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REGARDS D'AFRICAINS DE FRANCE

Informer sans travestir ni déformer, c'est notre combat !

Tchad/Soudan : La culture Djandjawid

En 2003, naissait à la frontière Est du Tchad, au Sud ouest du Soudan, l'un des conflits les plus meurtriers du 21ème siècle. La guerre civile du Darfour, le Pays des Furs et des Zaghawa. Pour les Arabes d'affiliation ethnique avec des degrés de mélanine plus ou moins importants, donc Basanés, Bronzés, ou Pâles. Les premiers sont des Negro Africains, pire des Abid, des esclaves, à exterminer. Et, il y a eu bel et bien lieu la tentative d'extermination des Darfouri, ces natifs nationaux soudanais. Villages brûlés, corps calcinés, hordes de populations hagardes sur la route de l'exil, étaient le théâtre au quotidien dans le Darfour, où les hordes de cavaliers arabes équipés d'armes de guerre, traquaient les autochtones. La communauté internationale, émue, a dénoncé, crié au génocide, appelé à l'aide. Des frères Noirs, Africains, Zaghawa, Fur, Dadjo en voie d'extermination. Trois cent mille ressortissants du Darfour s'étaient réfugiés dans le Nord Est du Tchad, à Farchana et à Eridimi. (J'y étais, tu te souviens, Nako Djambaye? Nous y étions.

Un gigantesque camp de 150 à 200 000 âmes. Majoritairement, des enfants, des femmes. Sans compter la multitude des non recensés planqués dans des abris de fortune. Soixante douze heures que nous y avions passées pour, à peine trente minutes de présence de Koffi Annan. Affamés, crevés, déçus par cet Africain, le Grand Koffi (depuis je lui préfère Olomidé, au moins il me fait danser), qui n'a pas eu le moindre regard, Bon, Nako, tu as réussi à placer une question...laquelle? Oui, n'importe quoi et puis, les 13 journalistes Tchadiens que nous étions, avions failli être engloutis par la furie d'un Wadi, non loin de Guereda. Un bled sans bouffe ni nanas. Bref, de quoi je parlais? Ah Oui! Des Zaghawas, Dadjo, etc. persécutés par les Djandjawids. Désolé pour la longue parenthèse, revenons à l'essentiel. Ce fut en 2003. Tous les bleds Fur et Zaghawa, dont Al Fashir, la capitale mondiale des Zaghawa (Mais tu dis quoi? Amdjeress? Une artificielle fabrication sans âme, ni animation ni sensation? Nonhon!), donc ces bleds sous le couvre-feu de la terre brûlée, ont ému le monde entier. Au point que furieux! Idriss Déby Itno, eût surarmé le MJE, de son cousin pour donner une leçon à son futur beau frère et ami, Omar el-Béchir! Un dur des durs! Un caillou. Cet El-Béchir continue à faire le pied de nez à la CPI. Oui, un vrai dur.

Pas le petit tintin bilcotteur Archimbldo sarhois. L’expédition punitive des Zaghawa a échoué devant Khartoum. Mais Khalil, a été gracieusemnt accueilli, fanané (musicien) et champagne à l’appui, pignon sur rue au Méridien le Chari, à N’Djamena. Hey ! Tchadiens, Tchad indoh ! Karandjing, badoulou Tchad, dji rayi bé ke Tchad ! Je m’égare ? Oui, parce que une expédition militaire sur 3000 km, avec des colonnes de Toyota bondés d’hommes armés jusqu’aux dents, ça coûte cher en être humain mais aussi en argent. Pas celui de Deby, hein ! Tout ça avec l’argent de vous tous là ! Adjap ! Mais, mais, mais ! Voilà nos frères et sœurs noirs que nous avons pleurés, soutenus, accueillis, soignés. Oui, voilà qu’ils nous appliquent les mêmes atrocités que les Soudanais arabe, vrais ou faux blancs, musulmans comme eux, leur ont infligées. «Noirs, Abid, Hawane ! ». Voilà comment ils nous traitent. Je dis bien ILS, parce que depuis que tous, surtout, Kirdaye, nous gémissons, revendiquons, protestons, je n’entends aucune voix audible de ces «amis intellectuels musulmans comme Ali Abderamane Haggar, Moussa Dago, Mahamat Hissène, Zen Bada, Ahmat Alhabo, et, ce parent de Nguéalbaye Mannasé, se racler la gorge pour, intelligemment, intellectuellement, dire NON, protester contre ce régime outrancièrement oppresseur. Est-ce pour des raisons de cohésion sociale ou de préservation de ces biens qu’ils ont si mal acquis ? Au fait, pourquoi je n’interpelle pas les gros majordomes sudistes, genre Nagoum, Mangaral, Kabadi, Carmel Sou IV, etc. ? Jamais on n’a sollicité les fossoyeurs que pour creuser les tombes

Contribution spéciale de Nadjikimo Benoudjita, ancien Directeur de publication du journal tchadien Notre Temps

 

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