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REGARDS D'AFRICAINS DE FRANCE

Informer sans travestir ni déformer, c'est notre combat !

Déçus par leurs élus, les jeunes rechignent à s’enrôler.

Regards d’Africains de France

Que peuvent faire les Tchadiens de plus éfficace et fort pour se débarasser de leur actuel régime parmi les plus sanguinaires et les plus faux de notre époque, obligeant surtout le peuple à vivre des étapes les  plus dures de son histoire? Si cette question paraît très intéressante, puisque après plus de vingt ans de pouvoir, le président  tchadien et tous ceux qui gérent le pays avec lui ne vivent que pour eux-mêmes pendant que le nombre de mortalité des tchadiens à cause de faim, des maladies ou des morts politiques ne cesse de grandir. Mais comment amener la population tchadienne à prendre en main son destin avec des actions concrêtes contre le pouvoir, demeure l’une des grosses et cine qua none  questions  pour toute personne voulant que le Tchad finisse avec ce fléau politique le plus faux et immimoral du monde ? L’article ci-dessous du journaliste Badylon Kawanda Bakiman de Kikwit en République Démocratique du Congo pour le compte de Syfia-Grands lacs nous démontre juste avec des concrétes et modestes actions un peuple ou un groupe de personnes peut fléchir un gouvernement quelque soit son pouvoir d’armement et sa force de résistance.

(Syfia Grands Lacs/ RD Congo) Les jeunes de la ville de Kikwit, au sud-ouest de la RDC, sont très peu nombreux à se faire enrôler s'estimant trahis par les élus qui ne vivent que pour eux-mêmes pendant que leur ville se meurt. La CENI, les hommes politiques et la société civile tentent de les convaincre de s'inscrire…

 Dimanche 22 mai, 9 h30. La cour du centre d’inscription 13810, dans la commune de Nzinda est quasi vide. Seuls quelques policiers commis à la sécurité des kits électoraux et des lieux sont présents. Dans la salle, huit personnes dont cinq femmes attendent d’être enrôlés devant l’unique ordinateur encore opérationnel. Près de deux mois après son lancement, l’enrôlement des électeurs marque le pas à Kikwit, principale ville de Bandundu, 470 km à l’est de Kinshasa. Les électeurs, surtout les jeunes, ne se bousculent pas. "Nous avions bien commencé au mois d'avril. Mais ces derniers temps nous constatons que la population se fait désirer. A ce jour, nous avons enrôlé un peu plus de 3000 personnes dont 23 % de jeunes et 77 %de vieux", explique la présidente du centre d’inscription, Marie Makila. Même constat dans les autres centres d’inscription où les jeunes sont ceux qui s’enrôlent le moins. Au centre d’inscription de Lukemi, sur près de 6000 électeurs déjà inscrits, les jeunes représentent 14 %, loin derrière les femmes 69 %, les plus nombreuses à s’enrôler.

 "Que font les élus ?" 

Pour Mbuta Kekula, un jeune homme de 19 ans, "depuis que les gens ont voté en 2006, rien n'a changé. Les élus roulent carrosses, ils s'enrichissent et la population demeure toujours pauvre. Je n'ai pas besoin de vos cartes-là", fulmine-t-il. Plus amère, Hélène Musongila, une habitante de Kikwit ne trouve pas de raison d’aller chercher sa carte d’électeur : "Kikwit est entouré de ravins, le problème d'eau et d'électricité n'a jamais été résolu, la population vit dans une misère noire...Personne ne songe à améliorer notre sort. Qu'est-ce que je vais faire au centre d'inscription ou au bureau de vote? On nous distrait", tranche-t-elle. Devant ce tableau peu reluisant, une autre habitante de la ville s’interroge juste : " Que font les élus ?"Pour convaincre les jeunes, encore réticents, le chef d’antenne de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Norbert Okung, a réuni le 13 mai les responsables des associations de jeunes de la ville. "Je leur ai demandé de sensibiliser et de convaincre leurs amis jeunes pour qu'ils s'enrôlent massivement. Il y a quelques jours, un jeune dans la commune de Nzinda, avait déchiré une carte d'électeur. C'est grave!", leur avait-t-il dit. Le résultat à un mois de la clôture des opérations est catastrophique. Seulement quelque 150 000 personnes sur une population estimée à un million d’habitants ont été enrôlées.

 Un devoir civique

Des organisations de la société civile et même les politiciens de la place mettent la main à la pâte en animant des émissions radio et en organisant des conférences. Dans des partis politiques ou même dans certaines églises de Kikwit, des messages sont lancés et répétés. "Nous leur disons que s’enrôler est un devoir civique. Nous voulons que Kikwit ait plus de députés qu'en 2006", explique Pierre Munkutu, un des cadres de l'UPNAC (Union de patriotes nationalistes congolais).Jacques Mabelakoto, 20 ans, est de ces jeunes qui se sont ravisés : "Je demande à mes amis jeunes de venir nombreux se faire enrôler. J’avais suivi à la radio, le chef d'antenne de la CENI/Kikwit qui a dit que cette carte d'électeur est une carte d'identité".

 

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