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REGARDS D'AFRICAINS DE FRANCE

Informer sans travestir ni déformer, c'est notre combat !

Littérature tchadienne: L’écrivaine Zenaba Tidjani Dinguest au rythme de ses aînées

Normalement, il n’y a aucun rapport d’âge entre l’écrivaine et Sociologue tchadienne Zenaba Tidjani Dinguest, née le 11 août  1991 à N’Djaména la Capitale tchadienne, l’auteur de deux ouvrages : «Hourriya : un rêve brisé», paru aux Editions Le Pays (au Tchad), et l’écrivaine et journaliste française Ménie Grégoire, née le 15 août 1919 à Cholet et morte le 16 août 2014 à Tours. Elle était très connue notamment pour avoir animé une émission de Radio d’écoute et de parole intitulée Allô Ménie sur RTL de 1967 à 1982. Elle a publié : Les Cris de la vie»; paru le 10 février 1971 sur les presses de l’Imprimerie. Ménie a également participé aux premiers numéros dont les femmes sont le sujet avec un numéro spécial intitulé La femme au travail. Elle s’intéresse alors aux problématiques que rencontrent les femmes dans leur vie.

Si en matière d’âge, il n’y a aucun trait commun entre les deux écrivaines, dont Ménie Grégoire n’est plus d’ailleurs en vie, ayant vécu dans une époque où les conditions de la femme française étaient très difficiles ou pénibles peu d’entre elles avaient du travail pour subvenir à leurs besoins. On découvre tout de même des traits communs entre elles à travers leur lutte pour les plus souffrantes et autres humains qui font face à des conditions de vie très lamentables. A travers leurs plumes respectives, les deux écrivaines portent la souffrance de leurs semblables, dont la nature humaine à détourner leur chance en brisant leurs rêves. «Des cris de la vie » que l’on retrouve à travers leurs différentes plumes.

En effet, en tant que journaliste et écrivaine française, Ménie Grégoire eut décidé de consacrer la moitié de sa vie pour défendre la femme française et la faire sortir de ses conditions difficiles, dont elle fait face. D’où son livre : « Les Cris de la vie ». En lisant ce livre : « Les Cris de la vie », on la voit se glisser dans la peau d’une psychologue en herbe tentant de comprendre tout simplement les raisons des douleurs de ce monde brisé par la lourdeur de la vie. Par sa voix en tant que journaliste de la Radio, elle eut réussi à envoyer bien loin d’elle les cris de ses silhouettes ignorées. Elle s’était autoproclamée la porte-parole des sans voix, d’une catégorie des humains délaissés qui n’avaient que leurs émotions pour se consoler et essuyer leurs larmes.

Enfin, l’écrivaine et Sociologue de Développement Zenaba Tidjani Idriss Dinguest, malgré qu’elle soit si jeune, puisqu’elle naît seulement le 11 août 1991, semblerait aussi emprunter comme Ménie Grégoire, la voie de la lutte pour défendre par la plume pour désormais devenir la voix des sans voix. Et ce n’est un secret pour personne. En effet, son premier roman : « Hourriya : un rêve brisé » et le second : «Contre Vents et Marées », que l’on retrouve dans les librairies de son pays et ailleurs. Cette jeune littéraire tchadienne raconte à travers un art oratoire très innocent et vrai, la douleur de beaucoup de femmes ou jeunes filles, dont leurs vies sont anéanties à cause de la méchanceté humaine motivée par un égoïsme odieux. Si parfaitement exprimée dans la préface signée d’un autre écrivain tchadien et promoteur culturel Nocky Djedanoum de son livre : «Contre Vents et Marées » ; « Zenaba Tidjani Dinguest, sous sa plume batailleuse d’écrivaine engagée, la littérature gorgée d’espérance va voler au secours de ce personnage frêle, innocent, victime d’une part de la méchanceté insoutenable de Selmira, cette tante hypocrite et aveuglée par le goût immodéré de l’argent, et d’autre part, des pesanteurs socioculturelles moyenâgeuses ». D’ailleurs, elle-même a bien exprimé à travers sa propre plume que l’on retrouve dans son premier ouvrage, quand elle affirme ceci : «Pour réussir à faire une honnête et consciencieuse enjambée vers  l’avant, il faut peindre la vérité de tous les Crayons ».

Voici les raisons pour lesquelles, nous sommes partis vers l’exemple de lutte pour les plus délaissés de la société française de Ménie Grégoire vers la jeune écrivaine et sociologue tchadienne Zenaba Tidjani Dinguest. Une plume engagée qui fait son petit bonhomme de chemin.

Ahmat Zeidane Bichara

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