Informer sans travestir ni déformer, c'est notre combat !
12 Septembre 2019
Notre confrère Déli Sainzoumi Nestor en tant que Directeur de Publication(D.P) du journal tchadien Eclairages eut décidé de poster ce jeudi 12 septembre 2019 sur son espace Facebook une vive réaction.Un constat amer sur la situation sociale et politique de son pays le Tchad : « Lisez ce petit mot que j'ai balancé sur facebook , il y a de cela 7ans. C'est un constat de l'époque. 7 ans après, je me rends compte que rien n'a changé dans ce pays. Le seul changement notoire c'est l'absence de Gali Ngothé Gatta, lui aussi, dans les débats publics. Remplacez son nom par l'ami et député Béral Mbaikoubou qui anime une tribune dans N'Djaména Hebdo. Où sont-ils, nos intellos lorsque les tchadiens se tuent comme des mouches, quand les agents de l'Etat se servent de leurs armes pour ôter la vie aux paisibles citoyens, qui viendra changer les choses dans ce pays, etc. Dans les colonnes de nos journaux, depuis bientôt 29 ans, nous ne faisons que dénoncer les mêmes tares et rien ne change. Les saigneurs de ce pays deviennent de plus en plus monstrueux et démoniaques. Que sont les patrons des religions révélées lorsque les enfants de Dieu deviennent des fous d'Allah? A qui revient de nos jours, l'autorité, le pouvoir d'enseigner la morale pour un changement de coeur ? Voilà autant de préoccupations que je tiens à soumettre au Bon Dieu, s'il en existe Un, au sens du philosophe Plotin ou des présocratiques. Bonne journée. NB: le texte ci-dessous date de 2012.
Constat: Le pays (Tchad) est dans une zone de turbulence, mais les intellectuels et les promoteurs politiques font l'épochê (suspension du jugement). A l'exception du député Gali Ngothé Gatta, qui publie de temps en temps de papiers (journaux); le dernier parle du droit à la justice dans ce pays où on veut empêcher au citoyen d'être un homme. Nous sommes en phase de Paupérisation au sein plein du mot »
Dans un commentaire littéraire publié depuis ce jeudi 12 septembre par monsieur Ahmat Barka dans sa rubrique intitulée : « Lettre ouverte », il est question des révélations faites par l’ancien président Tchadien Goukouni Wedeye sur la mort par assassinat du feu président du Burkina Thomas Sankara. Selon notre confrère Ahmat Barka : « Après la version de Goukouni sur l'Assassinat de Sankara, on attend celle de Mr Acheikh Ibn-Oumar). Les auditeurs de Radio France Internationale(RFI) ont sans doute sursauté en écoutant l'interview de l'ex Président Goukouni Wedeye, à l'occasion de la sortie de son livre-mémoire. Monsieur Goukouni Wedeye affirme qu'il soupçonne Khadafi le feu président de la Jamahiriya libyenne d'avoir trempé dans le lâche assassinat de Thomas Sankara, en complicité avec le président déchu du Burkina et bras droit de Sankara Mr Blaise Campaoré. D'après le témoignage de l'ancien Chef de l'Etat Tchadien, lui-même et Mr Acheikh Ibn-Oumar étaient présents à Ouagadougou, en ce maudit mois d'octobre 1987. Les deux Leaders Tchadiens s'étaient rencontrés avec Thomas Sankara quelques jours avant le coup d'état de Blaise Compaoré. Il parait qu'à l'époque, le président Goukouni et Mr Acheikh Ibn-Oumar étaient tous les deux en rébellion contre le gouvernement de Hissène Habré, et leur gouvernement en exil, appelé GUNT, était soutenu par la Libye de Kadhafi, le Ghana de Jerry Rowlins, et le Burkina Faso de Thomas Sankara. Monsieur Acheik à qui j'adresse ici une interpellation directe doit nous donner sa part de vérité. Car c'est un épisode très grave de l'histoire de l'Afrique. La jeune éegénération a le droit d'être éclairer sur les en dessous des relations entre Goukouni, Habré, Acheikh Ibn-Oumar, Khadafi, Sankara, François Mitterrand et d'autres présidents. Quelles étaient les stratégies des politiciens Tchadiens à travers leurs relations avec les autres pays ».
Le troisième sujet est reformuler sous forme d’une question par l’analyste et économiste politique Kébir Mahamat Abdoulaye: « Quel est le niveau de la liberté de la presse au Tchad ? ».Selon ce grand collaborateur de la presse Tchadienne et universelle Kébir Mahamat Abdoulaye :« Le Tchad à l'instar de beaucoup d'autres pays, dispose du pluralisme de la presse privée et publique, encadré par la loi, des textes réglementaires, des organisations corporatistes et un organe de régulation.Aujourd'hui la liberté de la presse au Tchad est une réalité. Une telle liberté de la presse n'a jamais existé dans tous les régimes précédents de l'indépendance jusqu'à début 90, malgré pendant certaines périodes de 1990 jusqu'à la fin des années 2000 où, certains journaux et journalistes ont subi de violences physiques, la violation dans l'exercice de leur profession.Cependant, la presse en général et privée en particulier, exerce librement au Tchad, malgré certaines dérives, manipulations organisées, la violation de la déontologie ....constatées dans certaines parutions. Il est important de relever, c'est une réalité, la presse privée au Tchad rencontre assez de difficultés d'ordre financier, humain, matériel, manque ou peu d'accès aux informations publiques...dans leurs activités !La crise économique qui a commencé depuis 2015 a considérablement réduit leurs ressources.
Ce qui a conduit certains journaux à fermer ou paraître momentanément et d'autres au bord de la faillite. Il faut saluer la détermination et le courage de la presse tchadienne à continuer à travailler dans cet environnement économique très défavorable. Elle était privée aussi depuis longtemps de l'aide financière de l'Etat au titre de subvention à la presse tchadienne. Cependant, cette année l'Etat a accordée cette subvention même, si celle ci ne peut résoudre toutes les contraintes qu'elle a subies néanmoins, elle leur permet substantiellement de soutenir leurs activités. C'est dans ce contexte économique défavorable que, dans le classement mondial 2019 sur la liberté de la presse sur la base des données 2018 du Reporter Sans frontières, le Tchad réalise un bon score et occupe le rang de 122 ième sur 180 pays. Ainsi le Tchad devance plusieurs pays même à priori, plus avancés que le Tchad en matière d'indice de la démocratie, bonne gouvernance, des libertés humaines et de développement humain et économique. Le classement mondial 2019 sur la liberté de la presse du Reporter Sans frontières accordant un résultat et un score favorable et en hausse, peuvent honorer notre presse dans son ensemble, aussi notre gouvernement et le pays tout entier, même s'il reste beaucoup à faire dans l'amélioration de leurs conditions de travail ! Je suis un lecteur régulier de presque tous les journaux de notre pays et c'était depuis le collège !
Enfin, au titre des recommandations à nos médias en général et la presse privée en particulier, je leur propose de : créer la version en ligne de leurs journaux mais par abonnement (payant) pour permettre à ceux qui sont à l'intérieur du pays et à l'extérieur d'accéder et lire. Le monde de Nouvelles Technologies de Communication et de l'Information oblige et facilite cette activité ;recruter ou solliciter des collaborateurs ( pigistes ou volontaires donc bénévoles) spécialisés dans plusieurs domaines et disciplines ( économie, finances publiques, fiscalité, Droit pénal, constitutionnel... religions, relations internationales, sport, histoires....) afin d'enrichir les rubriques ;solliciter davantage l'accès à l'information publique sauf des informations classées "défense-secret" qui est devenu un droit autorisé par la loi ; solliciter la création d'une école où d'un centre de formation des médias, de la communication et de la documentation ;demander aux pouvoirs publics plus de moyens de travail et combattre le phénomène de journaliste mercenaire. La liberté de la presse au Tchad est indéniable, elle progresse et dépasse beaucoup de pays ! Sur ce sujet, il faut reconnaître honnêtement un grand mérite au président Idriss Deby Itno en matière de la liberté de la presse au Tchad. Malgré toutes les critiques, les plus acerbes, parfois mensongères, il n'a pas porté plainte ou très rarement depuis 90 contre un journal du pays ! »
Comme des grêles, des réactions des internautes tchadiens tombent de partout. Eva Souleyman : « Peu de Tchadiens (nes) disposent d'une carte et la plus part lisent en groupe pour atténuer le coût. La qualité du journalisme doit être aussi amélioré ». Salah Djibrine :« Sahoulba Gontchome,« Il n'y a plus de presse au Tchad » vraiment indigne des propos venant de vous grand frère. Il faut vraiment reconnaître les efforts que font ces hommes et femmes et peut-être les encourager à faire plus. Mais complètement les ignorer je ne trouve pas sérieux. Il y'a de lacune certes mais y a aussi de progrès ». Sahoulba Gontchome : « Il ya une question peut-être moins importante mais tout aussi pertinente c'est qu'elle est le « niveau »de la presse au Tchad. Car sorti du landerneau politique il des ragots de bas étages il n'y a plus de presse ». Kebir Mahamat Abdoulaye : « Doyen Sahoulba Gontchome, vous avez raison, c'est pourquoi j'ai indiqué de lutter contre le phénomène du journalisme de mercenariat ! » Issaga Issa Kerima Foussarimi : « Grand frère, j'ai une question sur la presse mais hors contexte l'opposition politique n'a t'elle pas le droit de faire passer ces messages à la Radio et télévision nationale car j'ai constaté que depuis un certain temps aucun meetings moins encore ses conférences de presse ne sont pas diffuser sur la RNT? » Kebir Mahamat Abdoulaye :"Cher frère Issaga Issa Kerima Foussarimi, merci beaucoup pour ton commentaire pertinent. Je suis régulièrement les journaux de la Télé Tchad, des Radios publiques, je constate des reportages sur les activités des partis politiques même s'il existe l'absence de couverture pour certaines activités si celles ci sont très critiques. Il faut aussi souligner que ces derniers temps, il n'existe pas des activités de partis politiques sur le terrain !" Issaga Issa Kerima Foussarimi :« On ne voit que les remerciements des associations et partis politiques appartenant à la majorité même si on nomme un chef de quartier on entend sur la RNT que tel région remercie le Pr d'avoir nommé leur dans tel poste ». Amine Abdoulaye Abdelkadre :«La réponse est très simple, et toi quel est le niveau de ta liberté d'expression au Tchad ? » Moussa Moussa : « Combien de fois des tchadiens traqués sur les réseaux sociaux juste parcequ' ils dénoncent certains manquements du régime. La censure de l'internet qui a durée presque deux années est un signe visible d’un manque de liberté d'expression. C'est pour dire qu'en matière de la liberté d'expression ou liberté d'une manière générale le Tchad fait semblant de se classer avec les autres pays, mais dans le fond la liberté est restreinte ». Kebir Mahamat Abdoulaye:«Cher frère Moussa Moussa, merci beaucoup pour commentaire. Mais apparemment, on ne parle pas de même sujet car, moi je parle de la liberté de la presse au Tchad et toi, tu parles de la liberté d'expression notamment sur les réseaux sociaux ». Moussa Moussa:«Quand il n'y a même pas liberté de s'exprimer comment s'attendre à une liberté de presse. Même les journalistes sont traqués et arrêtés à plusieurs reprises parcequ' ils ont osé dire haut ce que le gouvernement cache ». Kebir Mahamat Abdoulaye: «Moussa Moussa, en lisant régulièrement ces journaux, l'existence de la liberté de la presse au Tchad est indéniable ! Maouloud Alboussairi : « La liberté de presse est une réalité que nul ne peut ignorer. Toutefois, un Etat qui respecte la liberté des presses n'auras nullement du mal promouvoir la liberté d'expression. Et ce n'est malheureusement pas le cas dans notre cher et beau pays. Partant, la liberté des presses et celle de l'expression à mon avis sont intrinsèquement liées. L'une sans l'autre n'est que de leurre ». |
La Rédaction