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REGARDS D'AFRICAINS DE FRANCE

Informer sans travestir ni déformer, c'est notre combat !

Tchad : Les proches de Deby font preuve d'un chauvinisme primaire à l'étranger !

 « Je me sens plus heureux et en sécurité ici à Toulouse en France depuis que j’ai quitté  le Tchad il y a de cela trois semaines », disait un étudiant tchadien de 26 ans qui a préféré garder l’anonymat  dans un resplendissant bar-restaurant toulousain. Son compatriote voudrait plutôt que cet étudiant dise clairement que tous les jeunes tchadiens qui ne sont pas issus du clan Zaghawas et surtout de la lignée des Itno ou ne militent pas au sein du parti MPS (Mouvement patriotique du salut) vivent des cauchemars d’exil dans leur propre pays. Un groupe de trois Tchadiens qui suivaient la conversation en présence d’autres ressortissants africains et d’ailleurs jugea les propos de leur compatriote de haute trahison à l’égard de leur pays.  Ils ont même failli vider la salle à cause de cela.Ces trois jeunes tchadiens ont été choqués par les propos de leurs compatriotes. Ils n’apprécient guère ce comportement qui traduit un chauvinisme primaire. Ce n’est pas le bon moment de dénoncer  dans un lieu réunissant des personnes venant des divers horizons, les maux qui minent actuellement  le pays  à cause de la mauvaise gouvernance et du privilège que le président accorde à son ethnie et surtout à tous les jeunes  de son clan notamment l’octroi des bourses d’études dans des pays étrangers comme le Canada, les Etats-Unis, la France,  la réussite aux concours d’entrée aux  grandes écoles de formation, les nominations aux postes des responsabilités dans l’administration tchadienne et dans les différents secteurs les plus importants  des corps militaires  au détriment  des autres jeunes du pays. Par ses interventions directes ou indirectes, Deby obtient des visas faciles pour la France, les Etats-Unis, le Pays-Bas, la Grande-Bretagne, le Canada à tous les jeunes  Zaghawas et autres dont les parents partagent les mêmes idées politiques avec le président. Certains détiennent des passeports diplomatiques, alors qu’ils sont encore adolescents ou de simples bacheliers. Il y a même chaque année des jeunes qui obtiennent des bourses par le biais de leurs mères qui entretiennent des relations peu saines avec le président ou les autres membres du gouvernement. Soit ces femmes sont liées amoureusement au président,  soit elles sont liées par un deal  pour exécuter des missions secrètes  et immorales.

Cette catégorie des « femmes politiques » voyagent partout dans le monde comme des oiseaux migrateurs pour justement exécuter les œuvres sales ou pour contacter les médiums indiens, chinois, Saoudiens, marocains et français et Belges qui interprètent  l’avenir du régime Deby ou dévoilent la liste de ses différents ennemis.  Rappelez-vous de la mort d’Idriss Miskine le 7 janvier 1984. C’était un médium indien qui a révélé à Hissène Habré que son futur remplaçant s’appellerait Idriss sans préciser son second nom.  Aussitôt, Habré considéra comme parole d’évangile, la voyance du médium et il mit fin à la vie d’Idriss Miskine, son frère d’armes.  Alors que ce n’était pas  d’Idriss  Miskine dont ce médium parlait, mais c’est plutôt de l’actuel Idriss Deby, le chef de l’Etat ce dont il s’agit. La disparition de l’opposant tchadien  Ibnou Oumar Mahamat Saleh est dû selon des sources présidentielles à la voyance d’une  très connu marocaine de Marrakech suite au voyage d’un proche d’Idriss Deby. Cette Marocaine révéla que le disparu Ibnou Oumar Mahamat Saleh est « le Chouchou politique de la France »  et il a une forte chance d’être président de la République sans en donner une date précise.  Voilà une des  bêtises humaines dont les puissants de ce monde commettent si souvent. Juste après le retour de ce dernier, Idriss Deby mit en application son programme sanguinaire.   Bien d’autres militaires et cadres sont morts des fausses prestations des médiums d’Asie, d’Europe ou d’Afrique. Bref, beaucoup de choses malhonnêtes se passent entre les chefs d’Etats africains et  quelques redoutables possesseurs d’esprits maléfiques et surnaturels.  Mais tout ça ce n’est qu’une parenthèse. Revenons donc à notre débat. Tous les clients se trouvaient  donc dans ce bar-restaurant et buvaient tranquillement leurs différentes qualités de boissons. Mais beaucoup  d’entre eux avaient  peur que cela se dégénère en une bagarre rangée entre les ressortissants d’un même pays. On ne sait  plus que faire au juste pour que cesse cette querelle de peu d’importance. Le propriétaire de ce bar-restaurant, un Français de souche né au Tchad dans les années 50, ainsi que sa mère 70 ans dépassés suivaient avec beaucoup d’attention et regret les discussions où fusent des insultes, de ces jeunes d’une même nationalité  à cause de ce qui se  passe quotidiennement au pays. Un ami au propriétaire du bar proposa de faire appel à la police française pour renvoyer manu militari ces clients querelleurs et irrespectueux des autres. Tout le monde se trouvait toujours dans le bar et personne n’osa lever le petit pouce au risque de subir la fureur de ces tchadiens. On ne sait jamais. « Avec les tchadiens il faut s’attendre à tout sauf  à l’essentiel », disait le propriétaire du bar  qui se dit mi-Français mi-Tchadien pour être né tout simplement là-bas. Il est un tout petit le « monsieur je connais l’Afrique ». Mais le plus surprenant, c’était la réaction de sa mère. Personne dans le bar ne s’attendait qu’elle allait réagir pour mettre fin à cette querelle qui opposa les jeunes tchadiens entre eux. 

Dans un premier temps elle s’adressa au groupe de trois jeunes tchadiens qui défendait la cause de leur pays en ce terme : « S’il vous plait, pourquoi avez-vous honte qu’on étale à nu les difficultés dont font face les jeunes vivant au pays à cause de l’obscurantisme politique et cupidité de vos dirigeants ?  Pourquoi ne voulez-vous pas qu’on dise ce qui est vrai même si ça vous blesse. On ne cache jamais la vérité, ni le mensonge qui se passe quelque part dans le monde.Je vous connais, vous les Tchadiens vous êtes fiers de vous-mêmes, mais qu’est-ce qu’une fierté face à une politique injustice et divisionniste comme le régime de Deby ? Si aujourd’hui vous vous sentez tous en sécurité en France, c’est tout simplement que nous faisons malgré quelques difficultés et erreurs humaines, de ce pays un carrefour de paix et de justice pour tous.  Vos deux compatriotes n’ont-ils pas raison de dénoncer tout ce qu’ils ont vécu au Tchad ? Vous qui tenez à soutenir les actes des dictateurs comme Deby et tous les Français qui le soutiennent, quitter la France, elle ne vous appartienne pas. Allez-vous en ». Juste la déclaration de cette personne âgée, la mère du propriétaire du bar ramena le calme dans la salle. Le silence fut absolu et long d’une quarantaine de minutes comme s’il y avait une mort d’hommes.Certains ont les regards tournés vers la dame et attendaient peut-être qu’elle dise d’autres mots. D’autres buvaient leur bière comme si rien n’était et d’ailleurs discutaient tout bas de leurs problèmes. Ceux qui se tenaient au comptoir du bar et attendaient d’être servis, se montrent très impatients à cause de la lenteur de la serveuse qui tarde à les servir. Une dizaine de clients qui faisaient leur entrée, se sont brusquement arrêtés comme s’ils avaient reçu l’ordre de rebrousser chemin. En tout cas on ne sait pas pourquoi avaient-ils  eu cette telle réaction ? Peut-être les raisons proviendraient du fait qu’il y avait ce jour là une très forte présence des noirs africains qui se sont retrouvés dans ce bar-restaurant dans le but de partager des idées entre frères et amis autour  des verres de boissons. Ce qui est normal. La mère du propriétaire du bar s’adressa alors au groupe de deux jeunes qui ont soulevés la question relative à l’avenir de la jeunesse tchadienne et de toutes les difficultés qui gravitent autour.

« Chers jeunes tchadiens, je vous dis bravo de votre courage de dénoncer les maux dont vous souffrez. Il faut en parler même si ça dérange certains de vos compatriotes de la diaspora. C’est bien normal  de réclamer la justice  bien que l’état actuel de votre pays est si sombre qu’il est presque difficile le retour normal des valeurs humaines et une justice équitable.  Même si vous faites face à des traîtres, dites-vous que vous l’aurez toujours tant qu’on existe et le monde est ainsi fait. Le Tchad que j’ai connu c’était l’époque où l’être humain est respecté et tous les Tchadiens se considèrent plus ou moins égaux devant les valeurs de la République. Aujourd’hui, avec le régime de Deby et ses alliés certains politiciens français, votre pays est vidé de ses ressources naturelles et l’argent ne sert qu’à enrichir le clan du président et certains partis de la Droite française.J’ai travaillé au centre des Recherches pendant plus de trente ans et je connais beaucoup de choses secrètes qui sortent de France et qui sont destinées pour le Tchad ou vis-versa. Mon fils ainé avait travaillé à la direction des renseignements français en direction du Tchad et le Soudan  pendant plus de quinze ans,  avant d’être affecté pour l’Amérique latine, mais  pour le même service. Si aujourd’hui le Tchad est fragilisé, c’est à cause de la mauvaise politique du Deby et de la France qui consiste à diviser pour mieux régner.  Votre pays vivra encore des années sombres de son histoire tant que la France n’a pas trouvé un remplaçant au béni  oui oui Deby. Les puissants de ce monde coopèrent malheureusement avec des gens malhonnêtes, corrompus  et immoraux. Vous vous préoccupez de votre avenir  et c’est ce qui est bien, mais sachez-le que ce qui compte pour Deby ce sont les jeunes de son clan  et quelques fils de putes politiques et grégaires ministres.  Hier, les Tchadiens avaient de la fierté, aujourd’hui tout a disparu. Vous avez la chance d’être en France, profitez-en et surtout battez-vous pour trouver une bonne formation avant de rentrer chez vous au Tchad. C’est une chance. Pour ceux qui sont restés au pays, prions que Dieu change le régime de Zaghawas qui cherche  par tous les voies et moyens pour se maintenir indéfiniment  au pouvoir, voir un royaume.  C’est triste » Cette  dernière intervention mit fin  à ce débat stérile.  Que dire de plus ?  Il ya certes d’autres actes gravissimes  du régime qui méritent d’être dénoncés mais nous préférons les garder pour enrichir d’autres thèmes ou articles d’enquêtes.Mais que dire à la jeunesse tchadienne face à une injustice aussi pire qu’un poison mortel ? « Peuple tchadien, débout et à l’ouvrage ! » Tel est le début des mots de l’hymne national du Tchad. Et c’est l’unique conseil à donner aux jeunes tchadiens soucieux de leur avenir.

Moussa T. Yowanga / Ahmat Zeidane Bichara

 

 

 

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