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REGARDS D'AFRICAINS DE FRANCE

Informer sans travestir ni déformer, c'est notre combat !

Journalistes exilés:«La différence que l’on peu constater et cela vaut pour toutes les origines, c’est la différence de conception et de pratiques de la profession »,déclare Spinau.


                                                     Interview réalisée par Moussa Torna
La rédaction du blog-infos « Regards d’Africains de France » s’est entretenue  avec M.
Philippe Spinau, directeur de la maison des journalistes(M.D.J) qui  a accepté bien volontiers de partager avec  nos lecteurs, cette expérience à la tête de cette institution dont il fonda avec Danièle Ohayon depuis 2002.

-Voulez-vous brièvement vous présenter à nos lecteurs qui ne vous connaissent pas ?
Philippe Spinau.: je suis le directeur de la maison des journalistes(M.D.J.) que j’ai fondé en 2002 avec Danièle Ohayon une journaliste de Radio France(R.F). Avant d’imaginer, de créer et de diriger  la maison des journalsites(M.D.J.), je réalisai des reportages, des documentaires et des films institutionnels. Avant cela je m’occupai d’échanges internationaux en matière de jeunesse et de culture pour différends ministères. Et encore avant j’étais éducateur.
-Offrir un toit et des conditions favorables d’accueil aux journalistes demandeurs d’asile est entre autres le rôle assigné à la maison des journalistes(M.D.J.). Quels sont les critères à remplir pour y  être admis ?                                                                                             
Ph.S.: Deux critères essentiels pour accéder à la maison des journalistes(M.D.J.), le premier être journaliste et le second avoir eu des soucis professionnels suffisamment graves pour devoir fuir son pays. Pour le reste, langues, cultures, religions, origines, sexe, etc.… n’ont aucune importance, la maison des journalsites (M.D.J)) est ouverte à toutes et tous.
-Quelle est la capacité d’accueil de la maison des journalistes (M.DJ.)? Et combien des résidents   hébergez-vous actuellement?
Ph.S.: Quinze chambres pour quinze personnes. Les résidents séjournant six mois à la maison des Journalistes(M.D.J.), nous recevons donc annuellement trente journalistes.
-Vous accueillez les journalistes de toutes les nationalités. Combien d’africains y sont hébergés ou l’ont déjà quittée au bout de la période prévue par vos textes réglementaires ?
Ph.S.: Nous ne tenons pas de statistiques par origine, mais exceptionnellement je peux vous dire que sur cent soixante-sept journalistes accueillis à ce jour soixante-cinq étaient originaires d’Afrique sub-saharienne et venaient de : Burundi, Cameroun, Centrafrique, Congo Brazza, Cote d’Ivoire, Erythrée, Ethiopie, Gambie, Guinée Bissau, Guinée Conakry, Mauritanie, Nigeria, République Démocratique du Congo(R.D.C), Sénégal, Sierra Leone, Somalie, Soudan, Tchad et Togo.
-Les journalistes africains présentent-ils des particularités par rapports à leurs confrères d’autres continents ?
Ph.S.: Non, à la maison des jouranlistes (M.D.J.) nous considérons tous les journalistes sur un pied d’égalité, quarante-huit nationalités y sont passées, alors… La différence que l‘on peu constater, et cela vaut pour toutes les origines, c’est la différence de conception et de pratiques de la profession. Il n’y a pas une forme de journalisme, mais des formes du journalisme. Notre maison pourrait d’ailleurs se nommer la maison des journalismes.
-Est-ce une tâche facile de diriger une institution comme la maison des journalistes(M.D.J.) ? Sinon quelles sont vos difficultés ?
-Ph.S.: Pas difficultés particulières, hors le fait que personne ne parle la même langue et que les cultures sont très diverses. Mais c’est la richesse et l’intérêt de cette maison : la diversité.
-D’où proviennent les ressources financières de la maison des journalistes(M.D.J.) ?  Sont-elles des sources de financement sûres et suffisantes pour couvrir tous vos besoins ? Sinon pourquoi et comment faites-vous pour trouver le complément financier nécessaire ?                             
Ph.S.: La presque totalité du financement de la m est assurée par les médias Français (presse écrite, Télévisions (T.V), radios, Producteurs et Groupes de Presse), par le le fonds européen pour les réfugiés( F.E.R) et la mairie de Paris. Des financements directs d’activés sont effectues par France Terre d’asile et les Nouvelles Messageries de la Presse Parisienne(N.M.P.P.). Cette année est une année économiquement difficile pour la maison des journalistes(M.D.J.) qui a amené à des restrictions budgétaires et à un licenciement. 2010 devrait voir une stabilisation des problèmes.

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