Choc infos : Disent-ils vrai ou faux ?

« Souvenez-vous, Pr Maurice Kamto a lui même répété par le passé qu’il ne comprenait pas les gens qui lui demandaient de tourner la page du hold-up électoral pour se concentrer sur les législatives d’autant plus que les mêmes causes produisent les mêmes effets », extrait de l’analyse faite par la Camerounaise Dr Modestine Carole Tchatchouang Yonzou

Juste un rappel ! Nous sommes ici dans une partie du continent africain où la démocratie a également du mal à circuler aisément dans les veines des dirigeants qui tiennent égoïstement le pays d’une main de fer, plus précisément le Cameroun au pays de Paul Biya avec ces écrits sous forme d’une mise au point ci-après titrés : «Le président élu qui vit dans nos têtes versus le président qui gouverne le Cameroun », signés depuis quelques jours du Dr Modestine Carole Tchatchouang Yonzou. Cette jeune universitaire, psychologue de formation se compte parmi ceux-là, des électeurs ou électrices ayant la «dysphagie politique» et postélectorale ou disons-le simplement le mal à avaler la salive amère de la défaite de leurs candidats respectifs. Comme exemple, le cas précis de nombreux militants et militantes ou autres dont elle fait partie, qui eurent cru voir monsieur Maurice Kamto du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun(MRC) à la tête de la République du Cameroun. Malheureusement pour eux, selon les résultats de l’élection présidentielle qui s’est tenue  dimanche 07 octobre, annoncés par le Conseil Constitutionnel  le lundi 22 octobre 2018, leur candidat Maurice Kamto eut juste totalisé 503384 voix soit 14,23% sur 6667754 inscrits avec un total net de 3590681 votants.

Si on ne tient que compte de ces données officielles livrées par cette grande institution chargée de rendre publique des résultats électoraux, ce dernier occupe donc la deuxième position ou place contre le candidat élu du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais(RDPC) Paul Biya avec 2521934 soit 71,28%,briquant ainsi pour un huitième mandat, lors d’un scrutin marqué par l'insécurité provoquée par les mouvements de rébellion dans les provinces de l'ouest, les attaques incessantes du groupe terroriste Boko Haram ainsi que par des accusations de fraudes électorales par l'opposition. Malgré tout, sur ce point, les carottes sont bien cuites ! Normalement trois mois après, il n’ya plus rien à dire. Monsieur Paul Biya continue à 85 ans ( né le 13 février 1933) d’être président du Cameroun, qu’on le veuille ou non. Malheureusement en Afrique comme il est souvent difficile d’enterrer la hache de guerre, les querelles politiques postélectorales sont aussi ou plus dangereuses que le jour même des élections présidentielles ou autres. Et les exemples ne manquent pas, contentons-nous seulement de faire un voyage d’histoire de ce vieux continent pour en savoir plus. C’est dans ce sens d’ailleurs que cette mise au point du Dr Modestine Carole Tchatchouang Yonzou a son importance ou sa raison d’être. Il suffit de la lire entièrement pour s'en convaincre. Une façon pour elle de tordre le coup aux nombreuses commérages et commentaires de comptoir de ceux-là qu’elle continue à appeler affectueusement «Collègues».

Ci-après, l'intégralité de la mise au point de Dr  Modestine Carole Tchatchouang Yonzou : « J’ai soutenu le professeur Maurice Kamto avec hargne et dévotion, mais quand je lis mes collègues tontineras continuer de s’enthousiasmer avec les concepts futiles du genre: « c’est le professeur Maurice Kamto qui est le vrai président...Attendez d’ici peu et vous allez voir, c’est un fin stratège! Il sait ce qu’il est entrain de faire, il sera bientôt installé etc », je me demande s’ils sont complètement tarés ou c’est moi qui ai raté un chapitre. Sincèrement mes chers amis, arrêtez de vous leurrer et arrêtez de prendre les enfants de Dieu pour des cons. Maurice Kamto n’avait qu’une seule stratégie pour défendre sa victoire, faire descendre le peuple dans la rue comme en Côte d’Ivoire  et partout ailleurs. Seulement, personne n’a répondu à son appel et il s’est rebiffé. Je vous avais bien dit à son retour d’Addis-Abeba que son discours sonnait comme un abandon de la lutte contre le hold-up électoral. Bien entendu, j’ai été copieusement insulté, mais la suite me donne raison. Souvenez-vous, Pr Maurice Kamto a lui même répété par le passé qu’il ne comprenait pas les gens qui lui demandaient de tourner la page du hold-up électoral pour se concentrer sur les législatives d’autant plus que les mêmes causes produisent les mêmes effets.

Aujourd’hui, il revient sur ses propos et se prépare désormais pour les législatives, c’est un aveu d’échec et vous devez pouvoir comprendre cela sans qu’on ait besoin de vous faire un dessin. Maurice Kamto en homme intelligent et avisé qu’il est a compris que les Camerounais ne le suivront pas dans la lutte contre le hold-up, alors il n’avait plus vraiment beaucoup d’alternatives et il va aux législatives en espérant obtenir au moins quelques sièges à l’assemblée pour mieux assoir son parti politique, ce qui est politiquement compréhensible. Toutefois, quand je lis les théories du genre : « on se prépare pour les législatives en continuant la lutte contre le hold-up présidentiel », je me demande bien pourquoi certaines personnes aiment autant rouler les naïfs dans la farine. Franchement, vous n’avez pas besoin de ça pour que les gens continuent de soutenir Kamto, soyez honnête avec le peuple camerounais, car ils ne sont pas des tarés. D’ailleurs, c’est très incongrue de participer à une élection législative organisée par un président dont on ne reconnaît pas la légitimité. Le discours cohérent ici au moment de se lancer dans les législatives c’est d’admettre que nous avons échoué dans notre tentative de faire partir Biya et qu’il reste bien le président du Cameroun.

À présent et pour ne pas tout perdre, on voudrait aller aux législatives pour au moins espérer avoir quelques sièges pour mieux impacter les prises de décisions. Procéder autrement que par un jeu de vérité et de transparence c’est jouer avec un couteau à double tranchant...! Pour conclure: Le peuple camerounais a lâché Maurice Kamto quand il fallait aller protéger sa victoire et nous avons perdu...! D’ailleurs, où avez-vous déjà vu un dictateur chassé par les urnes? Maurice Kamto a beau être le président élu qui réside dans nos têtes, c’est Paul Biya qui est à la tête de notre pays et fait la pluie  et le beau temps. Refuser de l’admettre c’est s’enfermer dans un déni qui peut nous conduire à un état psychotique. En outre, ce n’est qu’en épousant une posture aussi claire qu’on peut se lancer légitimement et en toute sérénité dans les échéances électorales à venir. J’ai bonne conscience que je vais encore me faire insulter par mes propres compagnons d’infortune, qu’importe! Je ne suis pas là pour vous dire ce que vous voulez entendre, mais pour vous dire la vérité même si elle vous blesse...!!! »

La Rédaction