21 Avril 2009
Sociologue et économiste de formation, Imran Issa Moussa est un jeune tchadien d’une trentaine d’année, très actif et doué d’un esprit prompt, s’est confié avec beaucoup d’ouverture à la rédaction du blog-infos « Africains de France » pour nous parler de son métier, de ses difficultés et des choses intéressantes qu’il rencontre à Toulouse et dans d’autres régions de France. Il a aussi jeté un regard sur le Tchad, son pays natal et sur Toulouse sa ville d’adoption. Imran est marié à une française et il est actuellement père de deux enfants.
Blog-infos : Les Toulousains et particulièrement la diaspora africaine veulent vous connaître en tant que sociologue et économiste tchadien. Vous êtes responsable développement officinal. Dites nous ce que vous êtes, votre parcours scolaire et universitaire ?
Imran Issa Moussa : J’ai une formation de sociologue et d’économiste de l’Université Mirail de Toulouse. J’ai fait mes études primaires et secondaires au Tchad jusqu’au baccalauréat. J’ai ensuite pris la décision de quitter mon pays natal pour la France afin que je poursuive dans la Haute-Garonne mes études universitaires assorti d’un DESS de Sociologie et économie.
Blog-Infos : Que faites-vous aujourd’hui à Toulouse après avoir fini vos études universitaires ?
Imran Issa Moussa : Je travaille à Toulouse en tant que sociologue consultant dans un groupement des pharmacies sur les attentes des consommateurs dans un espace commercial, sur la politique des prix des médicaments et d’autres activités intéressantes.
Blog-Infos : Dites-nous comment êtes-vous entré dans cette boîte ?
Imran Issa Moussa : J’ai postulé à une offre d’emploi qui m’a été relayé par un ami et qui c’est ce qui m’a permis de dossier un dossier en bon édit forme comme tant d’autres candidats à la recherche d’un travail. J’ai suivi le processus normal entre autres l’entretien et l’interview. Nous étions une dizaine à la base. Par chance peut-être, mon profil répondait à l’attente des responsables de cette entreprise et c’est ce qui fait que j’ai été retenu.
Blog-Infos : Quelles sont vos difficultés ?
Imran Issa Moussa : Ma première et véritable difficulté vient du fait que je ne viens pas du monde des pharmacies. Il m’a fallu une formation rapide et je continue toujours à apprendre tous les noms et fonctions des différents médicaments et produits pharmaceutiques que mon entreprise propose à ses clients respectifs.
Blog-Infos : Que recevez-vous de plus intéressant dans ce que vous faites ?
Imran Issa Moussa : Je vous l’avoue que c’est un métier très intéressant et je rencontre beaucoup de gens de part mon secteur géographie qui concerne le grand sud-ouest de France et même si de premier abord toutes les pharmacies se ressemblent. Après une bonne connaissance du milieu, on se rend compte qu’elles sont toutes différentes et elles n’ont pas aussi les mêmes attentes et besoins. Il faut en permanence s’adapter et proposer une solution sur mesure. Je suis en contact avec des gens de différentes régions et avec un niveau social qui n’est pas toujours le même.
Blog-Infos : Le Tchad votre pays ne vous manque-t-il pas ?
Imran Issa Moussa : Vous savez, je suis venu en France à 23 ans. J’ai passe toute ma jeunesse au Tchad alors bien sûr, ce pays me manque cruellement. J’espère y retourner plus souvent avec mes deux enfants et mon épouse pour me permettre de garder le contact avec mes amis, mes proches parents et bien d’autres personnes. C’est aussi l’occasion pour mes enfants de découvrir d’autres cultures et d’autres façons de vivre.
Blog-Infos : Votre point de vue sur le futur politique du Tchad ?
Imran Issa Moussa : Je pense qu’il faut être optimiste et voir les choses sur le long terme.
Blog-Infos ; En tant que sociologue, dites-nous ce qui vous rend heureux en France et à Toulouse ?
Imran Issa Moussa : C’est juste en tant que un être humain, Toulouse est une ville magnifique qui est située dans une région extraordinaire. J’aime la nature.
Blog-Infos : Quels conseils donnerez-vous aux jeunes français et tchadiens ?
Imran Issa Moussa: Il faut croire à la réussite, à vos capacités intellectuelles et surtout qu’il faut persévérer sans se décourager.