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REGARDS D'AFRICAINS DE FRANCE

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Afrique du Sud : La justice condamne lourdement deux fermiers blancs

19 ans et 16 ans de prison pour deux fermiers sud-africains qui avaient enfermé un Noir dans un cercueil, selon la publication de la RTBF et ses Agences, du vendredi 27 octobre 2017.La RTBF et ses Agences rapportent donc ensemble les faits de cette histoire qui remontent à l'an dernier mais l'affaire n'avait éclaté au grand jour que plusieurs mois après, à la suite de la diffusion sur internet d'une vidéo montrant le calvaire infligé à Victor Mlotshwa. Pour la juge, qui a souligné que ce n'était pas le premier incident du genre impliquant les deux accusés, leur attitude « attise les tensions raciales » dans le pays, vingt-trois ans après la fin du régime raciste de l'apartheid. Elle a également estimé que « l'attitude des accusés pendant le procès a clairement démontré une absence de remords ». Présent à l'audience de sentence, Victor Mlotshwa arborait un large sourire après le prononcé de la peine, tandis que des militants du Congrès national Africain (ANC) au pouvoir, qui avait apporté son soutien à la victime, ont manifesté leur joie. Le vendredi 25 août 2017, l’AFP, dont l’information a été relayée par la RTBF eut révélé que deux fermiers blancs ont été reconnus coupables vendredi 25 août 2017 en Afrique du Sud d'avoir tenté d'enfermer vivant un Noir dans un cercueil lors d'un supplice qu'ils avaient filmé, une affaire qui illustre la persistance des tensions raciales vingt-trois ans après la fin du régime raciste de l'apartheid. « Je prononce les deux accusés coupables de tentative de meurtre », a déclaré la juge Segopotje Mphahlele, qui a aussi les fermiers Willem Oosthuizen et Theo Martins Jackson coupables d'enlèvement, agression et intimidation.

Les deux hommes âgés d'une vingtaine d'années avaient menacé de jeter de l'essence et un serpent dans le cercueil dans lequel se débattait leur victime noire, Victor Mlotshwa, paniqué. L'énoncé du jugement a été salué par des chants dans la salle d'audience bondée du tribunal de Middelburg, dans la province sud-africaine agricole du Mpumalanga (nord-est). Les deux fermiers, qui comparaissaient en costume cravate, une tenue qui tranchait avec leurs jeans terreux lors de leur première comparution, seront fixés sur leur peine le 23 octobre. Willem Oosthuizen et Theo Martins Jackson avaient plaidé non coupable et comparaissaient libres après avoir versé une caution en juillet. Vendredi, la juge a prolongé leur liberté conditionnelle jusqu'au prononcé de leur peine. Les faits pour lesquels ils ont été reconnus coupables remontent à l'an dernier. Mais l'affaire n'avait éclaté au grand jour que plusieurs mois après, à la suite de la diffusion sur internet d'une première vidéo montrant le calvaire infligé à Victor Mlotshwa. Sur ce clip de 20 secondes, le jeune Noir de 27 ans est allongé dans un cercueil flambant neuf, posé sur un sol rocailleux et poussiéreux. L'un des fermiers tente de fermer le cercueil, tandis que la victime gémit et essaie coûte que coûte de l'en empêcher. Une deuxième vidéo toute aussi accablante a été révélée pendant le procès. « S’il vous plaît, ne me tuez pas », supplie le jeune homme. « Pourquoi pas, quand vous tuez nos fermes », lui rétorque l'un de ses agresseurs. Victor Mlotshwa assure qu'il se rendait simplement à Middelburg en coupant à travers champs pour aller faire des courses pour sa mère lorsqu'il a été agressé.

Les deux fermiers affirment avoir seulement voulu effrayer la victime qu'ils avaient, selon eux, attrapée en train de voler des câbles de cuivre.« La justice a prévalu. Il n'y a pas de place pour les racistes en Afrique du Sud », a réagi vendredi le principal parti d'opposition, l'Alliance démocratique (DA). Les familles des fermiers ont elles confié à la presse locale être choquées par le jugement. Devant le tribunal de Middelburg, des jeunes du Congrès national africain (ANC), le parti au pouvoir, ont défilé vendredi avec des cercueils de fortune surmontés d'une croix. « La vie des Noirs compte », pouvait-on aussi lire sur des panneaux brandis par des manifestants venus soutenir Victor Mlotshwa, présent au tribunal. D’après ce grand média belge et ses Agences, « Le comportement des accusés a été des plus déshumanisant et répugnant », a déclaré la juge Segopotje Mphahlele, rendant son jugement devant la haute cour de Middelburg, à 165 km à l'est de Johannesburg. Willem Oosthuizen et Theo Martins Jackson, qui avaient plaidé non coupable, ont accueilli nerveusement leur condamnation, inclinant la tête sur le banc des accusés tandis que des membres de leur famille éclataient en sanglots dans le public. Il faut rappeler que près d'un quart de siècle après la fin officielle du régime ségrégationniste en Afrique du Sud, les attaques racistes continuent d'empoisonner les relations entre la majorité noire et les Blancs, en particulier dans les zones rurales. En avril-mai, de violentes échauffourées avaient éclaté dans la bourgade de Coligny (nord-ouest), après la libération sous caution de deux Blancs soupçonnés d'avoir joué un rôle dans la mort d'un adolescent noir de 16 ans. Début 2016, deux commis de ferme noirs avaient été pourchassés et battus à mort par des fermiers blancs, à Parys, dans le centre du pays. La persistance des inégalités économiques entre Noirs et Blancs rend la liberté amère dans la toute jeune démocratie sud-africaine « arc-en-ciel ». Selon les statistiques officielles, 30,1% de la majorité noire est au chômage, contre 6,6% des Blancs. Et le salaire mensuel médian des Noirs est de 2800 rands (180 euros), contre 10 000 rands (642 euros) pour les Blancs. La Rédaction 

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