11 Janvier 2019
Un grand incendie s’est déclaré dans la nuit de mercredi à jeudi dans un immeuble non loin de la gare Matabiau dans le centre-ville de Toulouse où le feu a blessé 20 personnes dont 2 graves évacuées en urgence à l’hôpital. La cause de l’incendie reste encore indéterminée. L’incendie a commencé un peu avant 3h du matin dans un bâtiment de 4 étages, au 73 rue Bayard. Le feu a été maîtrisé jeudi matin. L’immeuble abrite 72 résidents qui ont été évacués dans la nuit pour être hébergés dans des locaux communaux, et les blessés pris en charge et hospitalisés. Parmi les blessés deux sont dans état assez grave. L’officier chef des opérations, le lieutenant–colonel s’est confié au reporter de l’AFP pour donner quelques éléments d’information factuels : «Le feu s’est propagé très vite dans la cage d’escalier avec une grande violence », a-t-il expliqué, précisant que l’avancée des flammes et du sinistre avait provoqué « l’effondrement partiel du bâtiment ».
Selon France Bleu Occitanie, le préfet s’est déplacé sur les lieux le jeudi matin. Répondant à la presse, il a indiqué que «l’immeuble, certes ancien, n’était pas en péril ». Ce qui veut en d’autres termes qu’il n’était pas insalubre. Un habitant s’est dit amer au micro de France Bleu Occitanie. «Depuis une heure, les flammes lèchent notre toit. Les étincelles vrillent dans le ciel. Moi je paye 900 euro pour un quatre pièces là-dedans, un appartement farci de blattes, à l’électricité défectueuse, c’est vraiment la cour des miracles », s’est-il insurgé. Un autre habitant explique le sinistre comme étant «tout sauf une surprise ». Il estime qu’il s’agit d’«un immeuble de pauvres décrépi ». Cet habitant va plus loin et considère même que cet immeuble « sent l’urine » et « tout est en vrac » à l’intérieur ». Il déplore le fait que rien n’a été fait malgré le constat des experts : «il y a des marques sur les ampoules et les canalisations chauffent » font-ils remarquer. L’immeuble avait déjà été ravagé par un incendie il y a quelques années, néanmoins le préfet soutient malgré tout qu’il n’est pas insalubre. La maire du quartier s’est défendue en indiquant qu’elle avait demandé à ce que des régulations soient faites. Chose qui a été réalisée, assure-t-elle. Cependant, elle s’est engagée à fournir des couvertures et de la nourriture aux sinistrés avant de leur proposer une solution de relogement. Au regard des nombreuses victimes et l’ampleur des dégâts causés par cet incendie, le préfet a décidé de déclencher le plan NOVI (pour ‘nombreuses victimes’). La mairie devrait prendre la décision d’un arrêt de mise en péril imminent. Quoique la destruction de l’escalier intérieur ait compliqué l’intervention des pompiers, des moyens de secours à la hauteur de la catastrophe ont été mobilisés.
Moussa T.Yowanga