les réseaux sociaux, provoquant une réprobation générale en RDC. Les autorités du Kasaï accusent également Tshibuyi Kabata et sa milice d'avoir détruit plusieurs infrastructures dont le bureau de la commission chargée d'organiser les élections.« J'étais présent le 12 mars 2017 lorsque l'évêché de Luebo a été incendié. C'est le même jour que l'épouse de l'administrateur a été décapitée mais je n'avais pas donné l'ordre qu'on la décapite », a déclaré Sébastien Tshibuyi Kabata. Des dizaines des femmes présentes à cette cérémonie scandaient en Tshiluba (langue locale) des slogans hostiles à Sébastien Tshibuyi: « assassin », « qu'on le condamne! ». « Le jour de son arrestation, Tshibuyi Kabata était en train de recruter des jeunes (...) pour une attaque » contre les institutions locales, a accusé Joachim Likaka, administrateur du territoire de Demba au Kasaï-central.Selon lui,la région du Kasaï a basculé dans les violences depuis une année. Ces atrocités qui impliquent des miliciens, des soldats et des policiers, ont débuté en septembre 2016, un mois après la mort de Jean-Pierre Mpandi, chef tribal connu sous le nom de Kamwina Nsapu, tué dans une opération militaire. Il avait ouvertement remis en cause le pouvoir de Kinshasa.Le journaliste de Belga termine son reportage en rappelant que les violences au Kasaï ont causé la mort de plus de 3.000 personnes, d'après un décompte de l'Église catholique et environ 1,4 million  de personnes ont fui leurs foyers dans cette région, selon l'Organisation des Nations-Unies.. 

Ahmat Zéïdane Bichara

 

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