7 Janvier 2010
Information générale
Moussa Torna/ Rennes-France
Pour ne pas déroger à la règle, Eric Besson, ancien socialiste, ténor de l’Union pour un Mouvement populaire, parti de droite française et actuel ministre de l’immigration et de l’identité nationale droit dans ses bottes a communiqué les chiffres sur les expulsions, ce jeudi matin sur radio Europe 1. Dans une posture d’un homme compétent, loyal et ferme, M. Besson a annoncé qu’il y a eu 29 000 expulsions au cours de l’année 2009. Un chiffre bien au dessus deu quota de 27 000 par an fixé Nicolas Sarkozy, Président français. Alors qu'en 2008, ces chiffres étaient estmés à 30 000 et 23 200 en 2007.
Par ailleurs, il a laissé entendre que 108 000 immigrés ont été naturalisés, au même moment 175 000 se sont vus octroyer un visa long séjour en 2009.Dénoncée sans cesse par les partis de gauche, les ONG et associations de droit de l’homme, la politique de chiffres, menée par ce ministère constitue un recul pour un pays qui se réclame être champion du respect des droits de la personne humaine. Quelle satisfaction peut-on tirer à l’annonce de tels chiffres lorsqu’il s’agit de questions des vies humaines ? Combien des gens savent dans quelles conditions se font toutes ces expulsions ? Que deviennent ces pauvres expulsés débarqués de force dans leur pays ?
Autant des questions qui mériterait bien de trouver des réponses afin d'éclairer le public. En attendant, la politique en matière d'immigration pour la majorité actuelle est clairement résumée par ces propos du premier ministre François Fillon : "Sur la question des sans-papiers, notre position est claire, républicaine : l'immigration est encadrée par la loi, il faut la respecter. Sinon, c'est la loi de la jungle, la loi des réseaux, la loi du plus fort" et il poursuit : "Les réfugiés et ceux qui obtiennent, par leurs efforts et leurs compétences, les papiers pour travailler et résider en France, sont les bienvenus. Ceux qui ne répondent pas aux critères posés par nos lois et n'ont pas de papiers, sont appelés à être reconduits dans leur pays"