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REGARDS D'AFRICAINS DE FRANCE

Informer sans travestir ni déformer, c'est notre combat !

Francophonie : « Conscientiser les francophones au rôle qu'ils jouent dans la langue ».C’est le mot de l’année 2019

La Première avec V.G. qui eurent ensemble mis en ligne ce matin du jeudi 21 novembre 2019, cette information que l’on retrouve aussi sur le site de la RTBF. « Quel est le mot lui succédera à « Malaisance » pour 2019 ? Il est temps d’élire le nouveau mot de l’année, celui que l’on aura beaucoup utilisé cette année et qui n’est pas encore repris dans le dictionnaire ? » Ce sont les deux questions très importantes nous permettant de comprendre les raisons pour lesquelles  les premiers responsables de cette organisation politique et culturelle veulent que les populations francophones défendent ensemble le français comme outil de communication dans leur espace ou ailleurs sous d’autres cieux face à l'anglais restant toujours au dessus de toutes les langues du monde. Selon La Première avec V.G. pour le compte de la RTBF, l’occasion de se demander justement comment arrivent ces nouveaux mots dans notre langage ? Michel Francard, linguiste et professeur à l’UCL, pilote l’opération et tente de nous donner des éléments de réponse.« Dans le cas du français, le principal motif d’inclusion de nouveaux mots vient du contact avec d’autres langues, et en particulier de l’anglais. Parmi les mots qui avaient déjà été sélectionnés, on a vu le mot «  spoiler  ». C’était la toute première année de cette opération et c’était clairement un emprunt à l’anglais. Aujourd’hui, on voit quand même que cette influence-là est très importante en termes de renouvellement du vocabulaire », explique-t-il.Ce sont donc plutôt des mots d’une autre langue qui viennent enrichir la langue française plutôt que la langue française qui s’enrichit d’elle-même. « Les innovations qui proviennent du français lui-même sont peu nombreuses, sauf dans une région de la francophonie, qui est le Québec. J’ai par exemple pris « spoiler » comme mot de l’année en 2015 et les Québécois ont proposé un équivalent qui était « divulgâcher », qui est lui aussi en train de faire sa petite vie dans la langue. Mais à part cette communauté qui est très dynamique pour des raisons qu’on connaît bien, les innovations sont généralement plutôt des emprunts purs et simples ». Et ce qui donne l’impression que ces mots sont de plus en plus nombreux et utilisés, c’est l’effet des réseaux sociaux. « Ils constituent une caisse de résonance absolument remarquable qui n’a jamais existé comme telle dans la langue. Aujourd’hui, lorsqu’il y a des innovations, qu’elles soient lexicales donc du vocabulaire ou autre chose, elles connaissent tout de suite un écho remarquable qui fait qu’elles sont diffusées, en tout cas à travers les réseaux sociaux, vers certaines tranches du public »

Selon toujours La Première avec V.G, on se retrouve dès lors avec des générations entières qui ignorent le sens de ces nouveaux mots, connus par une autre génération. « Donc, le mot « malaisant » de l’année dernière, lorsqu’il est sorti, j’ai vu toute une série de réactions de lecteurs ou d’auditeurs qui m’ont dit : « qu’est-ce que c’est que ce mot ? » Je leur ai dit : « Interrogez les jeunes autour de vous, il n’y aura aucun problème ». Et effectivement, c’était un mot d’une génération plutôt que d’une autre. « L’objectif de l’élection du mot de l’année vise dès lors à « rendre les francophones conscients du rôle qu’ils jouent dans une langue ». « Une langue qui évolue parce qu’elle est toujours vivante, quoi qu’on en dise. C’est donc important de mettre en évidence le fait que les francophones construisent au jour le jour cette langue qui leur appartient, et qui n’appartient donc pas à quelqu’un d’autre qu’eux. Et c’est intéressant de visualiser la partie la plus perceptible de la langue, c’est le vocabulaire bien entendu ».Ces mots se retrouvent quand même dans le dictionnaire. Ce qui représente une nette évolution. « Les dictionnaires eux-mêmes comme Le Petit Robert ou Le Petit Larousse sont évidemment à l’écoute et à la lecture de masses importantes de données qui proviennent de la presse, des réseaux sociaux, etc. Et eux-mêmes dégagent alors de ce grand corpus de données des formes qui se sont imposées progressivement et font que l’opération qu’on mène depuis 2015 a notamment permis à des dictionnaires comme Le Robert de reprendre plusieurs des formes qui avaient été sélectionnées par les internautes, les lecteurs et les auditeurs. Ça a notamment été le cas pour « malaisant » par exemple ». Les propositions sont donc attendues jusqu’au 29.

Ahmat Zéïdane Bichara

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