Brésil : Un record jamais atteint dans la déforestation de l’Amazonie entre janvier et avril 2020

Pendant que la crise sanitaire fait de ravages au sein de la population brésilienne, le journal de Montréal publie le vendredi 08 avril une information préoccupante selon laquelle la déforestation a atteint un record entre janvier et avril en Amazonie, d’après les sources officielles publiées vendredi laissant prévoir une nouvelle année cataclysmique pour la plus grande forêt tropicale du monde. L’observation des images satellites de l’Institut brésilien de Recherches Spatiales (INPE)n un organisme public montre que 1202 km2 de forêt ont ainsi disparu au cours de quatre premiers mois de cette année. Cette déforestation est de 55% supérieure à celle de la même période de 2019 et la plus élevée sur la période de janvier à avril depuis le début des statistiques mensuelles en 2015. Ces chiffres posent un certain nombre de questions sur l’engagement du président brésilien à protéger l’Amazonie, dont plus de 60% se trouvent en territoire brésilien.

Le début du mandat du chef de l’Etat d’extrême droite, avait été marqué en 2019 par un nombre jamais atteint d’incendies qui avaient dévasté d’immenses zones d’Amazonie et attiré un flot de critiques de la communauté internationale sur les Brésil. La déforestation en Amazonie a grimpé de 85% l’an dernier, sur 10 123 kilomètres carré, dépassant le seuil symbolique des  10 000 km carrés pour la première fois depuis le début de ces statistiques en 2008, selon les chiffres de l’INPE. La tendance pour 2020 paraît inquiétante pourtant la saison sèche, qui favorise les incendies, ne débute qu’à la fin mai. Ce ravage de la forêt est en grande partie imputable aux coupes de bois sauvages, à l’extraction minière ou à l’activité agricole sur des terres normalement protégées. Le président Bolsonaro vole au  séjour de l’Amazonie en envoyant jeudi l’armée pour lutter contre la déforestation et les incendies dans cette forêt tropicale, entre le 11 mai et le 10 juin. Cependant pour les défenseurs de l’environnement, il serait plus judicieux de rehausser les budgets et les moyens en personnels des agences environnementales, dont certaines ont vu leurs moyens évaporés comme du beurre sous la chaleur depuis l’accession au pouvoir du président Jaïr Bolsonaro.

M.S.Y