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REGARDS D'AFRICAINS DE FRANCE

Informer sans travestir ni déformer, c'est notre combat !

Soupçons de financement libyen : L’ancien chef de l’Etat est rentré chez lui mercredi soir

L’ancien chef de l’Etat est rentré chez lui mercredi soir, selon l’Agence France Presse(AFP) dans sa publication du mercredi 21 mars 2018. Sa garde à vue, qui avait débuté mardi matin dans les locaux de l’office anticorruption (Oclciff) à Nanterre près de Paris, s’est achevée en fin d’après-midi. Nicolas Sarkozy se trouvait mercredi en garde à vue pour le deuxième jour dans l'enquête sur des soupçons de financement par la Libye de Mouammar Kadhafi de sa campagne électorale victorieuse de 2007.L'ex-président est arrivé peu avant 8 heures (07h00 GMT) dans les locaux de l'office anticorruption à Nanterre près de Paris, a-t-on appris de sources proches du dossier. Mardi, son audition débutée dans la matinée avait été interrompue vers minuit. A l'issue de cette garde à vue, susceptible de durer jusqu'à jeudi matin, il peut être remis en liberté, présenté à un juge en vue d'une éventuelle mise en examen (inculpation) ou convoqué ultérieurement. Egalement entendu, mais sous le statut de « suspect libre », Brice Hortefeux, un proche de l'ex-président qui occupa plusieurs postes ministériels pendant le quinquennat Sarkozy (2007-2012), a de son côté quitté les locaux de l'office anticorruption mardi soir, assurant sur Twitter avoir apporté des précisions pour « permettre de clore une succession d'erreurs et de mensonges ».Cette nouvelle étape marque un « retour aux affaires » de Nicolas Sarkozy mais à la rubrique judiciaire, titre le quotidien Libération mercredi. Son confrère Le Parisien parle du « +cadeau+ posthume de Kadhafi ».

Cette garde à vue marque aussi un coup d'accélérateur dans ce dossier tentaculaire instruit par des magistrats du pôle financier depuis près de cinq ans. Depuis la publication, en mai 2012, par le site d'informations Mediapart d'un document libyen -attribué à l'ex-chef des renseignements Moussa Koussa accréditant un financement d'environ 50 millions d'euros, les investigations des juges ont considérablement avancé. Plusieurs protagonistes du dossier, dont plusieurs ex-responsables libyens, ont accrédité la thèse de versements illicites. Le sulfureux homme d'affaires Ziad Takieddine a lui-même assuré avoir remis entre fin 2006 et début 2007 trois valises contenant 5 millions d'euros en provenance du régime de Kadhafi à Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur, et à son directeur de cabinet Claude Guéant. L'ancien chef de l'État a toujours rejeté ces accusations. Ouverte notamment pour « détournements de fonds publics » et « corruption active et passive », l'enquête a été élargie en janvier à des soupçons de « financement illégal de campagne électorale », suite à un rapport de l'office anticorruption qui pointe une circulation importante d'argent liquide dans l'entourage de Nicolas Sarkozy durant la campagne 2007. « Tout le monde venait chercher son enveloppe », a ainsi relaté une ex-salariée, d'après ce rapport dont l'AFP a eu connaissance, doutant qu'une distribution aussi massive ait pu se faire sans que Nicolas Sarkozy ait été au courant.

Les investigations ont aussi mis en lumière un virement de 500.000 euros perçu par Claude Guéant en mars 2008, en provenance d'une société d'un avocat malaisien. L'ex-secrétaire général de l'Élysée a toujours affirmé qu'il s'agissait du fruit de la vente de deux tableaux, sans convaincre les juges qui l'ont mis en examen notamment pour « blanchiment de fraude fiscale en bande organisée ».« Il n'y a pas d'élément dans le dossier qui justifie aujourd'hui une telle mesure spectaculaire de garde à vue. Après cinq ans d'enquête, on n'arrive toujours pas à prouver qu'un seul centime d'argent libyen a été versé à Nicolas Sarkozy », a déclaré à l'AFP l'avocat de Claude Guéant, Philippe Bouchez El Ghozi.Les juges s'interrogent également sur la vente suspecte en 2009 d'une villa située à Mougins, sur la Côte d'Azur, à un fonds libyen. Ils soupçonnent l'homme d'affaires Alexandre Djouhri d'avoir été le véritable propriétaire de ce bien et de l'avoir cédé pour 10 millions d'euros, soit plus du double du prix du marché, ce qui aurait pu permettre de dissimuler d'éventuels versements occultes.

La garde à vue de l'ancien président a suscité de vives critiques au sein du parti de monsieur Sarkozy. Le patron des Républicains (LR), Laurent Wauquiez, l'a jugée « humiliant(e) et inutile ».Nanterre, 21 mars 2018 (AFP) - L'ancien président français Nicolas Sarkozy a été placé en garde à vue mardi dans l'enquête sur un possible financement de sa campagne électorale victorieuse de 2007 par la Libye de Mouammar Kadhafi.A minuit (23H00 GMT), dans la nuit de mardi à mercredi, un journaliste de l'AFP a aperçu la voiture de l'ex-chef de l'Etat sortant du parking des locaux de police, sans que l'on sache toutefois si M. Sarkozy se trouvait parmi les passagers.Cette première audition de l'ancien chef de l'Etat (2007-2012) dans ce dossier tentaculaire, sur lequel les juges enquêtent depuis cinq ans, avait démarré mardi à 08H00 (07H00 GMT) dans les locaux de l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF) à Nanterre, près de Paris.

A l'issue de cette garde à vue, susceptible de durer jusqu'à 48 heures, Nicolas Sarkozy peut être remis en liberté, présenté à un juge en vue d'une éventuelle mise en examen ou convoqué ultérieurement.Les juges s'intéressent à des flux financiers impliquant des protagonistes liés au régime de l'ancien dictateur libyen Mouammar Kadhafi. D'anciens dignitaires de Tripoli et un intermédiaire franco-libanais, Ziad Takkiedine, ont évoqué la thèse de versements au profit de la campagne de Nicolas Sarkozy.D'autres responsables libyens ont démenti. L'ancien chef de l'État rejette ces accusations.Très proche de lui, le député européen Brice Hortefeux, qui fut ministre de l'Intérieur durant son quinquennat, entendu en audition libre, a pour sa part quitté les locaux de l'OCLCIFF peu avant 23H30 (22H30 GMT) à l'arrière d'une berline noire aux vitres teintées, a constaté un journaliste de l'AFP.Dans la foulée, il s'est exprimé sur Twitter: « Témoignant lors d'une audition libre, les précisions apportées doivent permettre de clore une succession d'erreurs et de mensonges ».Contacté par l'AFP, son avocat Jean-Yves Dupeux a confirmé la fin de son audition sans plus de détails. Les conseils de Nicolas Sarkozy n'ont pas donné suite.Cette nouvelle étape marque un « retour aux affaires »... judiciaires de Nicolas Sarkozy, titre mercredi le quotidien de gauche Libération tandis que le journal populaire Le Parisien évoque le « cadeau posthume de Kadhafi ».

Elle marque aussi un coup d'accélérateur dans ce dossier tentaculaire instruit par des magistrats du pôle financier depuis 2013.L'enquête, ouverte notamment pour détournements de fonds publics et corruption active et passive, a été élargie en janvier à des faits présumés de « financement illégal de campagne électorale », a indiqué à l'AFP une autre source proche du dossier. En septembre 2017, les policiers anticorruption avaient remis aux juges un rapport qui pointait la circulation d'espèces dans l'entourage de Sarkozy durant la campagne 2007.Aux enquêteurs, l'ancien trésorier de la campagne présidentielle, Éric Woerth, et son adjoint, Vincent Talvas, avaient affirmé que l'argent provenait de dons anonymes, pour un montant global compris entre 30.000 et 35.000 euros.L'affaire a éclaté en 2012 après la publication par le site d'information Mediapart d'une note attribuée à Moussa Koussa, ex-chef des services de renseignements extérieurs de la Libye, laissant penser à un financement par ce pays de la campagne de Nicolas Sarkozy.

Dans ce dossier, l'ex-secrétaire général de la présidence française Claude Guéant a été inculpé pour faux, usage de faux et blanchiment de fraude fiscale en bande organisée. Les magistrats s'interrogent sur un virement de 500.000 euros perçu par monsieur Guéant en mars 2008, en provenance d'une société d'un avocat malaisien. Il a affirmé qu'il s'agissait du fruit de la vente de deux tableaux. « Il n'y a pas d'élément dans le dossier qui justifie aujourd'hui une telle mesure spectaculaire de garde à vue. Après cinq ans d'enquête, on n'arrive toujours pas à prouver qu'un seul centime d'argent libyen a été versé à Nicolas Sarkozy », a lancé l'avocat de monsieur Guéant, Me Philippe Bouchez El Ghozi.Dans les rangs politiques, le patron des députés Les Républicains (droite), Christian Jacob, a dénoncé mardi un « acharnement incompréhensible » contre l'ancien président. L’enquête avait déjà connu une accélération en novembre 2016 avec les déclarations fracassantes au journal en ligne Mediapart de l'homme d'affaires Ziad Takieddine, qui a assuré avoir remis à Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur, et à son directeur de cabinet, Claude Guéant - qui ont farouchement démenti - trois valises contenant 5 millions d'euros en provenance du régime Kadhafi, entre novembre 2006 et début 2007.

Éric Mocnga Topona, correspondant spécial à Bonn en Allemagne

Soupçons de financement libyen de la campagne Sarkozy : les protagonistes

Un intermédiaire qui accuse, des témoins-clés en mauvaise santé ou morts : l'enquête sur des soupçons de financement libyen de la campagne présidentielle victorieuse de l'ancien président français Nicolas Sarkozy en 2007 met en scène des protagonistes aux versions contradictoires.

Ziad Takieddine : « Ce sulfureux homme d'affaires franco-libanais, soupçonné d'avoir été un intermédiaire, a évoqué dès 2012 un financement libyen. En novembre 2016, il affirme avoir remis entre fin 2006 et début 2007 cinq millions d'euros à Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur, et à son directeur de cabinet Claude Guéant. Déjà poursuivi dans l'affaire Karachi (sur des soupçons de versements occultes de la campagne du candidat de droite Edouard Balladur à la présidentielle de 1995), il est également inculpé dans le dossier libyen ».

Nicolas Sarkozy : « l'ancien président de la République a été placé en garde à vue mardi. Interrogé en novembre 2016, sur les accusations de monsieur Takieddine, qu'il a toujours démenties, il avait parlé « d'indignité » et reproché au journaliste lui posant la question de « donner crédit » à la parole de cet intermédiaire ».
Claude Guéant : « L'ex-secrétaire général de l'Elysée, homme de confiance de Nicolas Sarkozy, a reçu un virement de 500.000 euros en mars 2008, en provenance d'une société d'un avocat malaisien, et déclaré qu'il s'agissait du fruit de la vente de deux tableaux, sans convaincre les juges. Ces derniers l'ont mis en examen (inculpé) notamment pour « blanchiment de fraude fiscale en bande organisée ».

Brice Hortefeux : « Ex-ministre de l'Intérieur, il a été entendu en audition libre mardi. Selon un document révélé par le site d'information Mediapart, il a participé le 6 octobre 2006 à une réunion au cours de laquelle aurait été acté le principe du financement libyen, en présence d'Abdallah Senoussi, directeur des services de renseignements, Bachir Saleh, argentier du régime, et de Ziad Takieddine ». 

Eric Woerth : « Trésorier de la campagne de 2007, il a reconnu devant les enquêteurs que de l'argent liquide avait circulé au sein de l'équipe de Nicolas Sarkozy et en a attribué l'origine à des dons anonymes reçus par courrier. D'autres témoignages contredisent cette hypothèse, dont celui d'une salariée qui assure n'avoir jamais vu arriver d'enveloppes contenant de l'argent liquide ».

Bachir Saleh : « Ex-directeur de cabinet de Mouammar Kadhafi, il s'est réfugié en France après la chute de l'ancien dictateur libyen avant de fuir à nouveau après la publication par Mediapart de la note sur le financement et le lancement d'une notice rouge par Interpol. Actuellement en exil, il a été blessé par balles en Afrique du Sud fin février. Quand les juges se sont déplacés en avril 2017 pour interroger ce personnage-clé, ce dernier a exercé son droit au silence ». 

Alexandre Djouhri : « Cet homme d'affaires a vu son nom apparaître notamment lors de la vente suspecte en 2009 d'une villa située à Mougins, sur la Côte d'Azur, à un fonds libyen. Il est soupçonné d'en avoir été, derrière plusieurs prête-noms, le véritable propriétaire et de l'avoir cédée à un prix surévalué, ce qui aurait pu permettre de dissimuler d'éventuels versements occultes. Après avoir refusé de répondre aux convocations des juges, il a été arrêté à Londres en janvier. Souffrant de problèmes cardiaques, il est actuellement à l'hôpital et saura s'il est extradé vers la France en juillet ».

Mouammar Kadhafi : « l'ancien dictateur libyen, tué en 2011, a un temps entretenu des relations diplomatiques avec le président Sarkozy, après avoir été mis au ban de la communauté internationale. Reçu à l'Elysée en 2007, il avait qualifié son « ami » Sarkozy de « fou » lorsque Paris a reconnu l'opposition libyenne en 2011. Son fils, Seif al-Islam, avait affirmé sur Euronews que la Libye avait financé la campagne de M. Sarkozy, sans fournir de preuves ».
Choukri Ghanem: « Ex-ministre du Pétrole de la Libye, il a été retrouvé noyé dans le Danube en 2012. Les juges ont toutefois obtenu des carnets dans lesquels il mentionne trois paiements en avril 2007 destinés à Nicolas Sarkozy, pour au moins 6,5 millions d'euros ».

Eric Mocnga Topona

 

 

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