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REGARDS D'AFRICAINS DE FRANCE

Informer sans travestir ni déformer, c'est notre combat !

Parole au peuple (11ème) : Confusion totale depuis le Tchad. Hier ennemis de Deby, aujourd'hui ils le soutiennent…

Il n’y a plus rien à dire. La nature a déjà bien dressé certaines choses ou événements, qu’on n’a point besoin de les modifier. Donald Trump, ce président américain, est certes considéré par ses détracteurs comme un "fou", mais en réalité un fou n'est pas comme statue la vraie définition de fou selon les dictionnaires. En vérité, un fou n’est pas forcément ceux qui perdent complément la connaissance de la nature ou encore inconscient de soi-même. Ce n’est pas souvent cela. Il y a bien évidement la folie des grandeurs et la folie décisionnelle en philosophie qui consiste à poser des actes risqués ou qui énervent les militants du désordre ou de la mafia ou ceux qui ont naturellement horreur au changement. D’habitude, les gens veulent qu’on agisse comme ils le veulent et non comme on le veut. C’est un grand paradoxe. Pourquoi ? Eh bien, Donald Trump a pris cette décision, non pas de façon approximative  comme il le veut, mais certainement selon les informations dangereuses et irresponsables qui lui ont été ou probablement fournies sur le Tchad par le ministère américain de sécurité publique  qui le classe: « désormais dans une zone dangereuse ou rouge ?».Voilà pourquoi les Tchadiens, surtout ceux qui considèrent que la décision de Donald Trump est une grosse erreur ou fausse ou encore naturellement trop amère à avaler, ont exprimé ce qu’ils ressentent grâce à un débat formulé par l’économiste et analyste Tchadien, Kébir Mahamat Abdoulaye. Regards d’Africains de France a bien voulu vous le faire savoir grâce à ce 11ème numéro de sa rubrique Parole au peuple.

 Kébir Mahamat Abdoulaye : « Le décret de Trump contre le Tchad, une décision injustifiée et injuste. Cette décision à mon avis est infondée même si les Etats-Unis est un pays souverain dans ses décisions les plus décriées. Le Tchad subi-t-il de terrorisme plus que l'Égypte, le Nigeria, le Mali, le Niger, le Cameroun, l'Irak, le Pakistan...pour que ses ressortissants (pas tous évidemment) soient interdits d'entrer aux États-Unis ?Le Tchad "héberge" t-il sur son territoire plus d'organisations terroristes que ces pays qui ne figurent pas sur la liste de deux décrets de l'administration Trump ?Suivant quels critères objectifs, vérifiables et crédibles d'inscrire le Tchad dans cette liste ?Il n'existe aucun raisonnement valable, crédible qui justifie cette décision contre le Tchad. C'est une fausse histoire d'établir le Tchad dans cette liste aléatoire pour un pays qui a payé des lourds tributs dans la lutte contre le terrorisme, et participe activement pour la stabilité, la sécurité en Afrique Centrale et ailleurs. Le Tchad est un acteur majeur dans la lutte contre le terrorisme et le seul pays de la sous-région qui échappe aux attaques terroristes et d'actes d'instabilité. Ce n'est pas un fait de hasard.

Aussi le Tchad n'est pas un Etat terroriste, ne soutien aucune organisation terroriste ni au moyen orient, en Afrique, Asie...Il n'héberge aucune organisation terroriste sur son territoire. Aucun ressortissant tchadien n'était accusé d'actes de terrorisme sur le sol américain ou contre les intérêts américains dans d'autres pays contrairement à beaucoup de ressortissants d'autres pays. Quelles conséquences pour le Tchad ? Du point de vue des statistiques, ils sont rares des Tchadiens qui voyagent aux États-Unis, moins de 200 personnes par an en dehors des voyages officiels. Traditionnellement, les Etats-Unis n'est pas une terre privilégiée d'émigration pour les Tchadiens en raison de coûts élevés de voyage, de la distance, des conditions difficiles d'obtention de visas, différence de langues parlées aux États-Unis et au Tchad. Les conséquences négatives de ce décret écornent d'abord l'image du Tchad, sa réputation et accentuent la méfiance des investisseurs...Cependant nous devons dénoncer cette décision infondée, injuste contre notre pays jusqu'à son annulation comme le cas du Soudan même s'il existe d'autres motivations derrières cette décision américaine contre notre pays. C'est un devoir pour tout Tchadien animé d'esprit de nationalisme, patriotisme. Le gouvernement doit intensifier la campagne de communication et d'entreprendre une diplomatie agissante, sage et crédible jusqu'à l'annulation de ce décret ».

 Jean Jacques Ahmadou Mady remet le train de ce débat en marche : « Il fallait avoir une réflexion sur l’inutilité de cette marche, avec des drapeaux US brûlés et piétinés, qui a aggravé la situation. Ces genres d’écrits un peu « atalakou » sont motivés par je ne sais quoi, mais qui poussent à commettre l’erreur fatale ».

 Brahim G. Dadi intervient avec des explications prudentes : « Nous ne détenons sûrement pas tous les tenants et aboutissants - du moins les en-dessous - de cette décision. Maintenant que la décision est confirmée, il y a lieu de mettre en place une équipe composée d’éminentes personnalités des deux pays pour examiner point par point les griefs retenus contre le Tchad. C’est à nous Tchad de nous défendre en démontrant que les USA se sont trompés ou de poser des actions pour améliorer l’appréciation qu’ils ont de nous ou pour atténuer les risques identifiés ».

Ngarmadji Djidingar répond aux interrogations de monsieur Dadi : « Sûrement, mais l'équipe sera composée de qui ? Des aventuriers cherchant à bourrer leurs ventres, des « atakoulou » qui se bousculent pour avoir un poste juteux (comme la manifestation mal organisée qui a enfoncé le clou), ou des apatrides patriotes ? »

Zougoundi Karima interpelle directement monsieur Dadi : « Monsieur Dadi pourparlers pour désamorcer la situation par la voie par la diplomatie. Mais c'était un échec cuisant. Pour preuve, début novembre 2017, les ministres des affaires étrangères du G5 ont fait le déplacement aux USA pour plaider la cause du Tchad auprès de l'administration Trump, en présentant le Tchad sur des bonnes couleurs, les américains sont restés de marbre, et ont justifié leur décision en mettant le Tchad en pièces. C'est qui est vrai, les américains ont un agenda caché, isoler le Tchad auprès de la communauté internationale, afin de permettre à la machine intérieure de s'enclencher, c'est à dire le peuple pour un sursaut national, et un nouveau contrat social «.

 Ngarmadji Djidingar termine sa réponse posée à Dadi : « Je ne doute pas du savoir-faire de certains hauts cadres du pays, mais ici, la question consiste sur l'identification de ceux qui composeront la probable équipe technique qui examineront la question diplomatique ou de réciprocité ». 

 Mahamat Ahmat Bahr Haggar appelle ses compatriotes Tchadiens à la prudence :« Ce n’est pas une mince affaire. Les bras de fer des USA avec tierces mettent des années voire des dizaines. Les pays concernés - Libye, Soudan, Cuba... - avaient mis en place un coûteux lobbying pour Aboutir à un dénouement. Le Tchad en sera-t-il capable ? »

 Tapra Bayang-Mbe attire l’attention de ses compatriotes ou autres : « N'oubliez pas que le Tchad est l'un des pays le plus corrompu du monde. Si le Tchad est capable d'immatriculer un avion comme si c'était un engin a deux roues, si le Tchad est capable d'établir des documents de voyage sans préalable enquêtes. Assumons tout simplement notre délinquance. Cette décision ne me surprend pas du tout ».

 Abakar Issa Hamid ne cherche plus à comprendre les raisons de la décision américaine à suspendre le Tchad ou à limiter la circulation de Tchadiens chez eux. Il le dit de cette façon : « Cette décision de classer le Tchad parmi ces États c'est honte pour l'Amérique et je pense ça que cela n'affecte pas grand-chose dans l'économie nationale mais c'est un manque de respect ».

 Mahamat Adoum Mahamat explique terre à terre les raisons de la décision des Américains contre le Tchad : « La raison des USA est claire. Le Tchad n'est pas à mesure de détenir un contrôle effectif sur ses propres ressortissants. Il y a des tchadiens incontrôlables, dont sont susceptibles de nuire les autres pays tout comme ils nuisent notre pays. Comprenez ça ! Il ne s'agit pas uniquement du terrorisme ».

 Mahamat Al-Akhadarani déplore que : « Nous figurons sur une liste des pays voyous ou du moins des pays instables. Cela exige une profonde réflexion. Pourquoi et comment un pays qui lutte contre le terrorisme international, qui a déployé ses propres et maigres ressources (jusqu'à mettre le pays en faillite) se retrouve sur une liste aussi désagréable. Les tchadiens doivent se poser beaucoup de questions. Il faut aussi noter que le Tchad n'est pas considéré comme un Etat, une République avec des institutions fortes. D’abord l'armée n'est pas républicaine : une armée non républicaine est une bande de trafiquants. Ils sont prêts à tout ce qui leur apporte de l'argent. Donc trafic d'armes, de drogue, ils traitent même avec le diable. Secondo: le Tchad n'est pas un pays avec des institutions fortes. Donc il y a corruption dans ce pays. Dans un corrompu tout peut s'acheter. Par exemple les documents administratifs qui permettent à tout bandit de circuler librement dans le monde. Nous avons lu l'année dernière via le réseau social, que 4 ressortissants tchadiens sont morts sur le sol américain. Après enquête, on découvre que ce des Soudanais. Ces pratiques ne sont pas dignes d'un pays normal. Les USA doivent se rassurer, c'est leur droit, que la personne qui entre dans leur territoire ne soit pas un danger pour eux. Bon c'est toujours à nos autorités tchadiennes de trouver une solution à cette énième humiliation internationale. Personnellement je n'ai pas pour l'instant un projet de voyage vers les USA, mais c'est un coup dur quand même ».

 Ibrahim Souleyman pose une fois encore de questions : « Qui menace le terroriste ? Ce l'Amérique (USA).
mais le Tchad contre la terroriste ce oui ».

 Mahamat Al-Akhdarani temporise le débat : « Essayons de temporiser les choses. Sinon on risque de forcer la main aux américains pour passer à l'étape suivante qui est : utiliser les Thomas Hugues ».

 Bechir Yacine déplore que : « Malheureusement c'est le petit peuple qui est doublement victime. D'abord par la politique inconséquente et irresponsable de nos dirigeants Tchadiens et par la fougue de Monsieur Trump. Engager un bras de fer ne mènera nulle part. Négocier reste la meilleure de solutions ».

Mahamat Issa Moussa apporte son soutien à l’auteur de ce sujet de débat: « Cette fois-ci nous sommes d'accord avec vous cher Kébir. Ce décret ternit l'image de notre pays et de ses valeureux (ses) fils et filles qui n'ont rien à voir avec le terrorisme. Le président engloutit tout notre argent dans la soi-disant lutte antiterroriste et l'ironie de l'histoire, on nous accuse de terroristes. Ce n'est pas sérieux. Le gouvernement devrait entreprendre des discussions avec les USA pour nous épargner cette honte.

Ali Salim Salim conseille de façon méthodique ses compatriotes ou ceux qui soutient abruptement le président tchadien : « Les déclarations des USA comptent beaucoup aujourd'hui dans le monde entier. Il faut aborder sérieusement la question avec une diplomatie affaissé, au lieu de durcir les paroles. En dehors de la décision anti-immigration, il peut y avoir d'autres portés négatives que nous crayons ».

Haroun Ahmat Haroun reconnait finalement que : « La Cour suprême des États-Unis approuve le « Trabel ban », il n'y a aucun recours malheureusement. J'espère que cette décision permettra à nos décideurs politiques de changer leurs politiques étrangères. Espérons que le « Travel ban » ne servira comme quitus pour bombarder le Tchad ».

Mariam Diallo Drame en bonne militante du Tchad justifie son soutien à l’égard de ce pays : Mon frère le Tchad a libéré le Mali des terroristes ce sont encore les Tchadiens qui protègent le Niger de Boko Haram sans vos vaillants soldats le Sahel allait sombrer. Ce qui est anormal, c’est le silence de tous nos pays nous devons nous indigner de cette décision. Merci au Tchad pour être aux côtés de vos frères africains les USA doivent vous prendre pour allier dans cette lutte, non pour ennemi.

Issa Mahamat Nour explique ce que certaines ne comprennent pas : « Le problème n'est pas Trump où la situation géographique du Tchad. Le problème c'est nous, car c'est le fameux marabout qui à déclarer haut et fort que le Tchad abrite des terroristes. Contrairement à la pensée des beaucoup des Tchadiens Trump n'a pas dit que le Tchad est un pays terroriste. Il s'est appuyé sur les déclarations de Hassan Hissein pour dire que le Tchad n'a pas répondu à nos préoccupations sur les questions relatifs aux renseignements pour éviter des infiltrations des terroristes sur notre territoire. Voilà la véracité des choses »

Ali Mahamat Adoum change le débat en repartant bien arrière :« Nous avons mis l’Amérique sur la liste noire depuis souvenez-vous de ces paroles, ((la pédophilie et l’homosexualité ne sont pas nos Cultures)) soyez fière de ce que nous avons. Ne regardez jamais ce qui n'est pas à nous. Ayez le courage de dire au revoir à ce pays. Ne montrez pas la faiblesse du Tchad sur Facebook. Soyons digne soyons patriote soyons une seule personne soyons exactement le contraire de ce que les autres pensent de nous ».

Serge Laoutave considère que : « Les Tchadiens ont des avis partagés sur le sujet, bien qu’objectivement parlant la décision de Trump est un catalyseur qui avec la crise donne un coup de massue a notre économie. Mais nous autres tchadiens, je dirais la quasi-totalité des tchadiens n'avons rien à perdre. Car on a déjà tout perdu. Certains tchadiens jubilent même à l'annonce de la nouvelle vue la manière catastrophique dont le pays est géré. Trump n'a pas totalement tort, ni totalement raison. Le grand perdant c'est le peuple ».

Choix et commentaire de la Rédaction 

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