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REGARDS D'AFRICAINS DE FRANCE

Informer sans travestir ni déformer, c'est notre combat !

Tchad : « Nous ne voulons pas assister à des conflits fratricides, mettant à mort des fils et filles de notre pays »,condamne Wardougou Kelley Sakine , président de l'Amicale des Etudiants et Elèves tchadiens à Saint Louis (AMET’S).

Il s’agit bien là d’une lettre ouverte au maréchal Idriss Deby Itno, président de la République du Tchad, qui lui a été adressée par l’Etudiant Wardougou Kelley Sakine en tant que président de l’Amicale des Etudiants et Elèves tchadiens à Saint Louis (AMET’S) depuis le Sénégal, ce pays situé dans la sous-région d’Afrique de l’Ouest. Préoccupé par la situation sécuritaire dans son pays le Tchad ,dont le premier  affrontement au sol ayant eu lieu au nord de Mao dans la province du Kanem à plus de 300km de la capitale N’Djaména, le samedi 17 avril 2021, entre les forces loyalistes et les rebelles du Front pour l'Alternance et la Concorde au Tchad (FACT), l’étudiant Wardougou Kelley Sakine signataire de cette lettre ouverte titrée : « Monsieur le président Idriss Deby Itno, vous pouvez mettre un terme à ce bain de sang ! »,lance donc un appel au dialogue et à la paix à son président Idriss Deby Itno afin de mettre un terme à ce bain de sang.

Ainsi entame-t-il sa lettre ouverte à celui qui tient le pays d’une main de fer depuis une trentaine d’années : « Monsieur le Président, avant le 11 avril, jour de l'élection présidentielle, plusieurs de vos compatriotes vous ont écrit, vous ont adressé leurs doléances, vous ont demandé d'annuler les échéances électorales et d'organiser, en lieu et place, des assises nationales, auxquelles toutes les forces vives de la nation prendront part. Mais hélas, comme à l'accoutumée, vous n'avez pas pris le temps d'écouter vos compatriotes, vous les avez ignorés, vous n'avez pas pris en considération leurs demandes..., et vous avez organisé l'élection présidentielle, ou cette mascarade électorale qui s'est soldée par un taux de participation négatif. Monsieur le Président, la situation politique actuelle de notre pays prend ses sources du contexte préélectoral, qui a été émaillé par des tensions politiques, notamment en raison de votre attitude consistant à ne pas vouloir écouter le peuple Tchadien, et à vouloir briguer, vaille que vaille, à tout hasard, un sixième mandat illégitime. Nous l'avons dit, lors de notre lettre ouverte, ces tensions politiques pourraient engendrer des violences sanglantes, et nous voilà, malheureusement, devant les faits ! »

Il faudra se rappeler que l’armée tchadienne a affirmé avoir tué plus de 300 rebelles dans des combats,  ayant eu lieu ce samedi 17 avril, contre une colonne du Front pour l’Alternance et la Concorde au Tchad(FACT). N’Djamena annonce également 5 morts dans ses rangs. Du côté du FACT, ils reconnaissent depuis hier lundi 19 avril au matin, qu’une des colonnes de la rébellion, colonne composée d’une trentaine de véhicules, est portée disparue depuis les combats de ce samedi. C’est justement dans ce sens que cette lettre ouverte du président de l’Amicale des Etudiants et Elèves tchadiens à Saint Louis (AMET’S) depuis le Sénégal intervient à un moment opportun afin d’éviter qu’une telle situation malheureuse ne se produise.

Voici le dernier mot de l’étudiant Wardougou Kelley Sakine au président Idriss Deby Itno : « Monsieur le Président, nous constatons ces derniers jours, surtout avec amertume, désolation et regret, des combats très violents entre frères. Des combats que nous sommes en mesure d'éviter. Tous les belligérants, que ce soit du côté des rebelles ou du côté du gouvernement, sont tous des fils et des filles du Tchad. En conséquence, nous ne voulons pas assister à des conflits fratricides, mettant à mort des fils et filles de notre pays. Monsieur le Président, vous pouvez, encore une fois de plus, mettre fin à ce bain de sang entre frères et sœurs ! Vous en avez, plus que n'importe qui, les voies et moyens. La solution se trouve entre vos mains, pour ne pas dire que vous en êtes la solution. Et pour ce faire, il n'est pas trop tard ! Nous avons eu suffisamment de cycle de violences, de crises, de guerres… Alors, il est grand temps que tout cela cesse !Monsieur le président, si vous vous souciez, ne serait-ce qu'un tout petit peu de la situation actuelle du pays, vous feriez mieux de lancer un vibrant appel, visant à mettre fin à cette guerre fratricide, et ce faisant, vous auriez eu le courage, au nom de la paix et de la sauvegarde des vies humaines, d'annoncer votre démission devant le monde entier d'une part et appeler toutes les forces vives de la nation à des assises nationales d'autre part! Que Dieu bénisse le Tchad ; que la paix soit sur les Tchadiens ! »

La Rédaction

 

 

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