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REGARDS D'AFRICAINS DE FRANCE

Informer sans travestir ni déformer, c'est notre combat !

Société (Sénégal, Cameroun, Côte-d’Ivoire, Ghana, Liberia etc…) : Une élue européenne d’origine guadeloupéenne se défend d’avoir voté contre la  reconnaisse de l’esclavage comme crime contre l’humanité au Parlement européen

C’est la consternation et l’incompréhension dans les territoires d’Outre-mer et ailleurs depuis que le journal France-Antilles a publié le mardi 23 juin l’information selon laquelle la députée européenne, d’origine guadeloupéenne madame Maxette Pirbakas est accusée d’avoir voté contre la reconnaissance de l’esclavage comme crime contre l’humanité au Parlement européen, le 19 juin dernier. L’intéressée se défend d’avoir voté contre la résolution tout en dénonçant une campagne mensongère orchestrée envers sa personne. Mais elle admet quand même de s’être abstenue. «Moi, Maxette Pirbakas, je n’aurais jamais voté contre une condamnation de l’esclavage et du racisme contre mon propre peuple, soyons réalistes. Je suis Guadeloupéenne, fille d’immigrée, je n’ai jamais oublié l’histoire de mon île, ni celle de ma famille. J'ai voté en m’abstenant sur une résolution de onze pages qui concernait plusieurs éléments, se défend la députée européenne via un communiqué, parvenu lundi à la rédaction de nos confrères de France Antilles.

 Elle se dit  «scandalisée de voir comment M. Younous Omarjee a orchestré une campagne mensongère pour mener une politique d’extrême gauche et faire le buzz.», évoquant « des fakes news qui n’ont qu’un seul but, la déstabilisation politique ». Elle poursuit en avouant que «Mon choix pour l’abstention était important. Et mon groupe parlementaire ne l’ignorait pas, ce qui fut approuvé étant donnée mes origines guadeloupéennes. Toute ma vie se passe en Guadeloupe et ma famille y vit, donc mon histoire est gravée sur ma peau et coule dans mon sang », explique-t-elle en se justifiant encore par le fait que « son aïeul était un Noir qui a enfanté avec une Indienne ». Madame Maxette Pirbakas l'assure. «Oui je reconnais que l’esclavage est un crime contre l’humanité !  Mais je dis et le redis, c’est une question trop sérieuse pour qu'elle soit traitée ainsi. Ce texte demeure à mon sens insuffisant et mériterait de revenir en discussion », argumente-t-elle en demandant « que cette question soit votée séparément et non noyée dans d'autres résolutions qui ne prennent pas compte de la profondeur du sujet, nos réalités et conditions ! ». Et de finir sans manquer d’aplomb : « Je ne serai jamais de ceux qui renient leurs origines et qui effaceront les traces des luttes menées par nos prédécesseurs comme Martin Luther King ou plus près de nous Aimé Césaire et Guy Tirolien ».

Moussa S.Yowanga

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