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REGARDS D'AFRICAINS DE FRANCE

Informer sans travestir ni déformer, c'est notre combat !

Parole au peuple: « Finalement le Tchad ne verra pas Macron sur son sol en 2017 pour la première fois. Le fera-t-il en 2018 ? ».Question de Kébir Mahamat Abdoulaye

Le 29eme numéro de Parole au peuple est centré sur la récente visite du président français au Niger pour encourager ses troupes basées dans ce pays. Rien de plus normal pour un chef d’Etat d’un pays souverain de choisir librement la destination de son choix. Cependant, un esprit chauvin veut comprendre les raisons qui l’ont amené à choisir le Niger et pas le Tchad son pays vu le contexte sécuritaire du moment et surtout l’implication du Tchad dans la lutte contre les groupes terroristes dans le Sahel.

Personne n’est dans les secrets de Dieu mais il faudrait avoir l’humilité de reconnaître que le Tchad n’a pas bonne presse ce dernier temps : affaire d’immatriculation d’avion, interdiction des ressortissants tchadiens de voyager aux Etats-Unis, affaire de versement de pot-de-vin au président Deby, affaire Glencore etc. Il faut aussi ajouter le fait que le président ait multiplié des voyages en France depuis l’accession de Macron au fauteuil présidentiel. On peut bien se demander à quoi servira à Macron de revoir encore et encore Deby. On se fait désirer lorsque l’on se fait rare. En attendant, il faut simplement attendre d’ici la fin de son quinquennat pour vérifier si Macron veut punir Deby pour avoir invité Marine Le Pen lors de la campagne présidentielle. Sinon tout le reste c’est de la simple littérature. Le débat est ouvert à chacun ses arguments dans le respect mutuel.

Kébir Mahamat Abdoulaye lance cette analyse: « Le président Tchadien Idriss Deby a voyagé au moins 4 fois en France depuis l'élection de Macron, mais pourquoi ce dernier n'a pas voulu effectuer une visite au moins de quelques heures au Tchad dans son voyage au Niger, pays voisin du Tchad à moins de trois heures de vol ? Parole au peuple : « Finalement le Tchad ne verra pas Macron sur son sol en 2017 pour la première fois. Le fera-t-il en 2018 ? » Si le Niger est qualifié de "modèle" en matière démocratique par le chef de l’Etat Français pour bénéficier d'un tel traitement de réputation démocratique et d'encouragement, le régime tchadien est interpellé. Cependant le Président Turc, Erdogan, président de la Turquie honorera le Tchad pour la fin de l'année 2017 et c'est la première visite d'un président turc au Tchad ».

 Abdramane Chérif balance directement que : «Deby ne devrait pas inviter Marine LEPEN en pleine course des campagnes électorale française. Je pense que, le petit « Macron » est un peu rancunier... »

Elias Illya est légaliste et plutôt : « Appel au respect à l'ordre constitutionnel ».

Nathan Kanbourbé estime pour sa part que ce sont les : « Conséquences du non-respect des règles élémentaires gouvernant la promotion de l'État des droits et de la démocratie. La mal gouvernance ambiante au Tchad ».

Serge Laoutaye fait un peu de la digression : « Qui dit démocratie, dit alternance. 5 mandats ! Il y a quelque chose qui cloche. La France aime manipuler de loin sans se salir ».

Néné Ehemir convoque plutôt un célèbre auteur français pour expliquer la situation : « Là où on ferme une école, on ouvre une prison », disait V. Hugo il me semble. Pour faire plaisir à votre « respectable » Erdogan, qu'est-ce qu'on ne fera pas ? ».

Kébir Mahamat Abdoulaye réplique au précédent intervenant sans finir sa phrase :« Cher frère Néné Ehemir, après sa brève fermeture, l'école Tchado-Turque ».

 Souleyman Ahmed se montre pessimiste et prédit : « Macron ne visitera durant son mandat aucun pays de la CEMAC car aucun modèle existant de bonne gouvernance démocratique à la limite la Centrafrique peut être, qui est une transition tant bien que mal sur les rails et demande une assistance pour se relever du KO ».

Djim Alias El Compartidor partage le point de vue de Souleyman : « Vous avez raison, aussi étonnant soit-il mais la Centrafrique est mieux avancée en modèle existant de bonne gouvernance démocratique dans la zone CEMAC malgré le KO qui règne ».

Kébir Mahamat Abdoulaye est d’avis contraire et se justifie : « Cher Souleyman, tu dis durant son mandat, Macron ne visitera aucun pays de la CEMAC sauf peut-être la RCA. Mais cela me semble un peu exagéré. S'il suivait ton conseil, il ignorait les intérêts stratégiques de son pays dans ces pays. Des visites dans ces pays peuvent être aussi un moyen de faire bouger les choses ».

 Adjid Dahye Djimet abonde un peu dans le même sens que Kébir : « La République centrafricaine (RCA) est déjà dans la sauce de la France. Cette dernière pille suffisamment le bois grâce au chaos fabriqué par-là ».

Souleyman Ahmed semble donner raison à l’attitude de Macron : « Les dinosaures président à vie d’Afrique centrale ne veulent pas que les choses bougent c’est pour ça que la CEMAC est la dernière des zones économiques d’Afrique. Macron voit ses intérêts stratégiques ailleurs changeons nous-même d’abord ».

Saleh Mahamat Tahir se félicite de la diplomatie tchadienne : « Deby a invité l'outsider de la campagne présidentielle française et il subit du snobisme Macron mais Erdogan c'est très coriace et la politique étrangère Tchadienne me donne un peu goût ».

Mirss Adam n’y voit de problème : « Qu'apportera un Macron ou tout autre président français au Tchad ? Rien comme d’habitude ».

 Moustapha Hamid tente d’apporter une explication rationnelle : « En effet ça ne changera rien à notre quotidien. ...mais vu que la démocratie et la bonne gouvernance se mesure maintenant au nombre des visites effectué par nos anciens colons. ... donc les visites éclairs des quelques heures des chefs occidentaux rassure nos chefs d'état dictateur voilà ».

Adjid Dahaye Djimet possède un agenda secret : « Le Niger est un pays stratégique pour la recolonisation du Sahel. Sachez que Macron en tant que président, sa première visite était à Gao sans passer par Bamako. La lutte contre le terrorisme n'est qu'un prétexte ».

Cherif Nahar appuie la thèse de l’intervenant précédent : « Les présidents français ne viennent pas en Afrique pour contrôler la mauvaise gouvernance ou la démocratie ! Ils viennent pour leurs propres intérêts, pour se rassurer que les instructions données par l'Élysée soient mises en place sur le terrain. Concernant le Sahel, De gaule avait écrit sur le livre d'or que la France ne laisse jamais le Sahel aux africains car la plus grande partie de la richesse du monde se trouve dans ces zones désertiques. Comme l'Algérie s'est échappée du piège français, alors il n'est pas question pour les autres. Il n'y a aucun terroriste au Sahel sinon opération barkhane qui vit depuis plus de sept ans dans ces zones aurait fait face aux terroristes. On crée des groupes militaires Munisma, Minurka, g5 Sahel pour se faire de l'argent car il faut les équiper en armes, en munitions, que sais-je encore ! Mais ce n'est pas la Russie ou la Chine qui ont ces marchés. C'est la France qui les a ! Il vaut mieux que chaque pays africain sécurise lui-même son territoire sans intervention ni ingérence comme l'Algérie est en train de faire ».

Brahim Soukaya s’en fiche complètement : « C’est quoi cet esprit de colonisé ?  Qu’il vienne ou pas ça ne change rien ? ».

Kébir Mahamat Abdoulaye souligne le paradoxe : « Pourtant Deby est parti plus de 4 fois en France depuis l'élection de Macron en Mai 2017 ».

Chetima Ismail invite au respect de la fonction : « Il faut préciser son titre présidentiel quand vous parlez de lui-même. Si ce n’est pas par respect pour sa personne, au moins par respect pour la fonction présidentielle cher Kébir Mahamat Abdoulaye ».

Hisseine Ngaro considère que c’est un non évènement : « Désolé de le dire ainsi, c'est un non-événement ! Intéressant seulement pour ceux qui croient que tout passe par la France ! ».

Issa Hamit Hamit Lony rejette : « Qu'est qu’on a à faire de Macron ? ».

Kébir Mahamat Abdoulate se répète encore : « Pourtant le président Tchadien est parti plus de 4 fois en France depuis l'élection de Macron en mai 2017 ».

Mahamat Idris Mouhyadine révèle que :« Macron disait en aparté que Deby est infréquentable en dehors de la France donc, à mon avis la France utilise nos soldats pour sauver les miens ainsi le Tchad passe pour le dindon de la farce du réveillon de Noël 2017 ».

Sankara Smith Atchou fait le point sur l’affaire de l’école turque au Tchad : « Visite du Président Turque au Tchad et Affaire du complexe scolaire international : point de presse de l'avocat Abdelkerimu Kreich . L'Etat Tchadien a transféré officiellement le Complexe Scolaire International Bahar appartenant à des investisseurs privés à la Fondation Maarif, liée au parti AKP, régime au pouvoir en Turquie. Ce transfert a eu lieu à la veille de l'arrivée du président Turc Erdogan. L'avocat des fondateurs de cet établissement a fait cet après-midi un point de presse. En PJ, l'intégralité du point de presse de Me Abdelkérimù Kreich du cabinet Kreich avec quelques photos.Dans les années 2000, une société à responsabilité limitée de droit tchadien, dénommée « Baskent» a été créée par des associés personnes physiques de nationalité turque, avec pour objet social la création et l’exploitation d’une école privée. Sur la base des autorisations obtenues des autorités compétentes, elle a fonctionné en toute légalité.Au cours de son existence, elle a eu à changer plusieurs fois de dénominations. En 2016, les parts sociales ont été cédées à d’autres personnes composées d’un français, d’un autrichien et de deux tchadiens. Ces dernières ont modifié le nom de la société qui porte désormais la dénomination de Complexe Scolaire International Bahar.En date du 08 décembre 2017, sans raison valable, le ministre de l’Education Nationale et de la Promotion Civique a par arrêté, procédé à la fermeture provisoire du Complexe Scolaire International Bahar.

A cette même date, le Secrétaire Général dudit Ministère a pris une décision portant nomination d’un Directeur Général intérimaire. Dans la même lancée, le 18 décembre 2017, le personnel du Complexe Scolaire International Bahar composé de personnes de nationalité turque et française a été convoqué par la Direction Générale de la Police Nationale. Le Directeur Général adjoint de la Police Nationale leur a notifié verbalement l’obligation de quitter le territoire dans un délai de quarante-huit (48) heures. Aucun acte portant expulsion du territoire tchadien ne leur a été servi. L’occasion ne nous a pas été donnée en tant que conseil d’assurer leur défense pendant leur audition conformément à l’esprit de la Loi n° 033/PR/96 portant création et organisation de la profession d’avocat au Tchad. Nos clients nous ont fait comprendre que Police Nationale a affirmé qu’il s’agit d’une décision politique et qu’il en va de leur sécurité de quitter le territoire tchadien. Ces derniers ont finalement décidé de quitter le territoire tchadien craignant pour leur sécurité et celle de leurs familles.

Cette expulsion est contraire à la loi n° 14 du 13 novembre 1959, autorisant le gouvernement à prendre des mesures d’éloignement, d’internement ou d’expulsion contre les personnes dont les agissements sont dangereux pour l’ordre et la sécurité publique. Une décision d’expulsion ne saurait être verbale.L’article 12 alinéas 4 et 5 de la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples dispose : « L’étranger légalement admis sur le territoire d’un Etat partie à la présente Charte ne pourra en être expulsé qu’en vertu d’une décision conforme à la loi. L’expulsion collective d’étranger est interdite. L’expulsion collective est celle qui vise globalement des groupes nationaux, raciaux, ethniques ou religieux » L’Etat tchadien a purement et simplement violé cette disposition de la Charte qu’il a ratifiée en date du 09 octobre 1996. Grande fut notre surprise ce matin lorsque nous avions appris que le Complexe Scolaire International Bahar a été transféré par l’Etat tchadien à la fondation MAARIF. Cette cascade de décisions prises par l’Etat tchadien à travers différentes institutions a été faite en violation des lois en vigueur en République du Tchad. La loi fondamentale consacre le caractère sacré de la propriété privée en son article 41 qui dispose : « La propriété privée est inviolable et sacrée. Nul ne peut en être dépossédé que pour cause d’utilité publique dûment constatée et moyennant une juste et préalable indemnisation ».

L’article 58 renforce cette protection en ce que l’Etat garantit la liberté d’entreprise. Il s’agit en effet d’une spoliation des biens du Complexe Scolaire International Bahar au profit d’une association de droit turc ne disposant d’aucun droit de propriété sur ces biens. Le Complexe Scolaire International Bahar a obtenu une autorisation de construire émanant respectivement du Maire de la Ville de N’Djamena en date du 29 juillet 2011 et du Ministère de l’Education Nationale et de la Formation Professionnelle en date du 19 octobre 2015. Le Complexe a édifié deux immeubles : l’un sis au quartier Hille Rogue Résidentiel évalué à la somme d’un milliard neuf cent soixante-six millions cinq cent quatre-vingt mille cinq cents (1.966.580.500) Fcfa et l’autre sis au quartier Diguel Est évalué à la somme de deux milliards cent quatre-vingts millions quatre cent quatre-vingt-dix-neuf mille deux cent quarante (2.180.499.240) Fcfa. Le second immeuble a déjà fait l’objet d’une attribution définitive au profit du Complexe scolaire international Bahar. Par ailleurs, la fermeture provisoire du Complexe Scolaire International Bahar est faite en violation des textes régissant l’éducation nationale en particulier le Décret n°693/PR/PM/MEN/2015 du 13 mars 2015 portant modalités de création et de fonctionnement des établissements d’enseignement privé de l’éducation nationale au Tchad. Il résulte des dispositions de ce Décret que la fermeture provisoire d’un établissement ne peut intervenir que dans le cas d’un fonctionnement non conforme. Or, le Complexe Scolaire International Bahar est réputé être l’un des meilleurs établissements d’enseignement au Tchad quelque part ».

Nathalie Mougenot n’apprécie qu’on tape sur les dirigeants français : « Kébir, que ce soit Hollande ou Macron, faut toujours que vous ayez quelque chose à leur reprocher. Ton président est venu 4 fois en 2017 donc je trouve que c'est déjà une chance pour nos deux pays qu'ils aient pris la peine de se rencontrer 4 fois en 1 année, tous les présidents de tous les pays ne font pas ça. Comme tu l'as souligné, JAMAIS la Turquie n'avait visité le Tchad auparavant. Pourquoi ? Et pourquoi le fait-il maintenant que l'on parle du Tchad alors que personne n'en parlait avant ? Arrêter de reprocher toujours le passé et visualiser le présent pour avancer. La France et le Tchad sont amis, c'est ça qu'il faut retenir ».

Nathalie Mougenot poursuit encore : « De plus, cette visite était programmée pour le Niger, en pleine période de fêtes familiales. Et s'il avait dû vous rendre visite ne serait - ce que 3h parce qu'il était à la frontière du Niger, alors ce sont peut-être les autres pays qui lui auraient reproché de ne pas aussi être passé les voir. Le Tchad n'est pas le seul pays à la frontière du Niger. Perso je ne m'inquiète pas pour nos présidents, s'ils ont envie de se voir, ils se passeront un coup de téléphone ».

Patrick Cordier donne sa lecture personnelle : « De Gaules disait y'a pas d'amitié entre les Etats mais des intérêts. Il y a aussi le rapport colonisateur et colonisé et d'autre part le manque des droits humains et démocratie en sont pour quelque chose ».

Nathalie Mougenot interpelle l’intervenant précédent : « Patrick Cordier, vous ne voulez pas être plus positif s'il vous plait. Il faut donner de l'espoir et pas de la peur ».

Patrick Cordier insiste : « Je ne serais pas l'arbre qui va cacher le soleil ».

Bakhit Ndobenane minimise : « Un non-événement mon cher K2bir. La présence de MACRON ne changera rien à mon social ».

Aboubakar Redjeb Dazi donne son explication : « Les présidents africains possèdent leurs résidences en France. C’est normal que Monsieur Deby passe son temps dans sa résidence quant à Macron, il défend les intérêts de son pays et même ».

Patrick Cordier est agacé par la longévité au pouvoir du président tchadien : « Deby est président depuis 27 ans.Donc depuis 1990 la France a eu 5 président, le Niger 4 , le Mali 4, le Benin 5, le Sénégal 4, Burkina Faso 3 et Deby est toujours président ce chef qui n'est pas venu par Air Afrique et que la France l'a obligé de changer la constitution, je crois que c’est la raison que Macron ne veux pas rendre visite à son général mercenaire qui n'a pas bien apprit sa leçon de démocratie ».

Daoud Tom Adam estime que : « Macron n'a aucune leçon à nous donner ».

Patrick Cordier ne partage pas le point de vue de Daoud : « Mon cher Daoud Tom Adam la démocratie est mondiale il devrait apprendre sa leçon dans le temps je n’ai pas dit ou il doit apprendre et chez qui mon cher ami ».

Ibrahim Karim Erda demande des précisions : « Quels sont les 4 présidents qu'a connu le Sénégal depuis 27ans ? Merci d'éclairer ma lanterne ». 

Patrick Cordier corrige les erreurs de Ibrahim : Bonjour, mon cher ami Ibrahim Karim Erda il faut approvisionner ta lanterne en pétrole pour qu'elle soit toujours éclairée.Depuis 27 ans voici les 4 présidents sénégalais Léopole sédar Senghor, Abdou Diouf, Abdoulaye Wade, Macky sall, Merci de me prouver le contraire Mr le correcteur ».

Ibrahim Karim Erda revient à la charge pour lever l’équivoque pour terminer le débat : « Léopold Sédar Senghor n'est plus président depuis 1980. Renseignez-vous si à chaque fois que vous avez l'intention de désinformer les gens. Et pour ta culture générale [et oui c'est de ça qu'il s'agit ] chacun des deux premiers présidents a fait 20 ans au pouvoir. Par la suite vient Abdoulaye Wade avec ses 12ans à la tête du Sénégal. Et maintenant Macky Sall. Bien à toi ! »

Choix et commentaire de Moussa T. Yowanga/ Ahmat Zéïdane Bichara

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