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REGARDS D'AFRICAINS DE FRANCE

Informer sans travestir ni déformer, c'est notre combat !

Edition spéciale : ça bouge sur le continent américain comme partout ailleurs

Etats-Unis : article publié le 7 décembre par RTB avec Agences. Une femme immigrée clandestine travaille depuis cinq ans dans le club de golf de Bedminster appartenant au groupe de Donald Trump, pour lequel elle a réalisé plusieurs tâches ménagères durant ses séjours réguliers,a-t-elle raconté au New York Times.D'origine guatémaltèque, Victorina Morales a elle-même sollicité le quotidien, pour lequel elle a accepté de témoigner à visage découvert, dans un article publié jeudi. Mme Morales, qui gagne 13 dollars de l'heure, a déjà fait plusieurs fois le ménage dans la villa que possède Donald Trump dans la résidence. Avec une autre femme, Sandra Diaz, sans-papiers à l'époque où elle travaillait à Bedminster (New Jersey) dans le même groupe qu'elle, Mme Morales affirme que plusieurs autres employés du golf se trouvaient aux Etats-Unis en situation irrégulière. Arrivée illégalement aux Etats-Unis en 1999, Victorina Morales est entrée au service de la résidence, qui comprend un parcours de golf, après avoir présenté de faux papiers. Lors de son entretien d'embauche, elle assure avoir dit à celle qui allait devenir sa supérieure que ses papiers étaient faux, une confession qui ne l'a pas empêchée de décrocher un emploi. Cette femme de ménage de 45 ans explique avoir souhaité raconter son histoire en réaction aux propos très durs de Donald Trump sur les migrants, en particulier ceux venus d'Amérique latine, mais aussi aux quolibets racistes d'un supérieur. "Nous sommes fatigués des abus, des insultes, de la manière dont il parle de nous alors qu'il sait que nous l'aidons à gagner de l'argent", a déclaré Mme Morales au New York Times. « Nous nous mettons en quatre pour satisfaire tous ces besoins et nous devons supporter qu'il nous humilie. » Mme Morales a expliqué qu'elle s'attendait à perdre son emploi dès la publication de l'article.

 

Cuba : article publié le 23 novembre par Le Figaro avec AFP. Plusieurs centaines de médecins cubains attendaient hier à l'aéroport de Brasilia le départ des deux premiers vols charters pour leur île, après la décision de La Havane de suspendre un programme d’envoi de médecins critiqué par le président brésilien élu,Jair Bolsonaro. Le rapatriement des médecins cubains travaillant au Brésil dans le cadre du programme "Plus de médecins" a débuté avec le départ d'un premier groupe, composé de 430 professionnels. Au total, 8.300 médecins doivent rentrer à Cuba avant le 12 décembre. « Vendredi matin, les apôtres de la santé cubaine, qui sont #PlusQueDesMédecins, ont commencé à rentrer dans leur Patrie. Nôtre hommage aux hommes et aux femmes qui ont fait l'histoire du Brésil. Bienvenue à la maison », a écrit sur Twitter le président cubain, Miguel Diaz-Canel. Ces premiers retours interviennent une semaine après l'annonce par Cuba de l'abandon du programme, auquel l'île participe depuis sa création en 2013 via l'Organisation panaméricaine de la santé (OPS). La Havane répondait aux critiques du président élu d’extrême droite Jair Bolsonaro, qui avait conditionné la présence de ces médecins à une revalidation de leurs compétences lors d'examens, mais aussi à un versement complet de leurs salaires et à ce qu'ils puissent faire venir leurs familles. Cuba paye ses médecins en mission seulement 30% de ce que le Brésil débourse pour leur travail, le reste alimentant le budget national. S'ils gardent leur emploi sur l'île, Bolsonaro a comparé ces conditions à un « esclavage », et dit refuser de financer « la dictature cubaine ». Les médecins et ambulanciers cubains travaillent aujourd'hui dans 67 pays. La pratique, dite « diplomatie des blouses blanches », dure depuis les années qui ont suivi la révolution emmenée par Fidel Casto en 1959. Ces services représentent la principale source de revenus de l'île, avec quelque 11 milliards de dollars de recettes annuelles, soit plus que celles du tourisme et des transferts de fonds des émigrés.

Brésil : article publié le mercredi 28 novembre par l’AFP.  Deux mois après s'être réjoui de jouer un « rôle leader »sur le climat en accueillant la COP25, le Brésil a renoncé à organiser ce sommet l'an prochain sous la présidence du climato-sceptique d'extrême droite Jair Bolsonaro. « En raison de restrictions budgétaires (...) et du processus de transition avec la nouvelle administration qui prendra ses fonctions le 1er janvier 2019, le gouvernement brésilien s'est vu contraint de retirer son offre de recevoir la COP25 », a expliqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué transmis mercredi à l'AFP. Cette annonce a lieu à quelques jours de l'ouverture, dimanche, de la COP24 à Katowice, en Pologne. Le sommet de 2019 doit avoir lieu du 11 au 22 novembre et le Brésil était le seul candidat pour l'organiser. Par ailleurs le nom du futur ministre de l'Environnement doit être annoncé très prochainement. Jair Bolsonaro est en train de finir de former son gouvernement, avec un nombre restreint de ministres, par mesure d'économie notamment alors que les caisses de l'Etat sont vides. En octobre, au moment de l'annonce de sa candidature, le gouvernement du président de centre droit Michel Temer avait affirmé dans un communiqué que « la réalisation de la COP25 au Brésil confirmait le rôle leader du pays en termes de développement durable, notamment en ce qui concerne les changements climatiques ». « Cela reflète le consensus de la société brésilienne sur l'importance et l'urgence d'actions qui contribuent à la lutte contre les changements climatiques », ajoutait le texte de gouvernement qui cèdera la place à celui de Jair Bolsonaro au 1er janvier. « Le Brésil retire sa candidature pour accueillir la COP25, qui avait été formalisée il y a deux mois.

C'est une démonstration claire de la politique environnementale du nouveau président », a réagi Greenpeace sur Twitter. La décision de ne plus organiser la COP25 « n'est pas seulement une opportunité manquée de montrer que le Brésil est un important leader au sujet des changements climatiques, c'est une démonstration claire de la vision du nouveau président Jair Bolsonaro sur l'environnement », a commenté Fabiana Alves, porte-parole de Greenpeace au Brésil, dans un communiqué. Élu il y a un mois, Jair Bolsonaro a nommé à la tête de la diplomatie brésilienne Ernesto Araujo, fervent admirateur de Donald Trump et climato-sceptique, qui a dénoncé mardi l' « alarmisme climatique » dans une tribune publiée dans le quotidien Gazeta do Povo. Le futur ministre des Affaires étrangères avait auparavant affirmé dans un blog que « la gauche a kidnappé la cause environnementale et l'a pervertie jusqu'au paroxysme ». Il avait également écrit que « le marxisme culturel a(vait) influencé le dogme scientifique du changement climatique ». « C'est lamentable, mais pas surprenant, que le gouvernement brésilien revienne sur son offre de recevoir la COP 25 (...) C'est probablement dû à une opposition de l'équipe du président élu, qui a déclaré la guerre au développement durable à maintes reprises », a déploré dans un communiqué l'Observatoire du Climat, réseau d'ONG basées au Brésil. « En ignorant la question du climat, le gouvernement cesse également de protéger la population, touchée par un nombre croissant d'événements climatiques extrêmes, qui, malheureusement, ne cessent pas d'avoir lieu uniquement parce que certains mettent en doute leurs causes », a poursuivi cette organisation. Le président élu a laissé entendre qu'il pourrait, sous certaines conditions, faire sortir le Brésil de l'Accord de Paris sur le climat, alors que son pays détient 60% de la surface de l'Amazonie, « poumon de la planète ». Jair Bolsonaro avait aussi déclenché un tollé lors de la campagne en promettant dans un premier temps la fusion des ministères de l'Agriculture et de l'Environnement, une décision sur laquelle il est revenu depuis. Un rétropédalage dû notamment à une pression du lobby de l'agro-business, craignant des sanctions commerciales de pays soucieux de la déforestation. L'équipe économique du futur gouvernement Bolsonaro a promis une cure d'austérité au Brésil, assortie d'un vaste plan de privatisations, pour tenter de résorber une dette abyssale.

 

Panama : article publié depuis le samedi 17 novembre par RTBF. Le bruit typique d’une scierie, avec la poussière de bois qui volent dans le hangar. Nous ne sommes pourtant pas dans une usine comme les autres et les ouvriers ne sont pas des ouvriers comme les autres. Dans cette odeur parfois âpre de peinture, les hommes qui s’activent sont des prisonniers. Tous sont incarcérés à La Joya, une prison située à quelques trente kilomètres au nord-est de la capitale. Depuis plusieurs semaines, ils fabriquent des confessionnaux et rêvent de liberté. En janvier prochain, le pape François sera en visite officielle dans le pays. Alors gratuitement et bénévolement, les prisonniers ont proposé de construire des confessionnaux pour l’occasion. En secret, ils rêvent d'un pardon ou d'une grâce.   En musique, une trentaine de détenus s'activent. Certains coupent des planches, d'autres les assemblent pour donner forme à de petits isoloirs peints de couleurs vives et ornés d'une grande croix. Environ 250 confessionnaux seront installés dans un parc de la capitale à l'occasion de la visite du souverain pontife pour les Journées mondiales de la jeunesse (JMJ), grand rassemblement catholique prévu du 22 au 27 janvier 2019. Justino Hernandez est lui-aussi détenu à La Joya, c’est un fervent catholique de 62 ans. « Le plus important, c'est de lui dire que nous avons tous droit à une deuxième chance et à la liberté, qu'il nous donne la chance de sortir de cet endroit », explique-t-il, se disant prêt à demander le pardon du pape « autant de fois qu'il le voudra ». Même son de cloche pour Jésus Arguelles, un détenu de confession évangélique chargé d'assembler les isoloirs : « Cela m'a beaucoup plu. Pour être sincère, c'est comme apporter sa petite pierre à un immense édifice, un évènement mondial qui va se dérouler ici au Panama ». « Je sens que tout cela est un message de Dieu », ajoute Melis Guerrero, en découpant des planches.

 Certains confessionnaux fabriqués par les détenus sont ouverts, destinés aux fidèles qui voudront s'entretenir avec le souverain pontife. D'autres sont fermés, spécifiquement dévolus à la confession.Vingt-cinq après la visite de Jean-Paul II en 1983, la venue de François suscite une forte attente dans le pays, en grande majorité catholique. La plupart des détenus participent pour la première fois à une telle initiative, mais le succès est tel que d'autres demandes sont arrivées à la prison : la construction de 70 points d'information qui seront utilisés pendant les cinq jours de rassemblement, et la fabrication de sacs de pique-nique pour les pèlerins. Pour la sous-directrice de l'administration pénitentiaire, Sharon Diaz, «  le nombre de participants au projet a dépassé les attentes. D'autant qu'il permet aux prisonniers de diminuer leur peine d'une journée pour chaque jour travaillé. Les détenus ont abordé ce travail pas seulement d'un point de vue personnel, mais aussi spirituel. Le plus surprenant, c'est que certains ne sont pas catholiques et, malgré cela, ils se sont enthousiasmés pour cette initiative et ont travaillé dur ». Luis Diaz est chargé de la supervision de l’atelier. Il confirme l’immense espoir que suscite la venue du pape pour les prisonniers. « Beaucoup pensent que le pape viendra les bénir, qu'il les regardera et reconnaîtra qu'ils ont fait un effort pour faire ce travail. Ils veulent montrer au pape qu'ils sont prêts à demander pardon, à se repentir. "Sans vouloir casser leurs espoirs, Sharon Diaz, la responsable de l'administration pénitentiaire, rappelle cependant que toute grâce ou réduction de peine doit "se conformer aux dispositions légales du pays ».

 

Nicaragua : article publié le mercredi 05 décembre par l’AFP. Journalistes et médias d'opposition au Nicaragua dénoncent les arrestations, le harcèlement et les menaces du pouvoir qui se fait de plus en plus pressant pour « réduire la liberté d'expression », selon les organisations de défense des droits de l'homme et de la liberté de la presse. La présidente du centre nicaraguayen des droits de l'homme (Cenidh), Vilma Núñez, a annoncé qu'elle dénoncerait mardi à Washington, auprès de M. Edizon Lanza, le rapporteur pour la liberté d'expression de la Commission interaméricaine des droits de l'homme, « l'agression que subissent actuellement les médias indépendants » du Nicaragua. Le gouvernement s'en est pris aux médias indépendants dès le début des manifestations contre le président Daniel Ortega, le 18 avril dernier. Cependant, les attaques se font de plus en vives avec des agressions, des menaces et du harcèlement policier. Depuis lundi, les émissions de la station de radio d'opposition Radio Darío, dont le siège est à Leon (nord-ouest), ont cessé en raison d'une intervention de la police. Le même jour, le directeur de la chaîne de télévision 100% Noticias, Miguel Mora, a été accusé d' « incitation à la haine et à la violence ». Incendiée le 20 avril, Radio Dario avait trouvé de nouveaux locaux mais ceux-ci ont été investis lundi par la police qui a saisi le matériel après avoir assiégé la radio en menaçant pendant plus de trois heures d'enfoncer les portes. « Actuellement nous n'émettons plus et les membres du personnel sont réfugiés ou cachés en lieu sûr », a dit mardi le directeur de la radio Aníbal Toruno qui a quitté le pays voici deux mois pour se protéger.Vendredi dernier, encore à Leon, c'est la radio d'opposition Radio Mi Voz qui a été forcée d'interrompre ses émissions en raison du harcèlement de la police, selon son propriétaire Alvaro Montalvan, qui avait lui-même été interpellé quelques jours auparavant et placé en garde à vue.

De son côté, le patron de 100% Noticias est visé par une plainte pour "incitation à la haine et à la violence" par les proches d'un policier et d'un fonctionnaire municipal de Carazo (côte pacifique), tués durant les affrontements entre opposants et partisans du régime. « C'est une accusation parmi des centaines (...) On m'accuse de tout, on me dénonce pour tout (...) le but c'est de nous faire taire, que nous mettions à l'antenne des clips de musique, que nous quittions le pays. On menace de m'emprisonner, de me tuer », explique Miguel Mora. L'antenne au Nicaragua du Pen Club dénonce « une action coordonnée » entre partisans et institutions du régime de façon à « créer un artifice légal mais sans fondement pour procéder à l'arrestation » de Mora, pour que la chaîne de télévision cesse de dénoncer les exactions du gouvernement. « C'est sans précédent dans ce pays que l'on accuse devant la justice un organe de presse pour incitation à la violence. La chaîne par câble 100% Noticias a seulement informé sur les actions illégales de la police », insiste dans un communiqué l'organisation de défense des écrivains et des journalistes. Le Cenidh a condamné ces attaques contre 100% noticias, un média emblématique au Nicaragua pour sa couverture de la crise depuis avril dernier. De son côté, la CIDH a exigé du gouvernement qu'il « cesse ses actions d'intimidation et de harcèlement ». La CIDH a dénoncé en juillet dernier la répression exercée contre les médias et les journalistes critiques du gouvernement après que le régime eut réussi à mater les émeutes. La presse et les journalistes ont été la cible de plus de 420 agressions, actes de censure ou menaces de la part des forces de police ou des paramilitaires en six mois de crise politique au Nicaragua, a dénoncé le mois dernier la Fondation Violeta Barrios de Chamorro (FVBCH) de défense des droits de l'homme. Les journalistes de province sont les plus exposés et nombre d'entre eux ont choisi l'exil, selon les organisations de défense de liberté de la presse. Parmi les 325 personnes tuées lors des violences politiques figure notamment le journaliste Angel Gahona, tué d'une balle en pleine poitrine alors qu'il couvrait les manifestations dans la ville de Bluefields (côte caraïbe).

Choix de la Rédaction

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