Cambodge-Mozambie : Saisie record près d’une tonne d’ivoire africain

Interdit dans le monde depuis 1989, le commerce très lucratif des défenses d’éléphant continue toujours d’être une activité pratiquée par les trafiquants. Un éléphant est tué toutes les quinze minutes par les braconniers en Afrique. C’est un phénomène qui touche principalement l’Afrique où la moitié de la population des éléphants a disparu en 10 ans. L’Asie s’avère être le continent où l’ivoire africain est vendu à prix d’or par les trafiquants. Le parquet cambodgien vient d’annoncer mercredi, la saisie de près d’une tonne de défenses d’éléphant au Cambodge, une des voies d’entrée de l’ivoire trafiqué depuis l’Afrique vers l’Asie. « Certainement des pièces d’ivoire étaient coupées en morceaux pour pouvoir être dissimulées au milieu d’une cargaison de bois », a confié à l’AFP Lim Bun Heng, vice-procureur de la province de Preah Sihanouk, dans le sud du Cambodge. Il a été découvert 279 morceaux de défense pesant 940 kilos.

Le vice-procureur, sans mettre en cause la Chine déclare que la cargaison importée de la Côte d’Ivoire par une société basée au Mozambique était destinée à un pays tiers. « Quand les conteneurs sont arrivés dans le port, nous avons identifié des objets suspects au scanner. Nous avons demandé au propriétaire de la compagnie d’ouvrir les conteneurs, mais personne ne s’est présentée », a ajouté Lim Bun Heng. Les saisies répétées par la douane mettent en évidence le rôle pivot du Cambodge dans un trafic si lucratif, néfaste pour l’environnent, alimenté au premier rang par la demande chinoise. L’ivoire constitue une matière très appréciée pour sa beauté en Asie, particulièrement en Chine, où des objets raffinés et des bijoux sont fabriqués. Selon les écologistes, le Cambodge, pays pauvre miné par la corruption, est devenue une voie de passage principale pour les défenses d’éléphant africain ces dernières années.

La Rédaction