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REGARDS D'AFRICAINS DE FRANCE

Informer sans travestir ni déformer, c'est notre combat !

A la Une:La hausse des frais d’inscription dans les Universités françaises s’accompagne des baisses des candidatures étrangères.

La Mission de concertation sur la stratégie «Bienvenue en France» commandée par la ministre de l’enseignement supérieure a rendu le lundi 18 février, les conclusions de ses travaux qui recommandent principalement l’exonération des doctorants de la hausse des frais de scolarité. Ce sont nos confrères du journal Libération qui en font écho dans leur publication datée d’hier 19 février qui rapportent par ailleurs que les cinq personnalités désignées par Mme la ministre la ministre mettent soulignent le rôle primordial des thésards dans la recherche des laboratoires françaises. Malgré ce point rassurant sur lequel la ministre Frédérique Vidal devrait se prononcer au courant de la semaine, d’autres inquiétudes restent palpables au sein des universités. La sonnette d’alarme vient d’être lancée par Campus France, l’agence française pour la promotion de l’enseignement supérieur, l’accueil et la mobilité internationale, sous la tutelle des ministères des Affaires étrangères et de l’Enseignement supérieur qui a annoncé le 5 février dernier que les effectifs d’étudiants étrangers hors Union européenne candidats à une admission dans une faculté française connaît un recul de 10% pour la rentrée prochaine. Et cela seulement deux mois après l’annonce de la part  du Premier ministre Edouard Philippe, d’une forte augmentation des frais d’inscription (2 770 en licence, au lieu de 170 euros actuellement en vigueur et 3 3770 euros en master et doctorat, au lieu de 243 et 380 euros). Malgré les prévisions alarmistes, Frédérique Vidal s’est tout de même félicité, «d’une sorte de stabilité dans les préinscriptions », lors d’une intervention à l’Assemble nationale. Pourtant, le communiqué de Campus France s’inquiète clairement d’«une baisse de -10% des candidats ayant postulé, soit 28 294 dossiers soumis à ce stade, comparés à 31 532 dossiers en 2018 » et souligne que ces premiers chiffres « ne concernent que les candidatures en licence 1, via la plateforme Etude en France. La procédure pour les inscriptions en licence  2 et 3, master et doctorat est encore en cours. Elle se terminera (hors doctorat) le 20 mars. Nous n’avons donc pas encore d’éléments stabilisées ou même de tendance à ce stade ». Difficile donc de tabler sur une « stabilité » et d’affirmer que « les craintes du monde universitaire s’avèrent fondées ».

Afin de dégager une tendance forte sur tous les niveaux (licence, master, doctorat), le journal Libération est allé, à un mois de la fin des préinscriptions, à la rencontre des universités à fort pourcentage d’étudiants non communautaires. Si l’on prend en compte l’ensemble des demandes sur le cycle LMD, la baisse des préinscriptions devient encore plus alarmante. A l’université Paris 8, on observe une baisse de 87% de candidatures d’étudiants étrangers tous niveaux confondus. L’université Vincennes-Saint-Denis est de loin l’établissement supérieur qui compte le plus grand pourcentage d’étudiants hors Union européenne avec 24% en 2016, selon un rapport de la Cour des comptes. Interrogée par le Journal de Saint-Denis, Annick Allaigre, présidente de l’université explique cette baisse par le fait que «les universités n’ayant pas été concertées sur la hausse des frais d’inscriptions, il y a eu d’abord un effet de sidération, puis d’inquiétude ». Ensuite c’est l’université du Havre qui arrive en seconde position derrière Paris 8 avec ses plus de 20% d’étudiants extracommunautaires. «Nous sommes à 50% de candidatures en moins par rapport à fin janvier 2018 », observe Mickaël Hauchecorne, vice-président délégué de l’université chargé de l’International. Il précise que la majorité des étudiants extracommunautaires ne sont pas en licence 1 : «Des pans entiers de nos départements et disciplines (mathématique, physique, ingénieur, génie civil, génie électrique, physique etc.) ont un pourcentage très élevé d’étudiants étrangers, notamment en Master ». Cette baisse, l’établissement s’y attendait. «Nous avons reçu une grande quantité de mails d’étudiants qui s’inquiètent de ne pas pouvoir nous rejoindre pour des raisons financières. Beaucoup d’étudiants se sont renseignés avant de candidater », explique Mickaël Hauchecorne, conscient que de nombreux étudiants ont déjà du mal à joindre les deux bouts malgré le soutien du tissu associatif havrais. «Imaginez la situation lorsque nous passerons à 2 770 euros ou 3 770 euros », interpelle-t-il.

L’université Lumière-Lyon 2 qui compte dans ses effectifs 15% d’étudiants non européens en 2016, entend reporter à la fin janvier 2019 une baisse des inscriptions de 39 % tous niveaux confondus. «Nous nous y attendions un peu, l’effet dissuasif est en train de jouer à plein pot », regrette Jim Walker, vice-président en charge des relations internationales. Et il va encore loin en indiquant que les chiffres varient selon les disciplines. A Lyon 2, fin janvier, il y avait par exemple 724 étudiants algériens inscrits contre 2 214 l’an dernier à la même période. «Je me mets à la place d’un étudiant algérien qui est en train de préparer une candidature en France, j’y réfléchis à deux fois avant de postuler », lâche Jim Walker. « Est-ce que c’est alarmant à long terme ? Je ne sais pas. Mais pour la rentrée prochaine c’est très inquiétant », finit-il d’admettre avant de nuancer : «Il est compliqué de tirer un enseignement définitif avant le 20 mars ». Quant à l’université de Lorraine, elle détient un taux de 11% d’étudiants extracommunautaires qui est passé de 21 911 préinscriptions sur Campus France début février 2018 à 14 215 candidatures à la même période en 2019. L’établissement n’a pas souhaité commenter ces chiffres. A Rennes 2, où la proportion d’étudiants étrangers est quasi comparable, on constate une baisse de 26% de candidatures sur la plateforme Etudes en France. «L’incertitude nous met en difficulté. Nous ne savons pas comment les universités qui souhaitent exonérer les étudiants extracommunautaires vont s’y prendre. On n’a toujours pas d’instructions précises sur la manière dont les bourses vont être distribuées. On ne sait pas si le plafond sera augmenté ou pas, ni comment il sera calculé. Les étudiants nous interrogent et nous n’avons pas de réponse à leur donner.  Ça ne fait pas trop sérieux. On est quand même en février. Et la rentrée approche », s’alarme Lesley Lelourec, vice-présidente chargée de l’International à Rennes 2.

Pour le vice-président des relations internationales de Rennes 1, le constat est également le même : 30 % de baisse des préinscriptions sur la plateforme Etudes en France. Selon lui, l’effet d’éviction est manifeste mais, à l’instar des autres universités, il estime qu’il faut prendre ces chiffres avec précaution : « La plateforme d’inscription a ouvert avec deux semaines de retard. De plus la seule indication concrète sera le nombre d’élèves définitivement inscrits à l’issue de l’été 2019. Toutes les demandes de préinscriptions n’aboutissent pas à une inscription définitive ». L’inquiétude si elle est légitime doit « être relativisée ». Il explique également que le gros du contingent d’étudiants étrangers dans son établissement se trouve au niveau master (50%) et doctorat (30%). Les auteurs du rapport rendu public lundi ont estimé qu’à la rentrée prochaine, tous les établissements universitaires (à l’exception de La Rochelle « d’ores, et déjà au dessus des 10% prévus par le code ») seront en mesure d’exonérer leurs étudiants extracommunautaires, en faisant usage du décret de 2013 permettant à une université d’exonérer de frais ses étudiants dans la limite de 10% de ses effectifs. Les rédacteurs du rapport préconise par ailleurs que le taux d’exonération soit relevé à 15% et appelle l’exécutif à modifier le code de l’éducation pour introduire la possibilité d’une exonération partielle des frais. Les universités attendent impatiemment la réaction de la ministre de l’Enseignement supérieur sur la suite à donner à ce rapport paru le lundi dernier.

Moussa T. Yowanga

 

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Témoignage de retour de l’être aimé <br /> <br /> Après une multitude de consultations de marabouts etc je n’avais plus gout a la vie car je pensais que le monde était tombé sur moi . Un jour j’ai décidé de ressayer a nouveau avec le maître car je lisais pleins de commentaires sur lui j’ai eu la chance d’obtenir des résultats une efficacité sans faille ce que je n’avais trouver nul part ailleurs je vous remercie aujourd’hui j’ai retrouvé l’amour de celle qui un jour décida de mettre fin à notre relation et vie un parfait bonheur - J'exprime au maître Gbedekpogbe tout mes remerciement et invite les personnes qui pourraient connaitre la même mésaventure que moi à lui faire confiance . Mille fois merci je vous le dirais jamais assez maître gbedekpogbe , merci d’avoir fait de moi un femme heureuse. Médium, Voyant, Marabout sérieux , il vous aide à résoudre tous les problèmes auxquels vous ne trouvez pas de solution. Remarquable spécialiste du retour de l’être aimé, il vous fait revenir définitivement l’élu de votre cœur .<br /> <br /> Domaine de L'amour Sentimental : Le Retour Affectif - Le Retour D'Affection <br /> Amour perdu , récupérer son Ex - l’Être aimé - l’Âme Sœur , Se faire Aimé d'une Personne , Attirer une personne (Homme/Femme) par un sortilège d'amour ou sort , L'nvoûtement amoureux/L'entente Sexuel sur une Personne , Blocages Sentiments Amoureux Perdu , Sauvez/Protéger son Couple , Annulé une Rupture/Séparation , Éloignement Rivalité/Jalousie ; Fidélité. N’hésitez pas a lui confier vos problèmes,et comme moi soyez heureuses et heureux. <br /> CONTACTES :<br /> E-mail : maitregbedekpogbe@live.fr <br /> Téléphone 24h/24 : +229 96 141 415 ou Whatsapp : +229 96 141 415 fixe : 00229 627 474 15 je suis heureuse aujourd'hui dans ma vie grâce à cet homme
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