11 Juin 2009
-Depuis plus de trois mois des rumeurs persistantes font état de la présence des agents de l’Agence nationale de sécurité (ANS) et les agents des renseignements généraux du régime de Deby sur le sol français en France créant la panique parmi la diaspora tchadienne. Est-ce que ces rumeurs sont-elles vraies? Si oui, en avez-vous eu à discuter au sein de votre union ?
-PR.: Vous vous trompez énormément si vous croyez ou confirmez ces genres de rumeurs sur une éventuelle présence des agents de renseignements depuis trois mois. Dans chaque représentation diplomatique se trouve un service de renseignement qui assure la surveillance de ses ressortissants .Et dans un pays comme la France, ce n’est pas maintenant qu’il va se passer de telles chose. Par conséquent il n’y a pas lieu d’avoir peur. En tout cas, Je ne vois pas l’utilité de discuter ce point, puisque nos objectifs ne sont pas politiques et nous ne représentons pas une menace pour le régime en place. Chacun des membres peut avoir ses convictions personnelles sur les sujets d’ordre politique sans conséquence sur les actions de l’union.
-Quelles sont les appréciations des autorités françaises à l’égard de vos différentes associations et en particulier de l’union?
-PR.: Nous ne faisons pas cela pour gagner l’appréciation ou non des autorités Françaises mais nos ambitions et objectifs dirigent envers et pour les Tchadiens. Ce qui me semble d’abord important, c’est tout soutien et engagement de la capacité d’agir de façon solidarité en dehors de contingences politiques. Privilégions l’intérêt national, bannissons la violence, apprenons nous à se connaitre pour développer notre chère patrie.
-D'autres sources nous renseignent également sur la probable présence des tchadiens au service des agents des renseignements français afin de dénoncer leurs compatriotes sans-papiers ou ceux ayant été débouté l'Office Français de la Protection des Refugiés et Apatrides (OFPRA) ou la Commission des recours (CR)?
-PR. : Tous les adhérents de la D.T.F n’ont pas le même statut, parmi eux se trouvent des résidents, ceux qui ont la double nationalité, des étudiants, des travailleurs et des refugiés politiques. C’est vous dire, L’OFPRA, la commissions des recours ou autres, nos champs d’actions sont limitées.
-Pourquoi les tchadiens semblent-ils craindre les Zaghawas, même en France? Quel est votre sur cette question de société ?
-PR.:-Pourquoi craindre les Zagahwas même au Tchad ? Je ne vois pas la suprématie d’une ethnie sur les autres. Tous les Zagahwas ne sont ni méchants ni gentils comme les autres ethnies. La folie du pouvoir peut toucher certaines personnes, mais cela n’est pas exclusif d’une ethnie. Souvenez-vous, les mêmes reproches ont été faits contre les autres ethnies des précédents présidents tchadiens.
-Que comptez-vous faire pour que les Tchadiens de la diaspora vivent loin des âpres de la zizanie véhiculés par les politiciens depuis plus d'une quarantaine d'années?
PR.: C’est justement l’un de nos objectifs, puisque nous prêchons la paix, nous voulons contribuer à instruire nos frères, nos sœurs et nos enfants, participé au développement du Tchad en élaborant des projets. Nous n’arrivons jamais à construire le Tchad par ses guerres.
-Que pensez-vous des actualités au Tchad où rebelles et Deby s'entredéchirent pour le pouvoir? D'après vous pourquoi ce ne sont que les Tchadiens du nord, majoritairement musulmans qui ont soif du pouvoir et s'entretuent ?
PR.:D’Abord, je rends hommage aux Tchadiens morts aux combats de deux cotés.Je regrette fort ses pertes en vie humaine. A mon avis, il n’ya aucun gagnant dans cette guerre. Celui qui pense avoir la victoire, rendra de compte aux Tchadiens tôt ou tard. Je dénonce de la manière dont DEBY gouverne le Tchad. Je condamne aussi ceux qui l’ont soutenu et partagés avec lui le pouvoir pendant plus d’une décennie, remettre en cause son pouvoir. Je condamne avec amertume l’attitude des Tchadiens qui meurent pour la cause de DEBY ou des rebelles. Réconcilions nous et sauvons le Tchad et non un de ses camps qui ne défend que ses intérêts. Ne voyez pas un clivage nord /sud, Musulman /Chrétien, c’est de pur ignorance, si c’est par les armes que nous pouvions résoudre nos problèmes, ce serait déjà chose faite depuis des années.
-Pourquoi le rôle des marabouts et des prêtres s’avère négligeable dans le règlement de ce conflit?
PR.: Ce n’est pas un conflit culturel, c’est un conflit d’intérêt politique. Çela dépasse les hommes religieux.
-Parlez-nous du positif ce que vous envisagerez plus tard à Toulouse ou à Paris?
PR.:A Toulouse nous prenons part aux forums des langues qui regroupent 114 Associations, et comptons faire des festivals pour distraire nos adhérents. Ce qui nous permettra de se rencontrer et discuter.Quant à la DTF, je préfère ne pas anticiper sur les compétences du bureau. Tous ces propos, n’engage que moi car je ne suis ni le Président, ni le Secrétaire Général encore moins le porte parole de la Diaspora des Tchadiens de France.