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REGARDS D'AFRICAINS DE FRANCE

Informer sans travestir ni déformer, c'est notre combat !

Tchad : L’école doit éduquer à la cohabitation pacifique

                                         Contribution du journal tchadien Éclairages

Pour réduire la violence intercommunautaire au Tchad, l’enseignant-chercheur Djimrassem Thalès propose l’introduction à l’école de l’éducation à la paix, au vivre-ensemble et le tout renforcé par la sensibilisation de la masse en faveur du vivre ensemble. Un appel à la reconsidérer l’éducation actuelle des enfants. D’une manière générale, l’éducation s’inscrit dans le cadre de la transmission des valeurs, des normes, de la connaissance, du savoir-être, du savoir-faire, bref le patrimoine culturel. C’est à travers l’éducation que la génération montante transmet à d’autres générations les valeurs qui organisent la vie sociale. Cela veut dire que l’éducation s’inscrit dans le cadre de la socialisation de la jeune génération. L’éducation vise deux objectifs fondamentaux. Il s’agit d’une part de l’autonomie de l’individu. Il est question ici de la liberté. Au terme de son processus éducatif, l’enfant devenu majeur doit être libre, c’est-à-dire il doit être capable de penser par lui-même, décider de sa vie et de bien s’orienter. D’autre part, l’éducation doit permettre l’intégration de l’enfant dans la société. L’intégration de l’enfant ne peut réunir que  lorsqu’il vit en harmonie avec les valeurs et les principes de la société. Il ressort de ce qui suit que l’importance de l’éducation n’est plus à démontrer. Les parents ont une obligation en matière de l’éducation de leurs enfants. Si les enfants ne sont pas bien éduqués, ils ne pourront bien vivre. Ils ne peuvent être en mesure de respecter les valeurs sociales et ne peuvent être épanouies sur le plan tant individuel que social. C’est dans ce contexte que les parents doivent transmettre à leurs progénitures les valeurs qui se situent dans le cadre du vivre-ensemble, de la paix, de la cohabitation pacifique, de l’acceptation de l’autre, de l’amour du prochain, de la défense de la patrie, de l’unité nationale, de la cohésion nationale.

Il faut relever que la recrudescence des violences intercommunautaires de ces derniers temps s’explique aussi et surtout par la recherche de l’intérêt communautaire, ethnique, régional et non pas la recherche de l’intérêt national, le bien-être de tous. C’est ainsi qu’il y a deux actions à mener pour mettre un terme à cette situation de violence. En amont, il faut une sensibilisation, de l’information et d’éducation des différentes populations en faveur du vivre-ensemble. C’est à ce niveau que le rôle des acteurs de la société civile, des leaders politiques, religieux, des chefs traditionnels, des chefs de village, de carré, etc. Il importe d’amener les différentes populations à s’accepter. En aval, il est important d’éduquer les enfants dès le bas âge dans le sens du vivre-ensemble, du sentiment de la patrie, de la paix, de la cohabitation pacifique, etc. Les anti-valeurs de la paix comme la violence, le rejet de l’autre, la haine, et autres doivent être exclues dans le processus éducatif des enfants. Cette mission d’éducation doit être complétée par les autres structures d’éducation comme l’école, la religion et les organisations de la société politique. A l’école et à l’université, l’enseignant doit toujours saisir quelques moments de ses cours pour transmettre aux élèves et aux étudiants, l’importance de la paix, du vivre-ensemble et de la cohabitation pacifique. L’enseignant doit faire savoir aux apprenants que sans la paix aucune œuvre humaine n’est possible. Les leaders religieux, traditionnels et des organisations de la société civile doivent saisir toutes les occasions pour faire passer le message de la paix. C’est en redonnant à l’éducation des enfants une place fondamentale qu’on peut espérer mettre un terme à la violence communautaire qui endeuille actuellement de nombreuses familles.

Djimrassem Thalès, Eclairages.

Téléphone : +235) 62 05 37 43

Siège : Immeuble Marcel, quartier Moursal, N'Djaména –Tchad

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