29 Août 2020
De quoi serait fait l'avenir de ce pays d'Afrique de l'Ouest englué dans une crise politique et sécuritaire inextricable ? Difficile de répondre à une telle interrogation si complexe. En effet selon la RTBF citant l'agence Belga, dans un article publié vendredi 28 août 2020, un document publié sur le site du Journal officiel malien investit le chef de la junte des prérogatives présidentielles, au moment où les chefs d'Etat de la sous région insistent sur le retour au pouvoir de l'ordre constitutionnel en portant un civil ou un militaire retraité à la tête de la transition après le putsch orchestré par une partie des officiers. Ce document, baptisé «Acte fondamental », a été publié dans l’édition en ligne du 27 août du Journal officiel, à la veille d’un nouveau sommet extraordinaire des plus hautes autorités de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao), lequel sommet consacré à la crise malienne qui s'est tenu ce vendredi par visioconférence. En ouverture de ce sommet, le président en exercice de la Cédéao, le président nigérien Mahamadou Issoufou, a déclaré que la question du « retour à l'ordre constitutionnel, qui suppose que tous les militaires regagnent les casernes », n'était pas résolue, dix jours après le coup d’Etat.
L’Agence Belga rapporte que l'AFP a demandé jeudi au porte-parole de la junte si ce document était un vrai ou un faux, et si la junte militaire au pouvoir en assumait ou non la paternité, sans obtenir de réponse. Le document, reproduit sur les réseaux sociaux, figurait toujours sur le site du Journal officiel vendredi. Selon ce texte de quatre pages, le Comité national pour le salut du peuple (CNSP), institué par les militaires, « désigne en son sein un président qui assure les fonctions de chef de l'Etat ».En l’occurrence, il s'agit du colonel Assimi Goïta, âgé de 37 ans. Cet «Acte fondamental N°001/CNSP », dispose que le président du CNSP assume les prérogatives habituelles du chef de l'Etat jusqu’à l’instauration d'institutions transitoires : il « incarne l'unité nationale », est « garant de l'indépendance nationale, de l'intégrité du territoire » et du « respect des traités et accords internationaux ». En outre, il « nomme » les responsables civils et militaires de haut rang, « signe les ordonnances et décrets adoptés » du CNSP, et « accrédite » les ambassadeurs étrangers.
Ahmat Zéïdane Bichara