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REGARDS D'AFRICAINS DE FRANCE

Informer sans travestir ni déformer, c'est notre combat !

Beni:Les bureaux des partis politiques se vident de leurs militants

(Syfia Beni/Vision Plus) Depuis la fin des élections présidentielles et législatives, les militants et sympathisants fuient leurs bureaux politiques. Ils ne viennent plus à leurs réunions et portent rarement les insignes de leurs anciens partis.

Mi-janvier, mi-journée. Sur le boulevard Nyamwisi, non loin du quartier général de la Monusco, les cadenas sont encore sur la porte du bureau du Mouvement social pour le renouveau (MSR, parti de la majorité présidentielle). Sur ce même boulevard, le plus fréquenté en ville de Beni, Freddy Katembo, chargé de permanence de l’Union des démocrates chrétiens fédéralistes (Udecef) est seul au bureau entrain de parcourir un magazine.Même ambiance au rond-point du 30 juin, au bureau du Rassemblement congolais pour la démocratie/Kisangani mouvement de libération (RCD/KML), Justine Langalanga, commise à la réception, constate que les membres de son parti viennent de plus en plus rarement signer le registre de présence. Auparavant, vieux, jeunes et mamans se présentaient tôt le matin pour rendre compte de l’évolution de leur regroupement politique et répondre aux différents communiqués. Selon Justine, depuis la publication des résultats provisoires des législatives, les militants ne fréquentent plus la permanence. Avant la campagne, cette dernière manquait de place pour accueillir tout le monde...Situation identique aux sièges du Parti lumumbiste unifié (Palu), de l'Alliance pour le renouveau du Congo (ARC), de l'Alliance des forces démocratiques du Congo (AFDC) et du Mouvement de libération du Congo (MLC) qui n’ouvrent presque plus. "Je me demande si les sympathisants du MLC existent encore à Beni… On ne sait plus localiser leur vraie adresse. Même leur président de section, qui intervenait régulièrement sur les ondes de Radio Liberté, média proche de Jean-Pierre Bemba, passe à présent inaperçu en ville", constate un étudiant.

 Promesses non tenues: Pendant le processus électoral, plusieurs militants ont adhéré aux différents partis pour décrocher un emploi promis par les candidats. L'échec cuisant de leurs favoris a achevé de les décourager. "Certains de nos partisans ne sont plus réguliers au bureau et ne participent plus aux réunions, parce que notre candidat député en qui ils plaçaient leur confiance n'a pas gagné", résume Blaise Kambale, secrétaire exécutif du MSR. Même des nouveaux membres que certains candidats avaient fait adhérer en raison de leur influence dans la société ont pris la fuite.La gestion obscure des fonds alloués pour battre campagne démotive également plusieurs militants. En effet, pendant la campagne, on a assisté à des scissions et à des disputes au sein de plusieurs regroupements politiques. Un militant du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD au pouvoir), explique, sousanonymat : "Pendant la campagne, nos chefs ne voulaient pas qu'on demande l'affectation de l'argent de mobilisation ou de transport. Même des biens envoyés par la direction politique ont disparu. Des motos, montres, pare-soleil, foulards et d’autres objets à l'effigie du 'Raïs' étaient distribués en dehors de la permanence du parti et des normes de nos statuts".Dans les bureaux politiques, on explique autrement le retour de bâton que subissent actuellement les dirigeants de partis"Il y a des gens qui ne veulent pas s'engager dans les crédits de loyers et autres dépenses effectuées pendant la campagne de peur d'être parmi les personnes à recouvrer…", lance un assistant. Et d’ajouter que plusieurs militants brillent par leur absence pour rebondir ailleurs et adhérer de nouveau lors des élections provinciales prévues fin mars.

 


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