6 Février 2018
Reporters sans frontières rapporte dans un communiqué de presse rendu public vendredi 02 février que madame Amal Habani figure parmi les quinze journalistes soudanais arrêtés en marge des marches de protestation contre la vie chére qui se sont déroulées les 16 et 17 janvier dans la capitale soudanaise et la ville d’Omdourman. Le Soudan occupe la 174ème place sur 180 dans le classement 2017 de la liberté de la presse établi par RSF. Les autorités soudanaises ont libéré tous les journalistes, à l’exception d’Amal Habani. Aucune charge officielle n’a été retenue contre elle d’après les révélations de RSF.
La journaliste n’a toujours pas eu accès à un avocat, bien que six d’entre eux, spécialistes des droits de l’homme, ont lancé le 29 janvier un recours constitutionnel pour condamner son arrestation et sa détention. Pour l’instant, des membres de sa famille ont pu la voir, mais ils n’ont pas été autorisés à lui poser des questions sur son état actuel. Ils ne savent pas non plus si elle a pu recevoir les médicaments dont elle a besoin pour soigner son hypertension. Amal Habani, qui est également lauréate du prix Amnesty International pour son travail sur les droits de l'Homme au Soudan, a été arrêtée le 16 janvier dernier par les services de renseignement et de sécurité soudanais (NISS) alors qu’elle couvrait les manifestations contre la hausse des prix du pain, à Khartoum.
Au final l’organisation d’origine française de défense des Droits des Journalistes exprime sa plus vive inquiétude quant au sort de la journaliste Amal Habani, arrêtée et détenue en toute illégalité. L’organisation de défense de la liberté de la presse appelle les autorités à la libérer sans délai. Cela fait maintenant plus de deux semaines qu’Amal Habani, journaliste pour le site en ligne Al-Taghyir, est détenue arbitrairement dans une des cellules des NISS à la prison pour femmes à Omdourman, au nord-ouest de Khartoum. En conclusion selon des informations recueillies par RSF en guise d’un rappel sur le passé de cette journaliste soudanaise, au moment de son interpellation, la journaliste a été frappée à coups de matraque en fer et électriques ce qui a entraîné des palpitations, des troubles respiratoires et une perte de conscience « Amal Habani a subi de mauvais traitements, son maintien en détention est totalement arbitraire, nous exigeons sa libération immédiate. Nous sommes très inquiets et craignons que son état de santé, déjà fragile, ne se détériore davantage, alerte Virginie Dangles, Rédactrice en chef de RSF. »
Ahmat Zéïdane Bichara/Moussa T. Yowanga