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5 Juin 2020
Depuis quelques jours le torchon brûle entre le président américain et le réseau social Twitter qui envisage sérieusement la possibilité de suspendre le compte de Donald Trump, si celui-ci, comme l’a annoncé jeudi un dirigeant de Twitter, continue à publier des messages incendiaires enfreignant les règles du réseau social. L’information rapportée par l’AFP et publiée le 04 juin par le journal de Montréal précise que le compte @realDonaldTrump est l’un des 10 plus suivis sur Twitter avec 81,7 millions d’abonnés. Cependant, le locataire de la Maison-Blanche est en désaccord avec le réseau social qui lui reproche de publier des messages inappropriés. Twitter a sanctionné deux de ses tweets sur le vote par correspondance en apposant la mention « vérifier les faits ». Ce n’est pas tout car le réseau social a également masqué un message du président américain qui viole les règles du réseau sur l’ «apologie de la violence ».
Le président Donald Trump a déclaré dans un tweet que « Quand le pillage commence, la fusillade commence » en réponse aux heurts entre manifestants et policiers qui ont éclaté dans plusieurs villes américaines, en réaction à la mort par asphyxie de l’Afro-américain George Floyd, par un policier blanc à Minneapolis. Le directeur de la stratégie de politique publique de Twitter, Nick Pickles, a dit lors d’une audition parlementaire au Royaume-Uni que les tweets de Donald Trump étaient traités de la même façon que ceux venant des autres comptes vérifiés. «Chaque fois qu’un tweet d’un utilisateur est publié et nous est signalé, nous l’examinons selon nos règles », a indiqué monsieur Pickles lors d’une audition virtuelle devant le comité parlementaire chargé du numérique. «Si un utilisateur sur Twitter continue d’enfreindre nos règles, alors nous continuerons d’avoir des discussions sur toutes les voies qui s’offrent à nous ». Les parlementaires ont insisté pour savoir si le compte du président américain pouvait être suspendu s’il continuait à violer les règles. La réponse de monsieur Pickles était toujours la même : « Chaque compte Twitter est soumis aux règles de Twitter ». Le bras de fer oppose également le président américain et Snapchat, le réseau social très prisé des jeunes de la génération Z.Ce réseau social a annoncé mercredi qu’il ne ferait plus la promotion des messages du président américain dans le but d’atténuer l’écho des messages qui « incitent à la violence raciale ». A l’opposé, Facebook se garde bien de ne pas signaler ou censurer de quelque manière que ce soit les messages du président américain malgré les nombreuses protestations et le mécontentement de plusieurs employés de la plateforme.
Moussa S. Yowanga