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REGARDS D'AFRICAINS DE FRANCE

Informer sans travestir ni déformer, c'est notre combat !

Tchad : «Aussi il nous plaît de rappeler les points suivants : Les mesures pour contrôler les prix sur les marchés est un échec du Gouvernement et l'impact sur la vie des plus vulnérables est désastreux », dénonce avec force madame Ndjelar Koumadji Mariam, Présidente  de l’Union Nationale pour l’Alternance au Tchad(UNAT)

Les Responsables de la formation politique UNAT ne lâchent pas prise. Tous semblent  se montrer attentifs en suivant surtout de près les actions du Gouvernement tchadien dans la lutte contre cette pandémie mondiale qui continue de sévir sans relâche malgré la mobilisation tant à l’échelle nationale qu’internationale. Dans sa déclaration linéaire datant d’hier lundi 22 juin 2020,  au lendemain de la fête internationale de Musique, madame Ndjelar Koumadji Mariam tout en reconnaissant les efforts fournis par le pouvoir exécutif  dans la lutte contre les attaques macabres et meurtrières de la Covid-19  sur l’ensemble du territoire national, émet malgré tout de réserves quant à  la levée de certaines mesures restrictives, craignant que cela favorise l’apparition de nouveaux foyers de contamination  au sein surtout des populations les plus vulnérables. « Puisque gouverner, c’est prévoir », dit-on, madame Ndjelar Koumadji Mariam, en femme politique avisée, n’a pas manqué de saluer la solidarité collective face à la pandémie avant de tirer la sonnette d’alarme en ces termes : « Chers Compatriotes, Mesdames et messieurs, la vie politique et économique mondiale des ces six derniers mois est dictée par la COVID-19 et notre pays, le Tchad, ne déroge pas à cette règle. Nous avons été chacun à son niveau acteur et observateur des efforts conjugués pour vaincre la pandémie d'une part, et, d'autre part atténuer et manager ses effets dans la vie de nos compatriotes. S’il faut se féliciter de constater la baisse drastique de la pandémie dans notre pays, il est à craindre que le relâchement constaté et qui accompagne la levée de certaines mesures restrictives ne provoque une nouvelle vague de la maladie, surtout à l'intérieur du pays. Avant d'évoquer les insuffisances et faire des nouvelles propositions, l'Union Nationale pour l'Alternance au Tchad (UNAT) salue les efforts fournis par le gouvernement et ses multiples partenaires nationaux et internationaux pour obtenir les résultats constatés ».

 

Très préoccupée par la crise sanitaire, madame Ndjelar Koumadji Mariam a pointé du doigt  l’échec gouvernemental  en matière de contrôle des prix sur les marchés,  ce qui pourrait avoir un impact négatif  sur le pouvoir d’achat des ménages. En tant que mère, la Présidente de l’UNAT, dont les publications sur les réseaux sociaux reçoivent un accueil plutôt  favorable, déplore l’inefficacité de nombreuses mesures prises par le pouvoir pour faire face à la crise sanitaire. Elle passe en revue les différentes mesures tout en faisant de propositions concrètes : « Aussi il nous plaît de rappeler les points suivants : Les mesures pour contrôler les prix sur les marchés est un échec du gouvernement et l'impact sur la vie des plus vulnérables est désastreux. En dépit des allègements fiscaux importants, le risque que les prix exorbitants pratiqués par les commerçants s'éternisent malgré la levée progressive des mesures restrictives est à craindre. Cet échec du Gouvernement pour faire respecter les prix doit être instamment corrigé pour éviter d'exacerber les frustrations sur le front social. S'il faut saluer la décision du Gouvernement de faire sauver l'année scolaire, il est surprenant de constater qu'à quelques heures de la reprise des cours, aucune logistique qui tienne compte de la saison des pluies n'a été déployée pour assurer l'accessibilité des établissements nouveaux qui sont construits souvent sur des sites inaccessibles en cette saison. C’est pourquoi des moyens conséquents doivent être urgemment mobilisés pour aménager les voies d'accès de ces établissements. Lorsque cela est impossible, il faut délocaliser les classes concernées vers des établissements accessibles, car la reprise actuelle des cours ne concerne que les classes d'examens. La délocalisation des classes est valable pour les établissements construit en Secko (paille) etc....l'autre urgence pour la reprise des cours réside dans la mise à disposition des matériels de protection aussi bien pour les enseignants que pour les élèves ».

 

Elle termine son discours en attirant l’attention du gouvernement sur ce qu’il y a lieu  d’améliorer ou de faire autrement mais fait également preuve de lucidité et de l’honnêteté intellectuelle en saluant les réussites gouvernementales dans la lutte contre le Covid-19 : «Des efforts immédiats et urgents doivent être fournis. L'acheminement des solutions vers les académies provinciales ne doit souffrir de la bureaucratie comme celle constatée dans les délégations sanitaires. La reprise contrôlée du trafic interurbain est à saluer non seulement pour le secteur éducatif, mais aussi et surtout pour le secteur agricole et commercial. Il est urgent d'accompagner les chargements des bus par des postes permanents de contrôle systématique de la température et des mesures barrières. Concernant le transport aérien, il est important de limiter le nombre des vols en fonction de la capacité d'accueil de nos hôtels, d'assurer le confinement systématique à l'arrivée pour deux semaines en raison de la résurgence des nouveaux foyers de contamination dans certains pays. Si la prise en charge dans les hôtels pour la mise en quarantaine des passagers des vols internationaux pose un problème de budget dans le long terme pour l'Etat, il est urgent de réfléchir sur la facturation aux passagers tout en identifiant les hôtels de différents standings dans le cadre de cette mise en quarantaine. Quant à la stigmatisation des personnes guéris, l'exemple doit venir du gouvernement pour l'intégrer dans la sensibilisation, rassurer les concernés, leurs apporter l'accompagnement requis et mettre en garde les éventuels personnes inconscientes à l'origine de cette stigmatisation. Tirant les leçons de la reprise progressive de certaines activités commerciales et se basant sur la déclaration du Chef de l'Etat invitant les Tchadiens d'apprendre prudemment à vivre dans un environnement ou circule le virus, l'égalité de tous les acteurs économiques militent en faveur de la réouverture contrôlée et progressive des activités culturelles et de loisirs (spectacles, musées, bar, dancing, parcs nationaux, salles des jeux etc...).Tenant compte des pluies dans les zones concernées par le couvre feu et vue la qualité des sols qui font qu'il est facile de contrôler les voies d'accès aux villes en cette saison, il important de réfléchir à la levée graduelle du couvre feu. Chers Compatriotes, nos résultats actuels sont très encourageant, tout le défi réside dans le maintien de cet élan tout en accroissant les efforts qui minimisent les conséquences économiques et sociales pour les plus vulnérables. Continuons de respecter les gestes barrières, Que Dieu préserve notre pays, accueille les âmes de nos morts, et apaise les familles endeuillées ».

La Rédaction

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Très vive
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Nos au violoncelle