15 Juin 2009
Par Moussa T. Yowanga
Manger, boire, se vêtir, se loger sont autant des besoins dont l’homme ne peut logiquement s’en passer quelque soit son origine spatiale ou raciale. Si nous admettons que manger, boire et vêtir sont indispensables pour l’être humain, il n’en demeure pas moins, se loger, objet de notre réflexion occupe une place centrale dans les préoccupations des humains pris individuellement ou collectivement. Aussi paradoxal que cela puisse paraître surtout pour un africain lambda, la France, pays si riche n’offre pas toutes les garantis en matière de logement pour tous. Il suffit simplement de voir pour s’en convaincre le nombre des Sans domicile fixe communément désignés sous l'acronyme SDF. Chaque année, pendant la saison hivernale, des cas de décès sont enregistrés parmi cette catégorie sociale marginalisée au quelle les réponses des pouvoirs publiques sont insuffisantes et parfois inadaptées simplement. A noter que dans chaque commune ou du moins dans les grandes villes et villes moyennes,
il existe des centres d’hébergement d’urgence. Il suffit d’appeler le numéro 115 pour se voir attribuer un lieu d’abris pour une durée variable. Quant aux demandeurs d’asile, ils sont pris en charge par un autre dispositif : centres d’accueil pour demandeurs d’asile ou CADA qui sont des foyers conçus spécialement pour eux pour tenir compte des insuffisances de leurs ressources, de l’impossibilité d'avoir un logement tout au long de la durée de la procédure d’OFPRA (Office de protection des refugiés et apatrides) et de CRR (Commission des recours des refugiés).En tout état de cause, trouver un logement dans une ville française relève véritablement d’un parcours de combattant tellement les conditions sont drastiques et les tarifs locatifs inaccessibles à tout le monde. La recherche d’un appartement commence toujours par la visite des agences immobilières, à moins de se fier aux annonces des journaux qui proposent des offres de locations de particulier à particulier ou bien comme certaines personnes qui préfèrent la méthode classique de bouche à oreille.
Le loyer varie d’une ville à une autre, d’une agence à une autre, selon aussi la taille de l’appartenant (studio, chambre, T1 ou T1b, T2, T3, T4,…). La fourchette locative se situe en moyenne entre 250 à 1200 euros.
Pour prétendre louer un appartenant, le futur locataire est tenu de fournir un dossier complet comprenant trois derniers bulletins de paie, un contrat de travail de préférence un contrat à durée indéterminé, une pièce d’identité valide, le versement d’un mois de loyer, et un mois de garantis. La caution d’une tierce personne est souvent requise. Si toutes ces conditions sont réunies alors le futur locataire pourra enfin, signer le bail de location, procéder à l’état des lieux et à la remise des clés. Les frais d’agence souvent équivalent au montant d’un mois de loyer sont aussi à la charge du futur locataire. Par ailleurs, des agences HLM (Habitat à loyer modéré) mettent aussi en location des logements dont l’accès est conditionné par un plafond de ressources variable selon le nombre des personnes vivant au foyer et le lieu d’habitation. Les logements HLM sont attribués par une commission sur la base des dossiers des demandeurs. Cela peut prendre pour certaines demandes plusieurs mois voire d’années avant d’aboutir.En Afrique et en particulier au Tchad même si les problèmes de logement existent, les démarches pour l’accès à la propriété locative s’en trouvent considérablement simplifier. Car le futur locataire n’a pas besoin de passer par une agence, ni de signer un contrat ou encore de fournir un dossier. Néanmoins, le contrat se fonde sur la confiance mutuelle et le respect de la parole donnée. Du reste, la gestion d’éventuels conflits c’est une question que personne ne se pose lors de la prise des engagements.