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REGARDS D'AFRICAINS DE FRANCE

Informer sans travestir ni déformer, c'est notre combat !

Sans rancune : « Le caractère camerounais est ainsi fait que les mensonges des politiciens ne choquent plus personne », constate la Camerounaise docteur Modestine Carole Tchatchouang Yonzou

On la connait déjà à travers ses expressions qui sont souvent tranchantes et provocatrices. Pourquoi docteur Modestine Carole Tchatchouang Yonzou eut décidé d’adresser cette lettre ouverte du jeudi 15 mars 2018 aux politiciens de son pays d'origne qu'est le Cameroun ? En voici un début de justification de sa propre plume : « Il est de bon ton en ce moment de se lamenter sur le sort de la politique. On entend un peu partout dans notre pays : « Les jeunes n’aiment plus la politique, car la politique est l’enfant pauvre des médias, et serait morte avec les idéologies etc. Mais ce n’est pas la politique qui est remise en cause et discréditée, ce sont les politiciens. En effet si effectivement il est difficile de faire de la politique sans politicien, il faut bien convenir que ce que font actuellement nos politiques n’a que de lointains rapports avec ce que devrait être la politique. De cela tout le monde est bien conscient, sauf peut-être les politiciens. Ceci est particulièrement sensible dans notre pays en premier lieu parce que le caractère camerounais est ainsi fait que les mensonges des politiciens ne choquent plus personne. Epousant ainsi la maxime qui veut que les promesses des hommes politiques n’engagent que ceux qui les écoutent. Un tel mépris des citoyens s’étant peu à peu normalisé dans l’inconscient collectif. En second lieu, il n’existe pas dans notre pays de contre-pouvoir. En fait, dans notre beau pays, un politicien corrompu est considéré comme un pléonasme. Tout le monde fraude le fisc et vide les caisses de l’état, car la « triche » est aux camerounais ce que le fair play fut aux britanniques. Et le président en exercice depuis 35 ans reconverti en roi pour la circonstance est intouchable (dixit le Conseil Constitutionnel). D’ailleurs, si pour certains de ses ministres il est le créateur, pour d’autres il est le Dieu soleil ».

Aussi la jeune analyste politique et des sociétés originaire également de la Sous-région Afrique centrale eut décidé de rester claire dans ses explications. Elle affiche dans ce paragraphe ci-dessous assez dense comme la forêt équatoriale, son désaccord avec ceux qui gouvernent ou prétendent diriger ce grand pays africain : « Je considère pour ma part que si les politiciens d’aujourd’hui évitent d’aborder en public les grands problèmes c’est en fait parce qu’ils n’ont plus aucune prise sur ces problèmes. D’ailleurs, comme dirait l’autre, chez nous la politique ne consiste pas à faire taire les problèmes, mais à faire taire ceux qui les posent. En effet, la politique ne dirige plus la cité ; c’est l’économie et ses dirigeants qui mènent le monde. Biya lui-même l’a avoué lors d’un de ses discours. Le politique ne peut rien contre l’entreprise, sauf peut-être l’accompagner dans ses développements. Malheureusement, dans les entreprises, il n’y a plus de syndicats, ceux-ci ne subsistant plus que dans la fonction publique qui elle-même n’en a plus pour longtemps, on peut comprendre le malaise ambiant. Les jeunes, quant à eux, ont de plus en plus de mal à trouver leur place dans la société. Les actifs sont de moins en moins productifs et de plus en plus déprimés. 70% sont carrément au chômage et vivent en dessous du seuil de pauvreté, moins de 1000 FCFA/jour. Que dire des femmes ? Elles sont devenues des objets sexuels, se donnant aux plus offrants pour leurs survies. Mais la grande question de nos politiciens c’est : comment faire pour arriver au pouvoir ou s’y éterniser pour ceux qui y sont déjà».

Et enfin, comme dit un proverbe français : «Comme on connaît les Saints, on les honore». Les Camerounais et la majorité des Internautes apprécient généralement les conclusions incisives du docteur Modestine. C’est totalement vrai, puisqu’elle ne les cache pas surtout. Aussi comme stipule un autre proverbe français : «Quand on parle du loup, on voit sa queue». La Queue de l’analyse littéraire et politique de la jeune docteur Yonzou flotte de très loin et se distingue des autres : «Bref, comme dit l’autre, quelque part, on nous prend pour des Mais que les politiciens prennent garde ! A force de nous prendre effectivement pour des veaux, ils ont fini par nous rendre notre intelligence. Cela a constitué la grande crise et la menace de scission dans la zone Anglophone du Cameroun. Les camerounais ont appris à se faire leur opinion par eux-mêmes. Les camerounais commencent à comprendre ce qui se passe réellement dans ce pays. Merci à Internet, le seul lieu de liberté que nos politiciens n'ont pas encore réussi à annexer. En vérité, «plus de 80% de nos hommes politiques sont des bons à rien. Les autres sont prêts à tout. En effet, ils sont comme les pigeons ; quand ils sont à terre ils mangent ce qu'on leur donne, mais dès qu'ils s'envolent, ils nous chient dessus ! ». Seulement, je crois que la grande différence qu'il y a entre les oiseaux et les hommes politiques, c'est que de temps en temps, les oiseaux s'arrêtent de voler ». Mes chers politiciens, prenez garde, car l’éveil de la conscience jeune est en marche ! ».

Ahmat Zéïdane Bichara

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