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REGARDS D'AFRICAINS DE FRANCE

Informer sans travestir ni déformer, c'est notre combat !

Sénégal : Premier vin Le Clos des Baobabs, produit dans un pays où les Musulmans sont à 95%.

L’article en question est signé de notre confrère Paul Verdeau de la RTBF,mais publié par sa Rédaction depuis hier dimanche 28 novembre 2021. Selon le journaliste Paul Verdeau , que change-t-il de fabriquer du vin dans un pays musulman à 95% ? Notre confrère de la RTBF indique que l'idée peut paraître étonnante, mais n'a pas freiné François Normant et Philippe Franchois, deux Français installés au Sénégal. Après tout, il existe aussi des crus marocains, comme le Boulaouane ou le Gris de Gerrouane. Mais à Nguékhokh, petit village de brousse au sud-ouest de Dakar, personne ne s'attendait à voir pousser les vignes, raconte la journaliste Marie Lechapelays dans le journal Le Monde. Il faut dire qu'au-delà de la question culturelle, la culture du raisin n'est pas chose facile dans un pays du Sahel, à en croire les fondateurs. « Le sol n’est pas particulièrement adapté à la viticulture, note François Normant au Monde. Mais les analyses que nous avons effectuées montraient qu’en ajoutant des matières organiques on pouvait y arriver ».

Notre confrère Paul Verdeau part d’un rappel que cela  fait près de dix ans que les deux Français essayaient d'implanter leur vignoble à Nguékhokh. Sur les cinq cépages importés, quatre n'ont pas pu donner de fruits convenables, la faute à la chaleur ou aux vents chauds. Un seul a résisté : le grenache, un rouge de Méditerranée à l'origine de beaucoup de vins français du Languedoc et de Provence. « C’est une chance parce que s’il n’était pas sorti du lot, on aurait peut-être tout abandonné », note François Normant.Si les vignes ont été épargnées par les champignons (« en France, c’est une plaie », rappelle François Normant), elles ont subi l'attaque des termites... et des singes. Mais depuis ce 23 novembre, l'aventure est devenue réalité : le Clos des Baobabs, cuvée 2020, va pouvoir être commercialisé, en ayant reçu l'accord des autrorités sénégalaises. « Le jour est très important parce qu’après huit ans d’expérimentation, nous pouvons enfin être visibles chez les cavistes ou dans les restaurants », se réjouissent les fondateurs au micro de RFI. Même si le vin, proche du Pinot noir de Bourgogne selon ses créateurs, se vendra d'abord en quantité limitée (1000 bouteilles par an) et à destination d'une clientèle aisée : la bouteille coûte entre 24 et 25.000 Fcfa (entre 36 et 40 euros).

Ahmat Zéïdane Bichara

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