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REGARDS D'AFRICAINS DE FRANCE

Informer sans travestir ni déformer, c'est notre combat !

Propagande électorale et Fake- news(Mali,Cameroun,Ghana) : La cuisine Malienne de Quintly

En 2018 le cabinet Quintly, inconnue du grand public, était parvenu à analyser quelque 44 millions de messages sur Facebook . Si ces publications étaient en rapport avec 218.289 marques de référence, les initiateurs des messages qui furent analysés  provenaient des quatre coins du monde. En faisant le choix de se lancer sur des marchés à fort potentiel, dont celui des nouvelles technologies de l’information et de la communication, cette start-up surf  sur la cyberéconomie dont la data est le pétrole  du 21e siècle. Habituée à une discrétion professionnelle, Quintly a surgi sur le devant de la scène après son étude sur l’utilisation des émojis proposés par Facebook depuis  2016. Tout récemment, Facebook a toutefois rendu disponible un nouveau bouton de réaction. En profitant de la période de confinement, la firme de Mark Zuckerberg lançait un emoji disponible sur les images, les vidéos de même que sur les messages publiés sur Facebook et Messenger.  Selon les responsables du réseau social au logo bleu, cet émoticône qui tient dans ses bras un cœur permet aux mobinautes d’exprimer leur soutien à leurs proches et amis. Pour Facebook, cet émoticône vient combler un besoin en raison de la distanciation sociale imposée par le Coronavirus. Avant la mise en service de cette nouvelle réaction, les mobinautes disposaient de six émoticônes afin de réagir à une publication sur le réseau social. Parmi ces émoticône son retrouve le pouce, le cœur, le rire, la surprise, les pleurs et la colère. A cette époque, le cabinet Quintly en  a profité pour  analyser l’utilisation des réactions proposées depuis quelques années par Facebook .

 

Initiée sur quatre mois, à savoir du 1er janvier au 30 avril 2018, l’étude de ce fleuron de l’économie allemande  révèle que les émoticônes de Facebook n’auraient  pas trouvé de nombreux adeptes. Selon la firme allemande, les internautes préféraient le bouton classique J’aime.La société d’analyse des réseaux sociaux précise cependant qu’en avril 2016, seuls 2,4% des interactions étaient soit un « J’adore », « Haha », « Wouah », « Triste » ou « Grrr ».Deux ans plus tard, Quintly annonce que les habitudes des utilisateurs de Facebook ont davantage  évolué. Afin d’illustrer ses propos, Quintly souligne qu’en 2018, l’utilisation des émoticônes représentait désormais 12,8% de toutes les interactions, entraînant une baisse de la cote du traditionnel  bouton j’aime. Toujours selon le cabinet Quintly , le bouton j’aime représentait 76,4% de toutes les interactions en avril 2016  avant de passer en 2018 à 61,2%.  A la même époque, la firme allemande note que les boutons de réactions J'adore et Haha étaient à égalité avec 35%.Le responsable Afrique de l’ouest d’Internet Sans frontières ajoute que l’étude de Quintly indiquait également les pays où les internautes utilisaient le plus  la réaction «Grrr», synonyme de colère. A l’époque, le Dr Qemal Affagnon relate que le Mali figurait parmi les pays qui ont fourni les données produites dans le cadre de l’étude du cabinet allemand.  Pour la  réaction «Grrr», on retrouvait cependant en tête du classement la Corée du Sud et la France.Au sujet de la place occupée par la Corée du Sud, le Dr Qemal Affagnon explique que ce rang serait lié à une série de mauvaises nouvelles qui ont frappé ce pays d’Asie de l’est.

 

Parmi ces nouvelles, le responsable Afrique de l’ouest d’Internet Sans frontières mentionne l’incendie qui a détruit un hôpital de la ville de Miryang par exemple. Suite à cet incendie, l’enquête réalisée a révélé que l’hôpital ne disposait pas de système d’extincteurs automatiques ni de système de contrôle de la fumée. , Le Dr Qemal Affagnon déclare que  les conclusions de l’enquête avaient provoqué  un fort état d'énervement auprès des coréens. Dans le classement, la France suivie par la Suède et les Etats-Unis arrivait juste derrière la Corée du Sud dans l’utilisation de l’émoticône fâché. Au regard du vent de colère qui souffle actuellement au Mali, le responsable Afrique de l’ouest d’Internet Sans frontières  s’interroge toutefois  sur le rang qu’occuperait le Mali dans ce classement.  Par ailleurs, le Dr Qemal Affagnon insiste sur le fait que certaines agences de communication utilisent désormais des logiciels qui scrutent les conversations sur les réseaux sociaux. Ces logiciels permettent une surveillance à travers laquelle les utilisateurs sont mesurés en fonction de leur humeur et de leur réceptivité aux messages diffusés. Toutefois, le responsable Afrique de l’ouest d’Internet Sans frontières regrette que cette surveillance permette de faire de plus en plus des prospections pour le compte des officines politiques. A l’aide des algorithmes d’intelligence artificielle, l’utilisation de cette  méthode permet de générer des usages manipulateurs de l’information et des Fake News. Lors des dernières élections brésiliennes par exemple, un logiciel  du nom WNL a été utilisé en pleine campagne politique dans le but de diffuser  du contenu à plus de 100 groupes WhatsApp.

Laurent Batonga

 

 

 

 

 

 

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