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REGARDS D'AFRICAINS DE FRANCE

Informer sans travestir ni déformer, c'est notre combat !

Côte d'Ivoire : Un journaliste assassiné, un journal d'opposition traqué en Côte d'Ivoire.

 Sylvain Gagnetaud, journaliste ivoirien, membre au bureau de l’Organisation des journalistes professionnels de Côte D’Ivoire, rédacteur-adjoint et présentateur d’émissions à la Radio de Yopougon, commune d’Abidjan a été assassiné, aux environs de 8 mai, d’après Reporters sans frontières (RSF). C’est vraiment triste, car on ne sait plus jusqu’à quand les mauvais de ce monde comprendront que les journalistes  ne font que leur travail. Les accusations qu’on formule à leur égard sont régulièrement infondées, d’une part. D’autre part, comment voudrait-on  voir grandir l’arbre de la démocratie si on envoie chaque fois  à la morgue et au cimetière tous ceux qui dénoncent des actes malsains, voire sanguinaires ? 

 

Oui, Sylvain Gagnetaud n’est plus de ce monde, car il a été assassiné d’après les Reporters Sans Frontières dans la commune d’Abidjan, thèatre ces derniers mois de violents affrontements entre les Forces Républicaines de CÔTE D’Ivoire(FRCI) du président Alassane Ouattara et des miliciens de l’ancien président, Laurent Gbagbo. Selon l’auteur d’un communiqué de presse des RSF parvenu à notre rédaction, Sylvain était connu pour sa proximité avec le Front populaire Ivoirien (FPI), le parti de Laurent Gbagbo. Selon des sources convergentes, il aurait été arrêté lors d’une opération de ratissage des forces pro-Ouattara dans le quartier de Koweït à Yopougon, aux environs du 8 mai, et exécuté peu après, en compagnie de jeunes suspectés d’être des miliciens. Pour les Reporters Sans Frontières, cette nouvelle accablante est inquiétante pour l’avenir des médias en Côte d’Ivoire, où les journalistes et les médias affiliés à l’opposition sont traqués par des bandes armées.

 

L’heure semble plus que jamais aux réglements de compte : Ce mardi 24 mai citent les Reporters Sans Frontières(RSF) Nina Bolou, directrice de la société éditrice du quotidien d’opposition Le Temps, dont la réouverture est prévue dans les jours à venir, a été arrêtée dans les locaux du journal par des hommes armés. Les Reporters Sans Frontières constatent avec une grande déception que l'heure semble plus que jamais aux règlements de compte en Côte d'Ivoire, où la situation demeure toujours tendue et délicate pour de nombreux journalistes. La capacité des forces de l'ordre à faire la lumière sur ce crime  aura valeur de test pour les autorités nouvellement investies. Les défenseurs des droits des journalistes exhortent la justice ivoirienne à retrouver et à juger les commanditaires de cet assassinat afin de mettre un terme à l'impunité. L'organisation appelle ainsi le gouvernement du président Alassane Ouattara à tenir ses promesses et à créer les conditions d'une presse libre et indépendante.  

Radio Yopougon attaquée et incendiée : Après la chute de Laurent Gbagbo, la radio Yopougon avait été attaquée puis incendiée dans la nuit du 13 au 14 avril 2011. Craignant pour ses jours, Sylvain Gagnetaud avait tenté de fuir, à cette date, alors que le quartier de Yopougon était le lieu de violents combats. Les circonstances de son arrestation et de sa mort restent floues.  Malgré la nouvelle encourageante du retour de la presse d'opposition, et les promesses faites, les journalistes politiquement engagés auprès de Gbagbo lors des violences électorales, sont traqués. Nina Bolou, directrice des ressources de Cyclone, la société éditrice du journal Le Temps, a été arrêtée ce matin par des hommes armés inconnus. Elle s'était rendue dans les locaux du journal afin de dresser l'état des lieux avec un avocat et un huissier, en vue de la réouverture prochaine du quotidien.  

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