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REGARDS D'AFRICAINS DE FRANCE

Informer sans travestir ni déformer, c'est notre combat !

Tchad (suite page ci-dessus ) : « Si nous jetons un regard synoptique dans les Campagnes, c’est de la catastrophe »,estime Oueikonga Guelmine Kemdah 

RAF : Quel regard portez-vous au MANID-Tchad sur la situation sociopolitique et économique du pays ?

Oueikonga Guelmine Kemdah : Il n’est plus un secret pour l’opinion nationale et internationale que la situation sociopolitique et économique du Tchad est catastrophique et ne peuvent être seuls responsables que DEBY et son clan qui ont confondu le bien de la nation à celui de la famille. C’est la patrimonialité qui a pris le dessus sur l’intérêt général du pays entrainant tous ces dégâts collatéraux. Aucun secteur ne tient actuellement. Prenons quelques exemples de l’éducation. L’enseignement supérieur est vraiment malade. Il est truffé des enseignants très incompétents de tout bord. Les vacataires n’ont pas perçu depuis plus de deux ans leurs frais de vacation. Les Etudiants réclament les arriérés de bourses qui ne tombent toujours pas. Il est difficile de dire à N’Djamena que c’est l’année académique 2015-2016, 2016-2017 ou 2017-2018 qui se poursuit actuellement. Il ne se passe pas beaucoup de jours sans que le SYNECS procède aux réclamations de primes, de salaire, des meilleures conditions de travail, etc. L’enseignement secondaire est très boiteux.

Etant donné que c’est la promotion des incompétents dans l’administration tchadienne qui prévaut, on note les intégrations des enseignants sans niveau qui transmettent la médiocrité sinon la nullité aux élèves. Situation qui rend inquiétant l’avenir de mon pays. L’enseignement primaire éprouve des problèmes plus graves que celui du secondaire. Vous seriez peut-être étonné, mais à l’ère pétrolière, les enfants tchadiens transportent leurs accessoires depuis la maison pour l’école et on dénombre beaucoup de maitres qui ne connaissent pas écrire leur propre nom. C’est vraiment dommage. Sur le plan économique, le Tchad n’a plus de fondement. Les détournements et les pillages à ciel ouvert l’ont cloué depuis belle lurette. L’agriculture et l’l’élevage qui faisaient la force de l’économie ont été délaissés au détriment du pétrole. Aujourd’hui, non seulement le prix du pétrole a chuté, mais ses ressources ont déjà été détournées et dilapidées par Deby et les siens depuis fort longtemps. Sur le plan social, rien ne va. Une cherté de vie doublée des réductions et arriérés de salaire, a criblé la population. Ne peut donc manger à sa faim que celui qui fait partie de ce système odieux. Si nous jetons un regard synoptique dans les Campagnes, c’est de la catastrophe. Et tenez-vous bien, au Nord du pays et dans certaines zones, les populations sont obligées, par la faim, à aller creuser les termitières afin de ramasser les graines enfouies par les fourmis pour faire leur nourriture tout comme au Sud où les populations se tiraillent à occuper un lopin de terre dans la forêt pour enlever les tubercules de certaines plantes sauvages, pour également en faire leur nourriture. Voilà donc le social prôné par Idriss Deby. Le FAO et l’UNICEF sont mieux placés pour en témoigner. La situation politique a déjà été évoquée ci-haut et mérite une attention toute particulière de la communauté internationale, sinon l’implosion politique ingérable est à nos portes et les plus perdants seront ceux qui soutiennent en ce moment ce régime fasciste depuis l’occident. Une question est d’importance : Ces impérialistes veulent-ils ouvrir une autre boite de pandore au Tchad comme ils l’ont fait en Libye ?

Quel commentaire vous inspire-t-il le départ du Gouvernement du Ministre des Finances et de la Secrétaire d’Etat suite à une affaire de réhabilitation du Trésorier Payeur Général (TPG) suspendu par sa hiérarchie suite à l’insubordination ?

On a coutume de dire que, quel que soit la durée de la nuit le soleil apparaitra. Ce départ a fait apparaitre très clairement les deux groupes distincts qui existent au Tchad. D’une part, nous avons un groupe composé de Deby et sa famille qui n’aiment pas le Tchad et le peuple en bradant ses ressources, par l’établissement à la tête des institutions financières ses proches qui n’ont aucun respect pour les autres Tchadiens. Sinon comment comprendre qu’un TPG qui n’est qu’un chef de service sous tutelle du Directeur des Finances peut-il s’entêter jusqu’au point où le Ministre des Finances et sa Secrétaire d’Etat puissent démissionner du Gouvernement ? Au Tchad, si tu n’acceptes pas faire la courbette aux proches de Deby, on t’humilie et te jette dans la rue comme un malpropre. C’est la preuve manifeste de la gestion patrimoniale du pays. D’autre part, les dignes fils du pays qui aiment son avenir et qui le défendent par le travail bien fait, sont considérés comme des esclaves et ne peuvent récolter ce que ces deux démissionnaires ont reçu comme récompense. D’ailleurs, ils ne sont ni les premiers ni les derniers. Le Ministre de la Santé Publique Professeur Avoksouma a été défié de la même manière par son Secrétaire Général, beau fils de Deby. Et ces exemples sont légions. Dans certains pays, les fonctionnaires se distinguent par leur travail bien fait et sont décorés en guise de reconnaissance. Mais dans le pays de TOUMAI, ce sont plutôt les médiocres et les détourneurs qui sont promus à des hautes fonctions pour piller au profit de la famille présidentielle. Toutes fois, nous tirons chapeau à ces dignes fils et filles qui ont rejeté l’humiliation à la place de l’honneur en emboitant les pas de leur ex-collègue Professeur Avoksouma Djonah Atchenemou, qui a refusé l’humiliation, la braderie du pays et l’arbitraire en démissionnant du gouvernement.

Le rapport final relatif aux réformes institutionnelles a été remis le mois dernier au premier ministre par le comité technique. Quelles sont vos appréciations ?  Et si vous aviez des propositions à formuler, quelles seraient-elles ?

Dans ma lettre ouverte adressée  le 07/12/2017 au Président de la République, j’avais dit clairement à Idriss  Deby  que les maux du Tchad ne sont pas les réformes institutionnelles, mais plutôt l’impunité criarde sur les détournements, l’enrichissement illicite de sa famille charnelle et politique, les crimes humains et économiques commis toujours par ses proches, le sabotage des institutions de la République bref l’injustice sociale créée et entretenue par le régime aux quels Deby devra d’abord enrayer avant de prétendre reformer les institutions. En ce qui concerne le rapport final relatif aux réformes institutionnelles et territoriales, il faut noter que nous sommes en train d’assister à un théâtre dangereux qui risquerait de faire naitre les conflits dont les conséquences seront désastreuses. Les propositions salvatrices qui ont été faites n’ont pas été prises en comptes. C’est un document monté par le MPS qui le fera valider par une Assemblée illégale et moribonde. Je ne peux pas faire des propositions en tant que chef de parti pour un document dont l’objectif serait d’ajouter encore la souffrance déjà insupportable des Tchadiens. Toutefois, notre regroupement a fait des propositions en demandant quand même au Gouvernement de reconsidérer les quatorze préfectures historiques pour éviter des conflits inutiles et ceci par amour de notre patrie. Car nous ne pouvons pas laisser les fossoyeurs décider seuls l’avenir politique de notre pays qui est à genoux économiquement.

L’administration Trump et la Justice Américaine ont récemment épinglé le Tchad en interdisant à ces ressortissants de voyager aux Etats-Unis et accusant son président Idriss Deby d’avoir touché un pot-de-vin de deux millions d’Euros. Diriez-vous que c’est un acharnement et/ou une allégation mensongère comme la Porte-parole du Gouvernement Madeleine Alingue ?

Trump est le président des Etats-Unis et le rôle d’un président responsable est d’assurer la sécurité de ses concitoyens. Interdire les Tchadiens d’entrer sur le territoire américain est normal en ce sens que l’Etat civil qui constitue le poumon du pays est traité avec beaucoup de légèreté. Un non-Tchadien passe par des voies tortueuses pour obtenir ces documents légaux (Actes de naissance, Passeports, Laissez-passer etc.) et étant donné qu’être tchadien n’est pas écrit sur le front, c’est normal qu’on interdise « ceux qu’on ne peut pas contrôler » sur le territoire étranger. Nous pensons que l’acte de Donald Trump obligera Deby à bien gouverner sinon le Tchad n’aura plus les possibilités d’aller négocier avec les institutions de Broton Wood (Banque Mondiale et FMI) qui ont leurs sièges aux Etats-Unis. En parlant de la corruption dont le Président Deby fait l’objet, on ne peut évoquer la question d’un acharnement et/ou une allégation mensongère comme l’a dit la Porte-parole du gouvernement Madeleine Alingue, car la corruption est érigée en règle au Tchad, les corrupteurs et les corrompus sont ceux-là qui sont promus aux différents postes de responsabilités. N’a-t-on pas dit dans les livres saints qu’il faut frapper le berger et les brebis seront dispersées ? C’est la haute cour de justice qui est habilitée à mener des investigations pour nous situer. Or, cette dernière obéit à l’œil et au doigt de Deby. Sinon, nous sommes incapables d’infirmer ou de confirmer ce que raconte Gadio et qui défraie la chronique.

L’ex Maire de Moundou et le président de la Convention Tchadienne pour la Paix et le Développement(CTPD) a été blanchi et relaxé par la Justice. Quel enseignement peut-on en tirer ?

Pour l’affaire de l’Ex Maire de Moundou qui a été blanchi et relaxé, il faut dire que c’est une victoire contre le mal et l’arbitraire…J’appelle ici le mal, ceux qui prônent l’injustice, la corruption, la division, etc. Médard a été emprisonné parce qu’il faisait un bon travail. Ne pouvant respirer au Tchad que ceux qui appliquent les règles édictées et dictées par Deby. Et donc, c’est une conspiration qui a été montée contre lui pour le faire remplacer par ceux qui détournent les biens de l’Etat. Et, ils ont réussi à le faire, mais la honte a fini par les rattraper. Car Les enquêtes faites ont révélé que le détourneur des deniers publics, c’est bien le Maire actuel. Au moment où les employés de la Mairie accusent plus d’un an d’arriérés de salaires, le Maire a soutiré un million cinq pour aller présenter ses condoléances au Gouverneur du Logone Occidental qui aurait perdu l’un des siens. Et celui-ci n’aurait pas accepté. Alors où est donc le sérieux ? L’acharnement sur l’ex Maire de Moundou trouve son origine dans la défaite sanglante du MPS dans cette région du Logone Occidental et le Pouvoir n’a pas pu digérer cela. C’est pourquoi, le régime veut finir avec lui comme il en a fait avec le Docteur Ibni Oumar Mahamat Saleh en 2008. Donc, c’est encore un autre aspect de la chose qu’il faut suivre avec beaucoup d’attention.

Les conflits entre agriculteurs et éleveurs sont souvent exacerbés par les autorités administratives et militaires. Quelles mesures préconiseriez-vous pour mettre un terme à ces situations inacceptables ?

Si les conflits entre agriculteurs et éleveurs persistent, c’est justement parce qu’ils sont entretenus par les hautes autorités administratives et militaires. Les propriétaires des troupeaux sont les privilégiés du pouvoir et, pour garder ces troupeaux, ils donnent aux bouviers les armes à feu. En cas de conflits, sauf les agriculteurs sont pénalisés. Nous pouvons citer les cas de Bologo dans le département de la Tandjilé-ouest, de Teri dans le Ouara, de Miandoum dans la région du Logone oriental, de Chokoyant dans le Ouaddaï où les agriculteurs étaient massacrés par les éleveurs et soutenus par les autorités administratives et militaires. Et dans cette situation-là, Idriss Deby demande aux tchadiens de retourner à la terre. Aujourd’hui, tous les Tchadiens, à l’exception des proches de Deby se sentent étrangers et exclus dans leur propre Pays. C’est d’ailleurs l’objectif ultime du pouvoir clanique de Deby : Exclusion-Dépossession-Domination. Tant que le code foncier n’est pas élaboré de manière consensuelle et respectée, la fin des conflits ne serait pas pour demain.

L’appareil judiciaire est souvent décrié par les justiciables tchadiens. Quels reproches légitimes lui faites-vous ?

L’appareil judiciaire tchadien rencontre beaucoup de problèmes. Il est rare de voir les magistrats exercer en toute liberté dans l’exercice de leurs fonctions. L’exécutif contrôle totalement celui-ci rendant ainsi les magistrats fragiles, corrompus, et incapables de trancher les problèmes sans l’avis de leur hiérarchie acquise à la cause du régime. Il est aussi à relever qu’au Tchad, malgré l’implication de l’Exécutif dans le Judiciaire, certains Magistrats ont eu le courage de dire rien que le droit et ont payé de leur peau. C’est le cas du Juge Dekembe Emmanuel qui avait dit clairement que l’affaire qui opposait l’actuel député Gali NGote Gata à l’Etat tchadien est politique sinon le phacochère dont ce député faisait l’objet d’accusation est une entrave au bon fonctionnement de l’appareil judiciaire car cet animal n’est pas une espèce protégée par la loi tchadienne. Quelques temps après sa prise de position, il a été radié de la Fonction Publique. Un autre Magistrat encore, du nom Bolngar David   a fait lui-aussi la même chose en envoyant une lettre ouverte au Ministre de la Justice décriant cet appareil judiciaire et a fini par démissionner à cause des pressions l’empêchant de faire normalement son travail. Ceux des juges qui se prêtent aux jeux de dire le droit sont contaminés par l’appétit de l’enrichissement illicite de leurs collègues à travers la corruption qui est érigée en règle d’or dans cette République sous ce règne. En moins de vingt-cinq ans, le régime a fabriqué des Magistrats arabophones peu alphabétisés qui sèment aussi de désordres dans ce noble Ministère et qui sont honnis par les autres vrais Magistrats arabophones. Tant que les Magistrats travaillent dans la crainte d’être sautés de leur fonction, l’appareil judiciaire est loin de redonner confiance aux justiciables car DEBY veut uniquement gouverner dans le désordre pour lui permettre de s’éterniser au pouvoir. Et c’est ce qui n’est pas possible au 21e siècle.

Si vous étiez président du Tchad, que feriez-vous pour sortir le pays de l’ornière ?

(Rire). Si je suis président du Tchad, je ferai de la démocratie mon cheval de bataille en accordant la liberté d’expression au peuple, en créant de l’emploi à la Jeunesse qui vit actuellement dans la précarité la plus totale. Pourtant notre sous-sol est regorgé de grandes richesses convoitées par nos partenaires occidentaux. Donc, il est inacceptable qu’on impose à cette jeunesse de manière inique la misère. Comment comprendre que sous l’ère pétrolière, le peuple puisse-t-il être manqué de nourriture, de soins médicaux et d’éducation de qualité ?Ce que je peux faire encore pour le peuple tchadien afin qu’il y ait la quiétude sociale, c’est de respecter la devise de notre mouvement, le MANID-Tchad: Liberté-Travail-Justice.

L’engagement du Tchad dans la lutte contre le terrorisme constitue-t-il un poids financier et une perte en vie humaine ou un combat légitime à mener quel qu’en soit le prix ?

L’engagement du Tchad dans la lutte contre le terrorisme n’est pas mauvais car le panafricanisme que nous prônons exige ce sacrifice de solidarité. En plus, un terroriste n’est pas un ami ; C’est un ennemi commun à toutes les nations. Cependant, la manière de procéder n’était pour la cause panafricaniste mais il veut prouver à ses maitres qu’il est sérieux afin de redorer ses blasons auprès de ceux-ci. On dirait que le Tchad s’est engagé aveuglement sans toutefois évaluer la situation financière du pays. Aujourd’hui, les Tchadiens sont en train de payer le prix. Le pouvoir camoufle les détournements en mettant en exergue les moyens employés dans la lutte contre le terrorisme pour augmenter la dette publique. L’on craint une éventuelle politique d’ajustement structurel des bailleurs tels que le FMI et Banque Mondiale. L’avenir des générations futures est plus que sombre à cause de ces détournements à ciel ouvert que Deby veut camoufler sous la lutte contre le terrorisme.

Que pensez-vous de la qualité des services offerts par les organismes publics comme la Télé-Tchad et la RNT ?

De mon point de vue, il n’y a aucune créativité, car aucun débat citoyen, ni sur l’éducation de masse à la citoyenneté responsable, ni sur les préventions des maladies courantes et récurrentes, ni sur les conduites politiques avant, pendant et après les échéances électorales n’ont eu du crédit auprès de ces médias d’Etat d’un pays qui se veut ou se prétend être démocratique. En somme, c’est de la médiocrité totale lorsque ces chaines ne passent leurs temps qu’à relayer des propos injurieux des sbires de ce pouvoir avide et cupide, à montrer les paysages d’une partie du Tchad et les danses folkloriques, uniquement de certaines ethnies du pays sous prétextes de faire véhiculer les cultures tchadiennes. N’y a-t-il pas mieux à faire que cela ?

Dans le cadre de la politique du nettoyage de l’administration publique entreprise par le Gouvernement tchadien, plus de 500 enseignants ont été radiés de la Fonction Publique courant Juillet 2017. Qu’en est-il de cette vaste opération lancée à grand bruit ? 

Le nettoyage dans l’administration tchadienne a plusieurs motifs sous-jacents parmi lesquels ceux-ci : Epurer les cadres indésirables pour les remplacer par ceux qui obéissent à l’œil et au doigt des tenants du pouvoir. De même l’intégration à la Fonction publique des nouveaux cadres obéit à cette même logique cardinale édictée par le régime au pouvoir ; plus de la moitié des 500 épurés sont des fonctionnaires privilégiés du pouvoir mais qui sont déjà décédés. Ils seront remplacés, numériquement, par leur ayant droit aux postes laissés vacants, au grade et à l’échelon du défunt. C’est-à-dire le capitaine de police décédé sera remplacé par son cousin boutiquier qui ne sait ni lire, ni écrire au grade de capitaine. Idem pour tout autre corps de métier, (par exemple l’instituteur décédé sera remplacé par son fils ou son neveu, s’il est du pouvoir, même-si ce dernier n’a jamais entendu sonner la cloche de l’école.) et c’est comme cela que les choses se passent dans cette République rendue bananière par le régime clanique de Deby.

Quel message voulez-vous lancer aux militants de votre parti et au peuple tchadien ?

Au sein de notre parti MANID-Tchad, notre message est très simple : Nous demandons à la jeunesse tchadienne et au peuple tchadien de faire une relecture minutieuse de notre hymne national, de saisir sa vraie signification et de l’appliquer rigoureusement. En effet, que dit l’hymne national du Tchad ? « Peuple tchadien, debout et à l’ouvrage, ta liberté naitra de ton courage. »  Alors : Peuple tchadien, es-tu debout ou couché pour que le régime MPS marche ainsi, royalement sur toi ? Jeunesse tchadienne, es-tu courageuse pour arracher ta liberté ? A l’exemple de la jeunesse du Maghreb qui a fait partir Moubarak en Egypte, et Ben Ali en Tunisie, la jeunesse Burkinabè qui a fait déguerpir Blaise Compaoré et sa suite ? La jeunesse tchadienne n’est-elle pas capable de tels exploits pour se libérer de la dictature habillée en démocratie Débyenne ? Cher peuple tchadien et surtout chère jeunesse tchadienne, la liberté s’arrache et ne peut jamais être offerte sur un plateau d’or. Soyons debout, sertissons-nous comme un seul homme et mettons-nous à l’ouvrage et cœur vaillant pour arracher notre liberté. Personne d’autre ne peut le faire à notre place. Il n’y a que nous-mêmes avec, bien entendu le MANID-Tchad comme tête de pont de la lutte pour notre liberté. Je vous remercie du fond de mon cœur, messieurs les Journalistes de Regards d’Africains de France.

Propos recueillis par Moussa T. Yowanga

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