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REGARDS D'AFRICAINS DE FRANCE

Informer sans travestir ni déformer, c'est notre combat !

Afrique du Sud : La grande migration des sardines au pays de Nelson Mandela

La journaliste Patricia Huon, correspondante RTBF, c’est elle ayant signé depuis le samedi 31 juillet 2021 cette information pour le compte de sa Rédaction où elle considère que le « Sardine Run », la course des sardines, le long des côtes sud-africaines, soit parfois qualifiée d’équivalent marin de la grande migration des gnous en Tanzanie. C’est l’un des plus grands mouvements d’animaux de la planète. Pourtant assez méconnu, peut-être parce qu’il se déroule sous l’eau. « Souvent, le premier indicateur, ce sont les oiseaux, qui survolent la mer et qui plongent », dit James Taylor, debout à la barre de son zodiac, les yeux qui scrutent l’océan à la recherche de signes d’activité. Au loin, deux baleines frappent la surface de leur queue majestueuse. Des dizaines de dauphins bondissent autour du bateau. « Ce sont des dauphins communs, dit le skipper. Ce sont eux les chasseurs qui font remonter un groupe de sardines vers la surface et l’encerclent. Ils sont très organisés ». Isolés du banc, sans refuge, les poissons deviennent alors des « boules d'appât », à la merci des prédateurs. C’est à l’un de ces festins que les sept plongeurs sur le bateau espèrent assister.Chaque année, généralement entre juin et août, pendant l’hiver austral, des milliards de sardines ou plus précisément, de pilchards de Californie suivent un courant d'eau froide qui, depuis le cap des Aiguilles, à la pointe de l’Afrique du Sud, se dirige vers le nord, jusqu'au Mozambique.

Il quitte ensuite le littoral décrite-elle cette migration des sardines en Afrique, vers l'est, et les sardines se dispersent dans l’océan Indien. Une migration qui serait liée, selon les scientifiques, au cycle reproductif du poisson.« Depuis 2009 environ, le nombre de sardines est en déclin », constate Bruce Mann, un biologiste de l’Institut de recherche océanographique de Durban. Certaines années, sans que l'on sache pourquoi, le phénomène ne se produit pas.Une explication serait que les bancs, longs de plusieurs kilomètres, ne sont parfois pas détectables. « Les sardines préfèrent l’eau à environ 20 degrés, dit le chercheur. Si la température est plus élevée, elles descendent en profondeur ».Après plusieurs heures en mer, James Taylor repère ce qu’il guettait. « Action ! Droit devant ! », lance-t-il au petit groupe qui l’accompagne. Un instant plus tard, les plongeurs excités se jettent à l’eau. « Restez groupés, gardez les mains le long du corps », crie Gary Snodgras, le professionnel qui les guide. Autour d’eux, c’est un ballet frénétique. Les dauphins mènent la danse. Surgissant toutes les directions, ils se jettent sur la masse scintillante de petits poissons argentés. Les écailles des proies dévorées sont emportées par le courant. Du ciel, des fous du Cap, cormorans et goélands fondent sur leurs proies. Quelques requins sont aussi de la partie. Nageant un peu en-dessous de la mêlée, ils bloquent la route des sardines qui tenteraient de regagner les fonds marins. La curée se poursuit… jusqu’à ce qu’il n’en reste plus une seule. « Magique !, s’exclame Patrice Eryeh, un chef d’entreprise venu de Mayotte pour l’expérience, qui déborde d’enthousiasme. C’était la panique parmi les sardines, certaines essayaient de s’abriter entre nos palmes. Les dauphins les ont décimées. C’est un peu cruel, on a presque pitié d’elles. Mais quel spectacle ! ».

Ahmat Zéïdane Bichara

 

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