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REGARDS D'AFRICAINS DE FRANCE

Informer sans travestir ni déformer, c'est notre combat !

Tchad : « Chers compatriotes, la vérité est que le Mouvement Patriotique du Salut (MPS) veut ma tête depuis avril 2016 », révèle Miarim Dillah-Evariste de l’UNDR dans un droit de réponse du mercredi 25 avril 2018.

A la suite d’une publication  hier mercredi 25 avril 2018 sur les réseaux sociaux titré : « Evariste Miriam Dillah, récompensé pour sa trahison » ou l’auteur dont on ne connaît pas encore sa vraie identité,  eut raconté : « Qu’ après avoir organisé lui-même sa clandestinité sous prétexte qu’il serait recherché par l’Agence Nationale pour la Sécurité (ANS), Evariste Miriam Dillah, président des jeunes de l’Union Nationale pour le Développement et le Renouveau (UNDR), vient d’être remercié par le pouvoir pour sa trahison. Il est nommé au poste de Chef de services des Etudes et Analyses Stratégiques à l’Agence Nationale de la Sécurité (ANS). Il faut rappeler qu’il a tenté de piéger Djimet Wich, journaliste et directeur de publication du site Alwihda en lui demandant de suivre dans un lieu où il pourrait être arrêté. Evariste Miriam Dillah a aussi essayé de joindre la France pour demander l’asile politique mais sa démarche n’a pas abouti. Le voilà récompensé pour sa haute trahison ».

Evariste Miriam Dillah, président des jeunes de l’Union Nationale pour le Développement et le Renouveau (UNDR), visé par ce qu’il qualifie de « trahison » eut dressé un droit de réponse qu’il a envoyé à beaucoup de médias tchadiens, mais sans pour autant nommé l’auteur de cette « trahison ou diffamation»  mettant en cause son engagement politique vis-à-vis de la jeunesse tchadienne à travers  l’UNDR son parti politique. Voici ci-dessous la réaction de monsieur Miarim Dillah-Evariste.

« Hier 24 avril 2018, j’ai lu comme tout le monde sur les réseaux sociaux que Evariste Miarim Dillah est nommé Chef de Service des Études et Analyses Stratégiques à la Direction des Études et Analyses Stratégiques de l’Agence Nationale de Sécurité (ANS) le 28 février 2018. Une telle information ne peut laisser indifférente la jeunesse tchadienne que j’ai consacré toute ma vie à défendre.Je comprends les réactions des internautes surtout Tchadiennes et Tchadiens face à ce qui est qualifié de « trahison », s’il y en une, j’attends les preuves d’une telle diffamation. D’abord, je veux relever quelques incohérences. Je ne peux pas être traqué par l’ANS si je suis un agent. Puis, je n’ai pas cherché à piéger un journaliste qui est reconnu par son courage à exercer noblement son métier et que j’ai même condamné les brutalités policières sur sa personne. Je crois qu’il aura le temps de démentir ces allégations mensongères. Ensuite, je n’ai jamais mené des démarches pour un asile politique en France, qu’on m’en produise les documents y afférant. Enfin, je ne peux pas quitter le pays au lendemain d’une nomination comme Chef de Service dans une Direction d’un service de l’État et aller poiroter à l’étranger.

Chers compatriotes, la vérité est que le Mouvement Patriotique du Salut (MPS) veut ma tête depuis avril 2016, juste au lendemain de la proclamation des vrais résultats de l’élection présidentielle par la Commission Technique de Centralisation et de Compilation des Résultats de l’Élection Présidentielle du 10 avril 2016 dont j’étais le Président. Les vrais résultats produits ont classé le candidat sortant Idriss Déby Itno 4 ème, loin derrière les candidats Saleh Kebzabo 1 er, Laoukein Kourayo Médard 2 ème et Mahamat Ahmad Al-Habo 3 ème. Pour les gens du pouvoir, j’ai humilié leur Président et ils veulent me faire payer pour avoir osé défier leurs officines de fraudes électorales. Aussi, juste après mon appel d’un 30 janvier au sursaut patriotique à travers une conférence de presse au siège de mon parti UNDR (Union Nationale pour le Développement et le Renouveau), j’étais dans la ligne de mire de l’ANS et des Renseignements Généraux (RG). Le Mouvement Citoyen Jeunesse en Marche dont je suis le Coordinateur a participé activement à la marche pacifique du 25 janvier 2018 des Organisations de la Société Civile et celle du 08 février 2018 dénommé le jeudi de la colère, toutes deux réprimées sauvagement. Au 6ème Arrondissement de la ville de N’Djaména, j’étais organisateur.

 La police est venue nous disperser au bout d’une heure et demie de marche. Les policiers ont interpellé une douzaine de manifestants. Constatant que je n’étais pas parmi eux, cinq véhicules des hommes en arme ont fait demi-tour pour venir stationner devant ma maison de 9 heures à 15 heures. Depuis ce jour, l’ANS s’est mise à ma trousse et je ne dormais pratiquement pas à la maison jusqu’à ce que je ne quitte le pays le 02 mars 2018. Le quartier peut en témoigner. Oui, en tant qu’acteur de la vie politique, les hommes du pouvoir m’ont plusieurs fois approché, par l’entremise des amis, pour me demander de rejoindre la mangeoire. Ils m’ont proposé villas, voitures, postes de responsabilité, intégration, argent etc. mais j’ai toujours repoussé sagement leurs offres. Est-ce pour me faire payer mon entêtement dans l’opposition qu’ils chinent à me nuire ? L’avenir nous le dira. Jeunesse tchadienne, je ne sais pas par quelque alchimie je suis devenu un agent de l’ANS. Je n’ai ni rencontré, ni connu, ni même vu un jour le signataire de cette fameuse décision qui circule sur la toile. Une note de service ne veut rien dire. Qu’on nous présente des pièces qui m’engagent : par exemple une copie de ma carte professionnelle ANS, une copie de mon contrat de travail, une copie d’un de mes bulletins de salaire ou tout autre document que j’ai émargé en tant que Chef de Service des Études et Analyses Stratégiques à la Direction des Études et Analyses Stratégiques de l’Agence Nationale de Sécurité.

Je mets quiconque au défi. Le pouvoir MPS, fidèle à ses pratiques machiavéliques cherche une fois de plus à déstabiliser par des pratiques honteuses toutes celles et tous ceux qui s’opposent farouchement à sa politique antisociale, antidémocratique et anticonstitutionnelle pour ainsi semer un climat de méfiance et de suspicion, en droite ligne de la veille politique « diviser pour mieux régner ». Nous sommes à moins d’une semaine de l’adoption de la Constitution version 4ème République et toutes les énergies convergentes à faire échouer ce projet de nature à esclavagiser le peuple tchadien et le régime ne trouve pas mieux que de divertir l’opinion nationale et internationale pour faire avaler la couleuvre au peuple tchadien. En ce qui me concerne, je réitère : conformément à la Constitution du 31 mars 1996, j’affirme mon opposition totale à tout régime dont la politique se fonderait sur l'arbitraire, la dictature, l'injustice, la corruption, la concussion, le népotisme, le clanisme, le tribalisme, le confessionnalisme et la confiscation du pouvoir, quel que soit le prix à payer. Peuple tchadien, les valeurs que je défends sont plus grandes et plus importantes que ma modeste personne. Pour rien au monde, je trahirai la confiance de la jeunesse tchadienne. Tchadiennes Tchadiens, Miarim Dillah-Evariste ne se reproche de rien et a la conscience tranquille. Je vous remercie ».

Choix et commentaire de Ahmat Zéïdane Bichara

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