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REGARDS D'AFRICAINS DE FRANCE

Informer sans travestir ni déformer, c'est notre combat !

Tchad : Des tueries de masse prennent de l’ampleur

                                 Doubaïwa Bagamla, Eclairages

La criminalité continue de faire de nombreuses victimes au Tchad. Quelques cas enregistrés en une courte période nous permettent de prendre l’ampleur du mal à N'Djaména et dans le Tchad profond.

Mayo-Kebbi Ouest : Dans la nuit du 08 octobre 2020, un homme a été tué dans son lit par des inconnus qui lui ont assassiné à balles. 19 douilles ont été retrouvées sur les lieux du crime. « J’ai le regret de vous annoncer le décès tragique de mon oncle Koï Tcheou Pierre dont le sobriquet est Gao, benjamin de mon feu père », informe le lendemain du drame Tao Elysée au nom de la famille Koïgneong. Les faits se sont déroulés à Baïda Mbaila (Gongla), un village situé à 18 km de Pala, dans la province du Mayo-Kebbi Ouest. Selon la même source, le défunt (polygame) a laissé derrière lui huit (08) enfants. Le mode opératoire de ce crime ressemble fort bien à celui des terroristes de Boko haram. Les assaillants sont venus à bord d’une moto et n’ont rien emporté.  Pour un voisin, il s’agirait d’un règlement de compte, car en 2006, l’un des enfants de Koï Tcheou Pierre a été libéré par les forces de l’ordre sans versement de la rançon aux ravisseurs.

Chari- Baguirmi et N’Djaména : Le 16 octobre 2020, Mlle Madji Ouroum Victorine, 20 ans, a été tuée à coups de couteau par l’un de ses copains. Le meurtre a eu lieu à Kamnda, dans le 7ème arrondissement de la capitale tchadienne. Le présumé auteur de ce crime odieux, un handicapé physique, a asséné 9 coups de couteau à la victime. Il n’aurait pas accepté que sa copine flirte avec un autre homme. Crime passionnel ? Deux autres cas de meurtres ont eu lieu dans la même période dans cet arrondissement. C’est aussi dans cet arrondissement que Célestine Mopi, une catholique de 64 ans a été violée puis assassinée alors qu’elle se rendait, dans la matinée du 13 février 2020 à l’Eglise. Le 21 février 2020, le corps d’une femme, la vingtaine accomplie, a été retrouvé dans la nuit par des passants. La victime a été, elle aussi, violée avant d’être assassinée.

Tandjilé Ouest : Dans la nuit du 20 au 21 octobre 2020, un septuagénaire a été assassiné à coup de poignard. La victime, sentinelle de nuit, était à son service dans un magasin de stockage de céréale, situé à un jet de pierre du Commissariat central de la police de Kélo. Les auteurs de crime crapuleux  se sont volatilisés.

Moyen-Chari : Toujours en ce mois d’octobre 2020, 25 présumés malfrats ont été présentés à la presse. Le commissaire central de la ville de Sarh informe que des criminels qui sévissent ces derniers temps, assassinent leurs victimes en leur prélevant du sang. Une source signale une dizaine de cas enregistrés. Pour le Gouverneur Djibert Younouss, ces criminels se servent de grosses seringues pour vider le sang de leurs victimes. Les quartiers Bégou, Maingara de Sarh sont leurs lieux d’opération. Le même phénomène est signalé dans les localités de Roro, Kyabé et Héli Bongo.

Toute analyse faite, il n’y a pas que les armes à feu et les armes blanches qui constituent un danger au Tchad. La violence qui sévit dans les villes et villages invite les autorités en charge de la sécurité à regarder en face la réalité. Les auteurs de ces actes ne sont pas que des malfrats, des récidivistes. Pour prendre l’entière mesure de ces drames, il faut interroger la criminalité transfrontalière. Surtout pour ce qui concerne les crimes perpétrés dans le Mayo-Kebbi et le Moyen-Chari.

Collaboration Journal Eclairages/Regards d’Africains de France

 

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