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REGARDS D'AFRICAINS DE FRANCE

Informer sans travestir ni déformer, c'est notre combat !

Tchad : Allahondoum Juda déclare : « J’ose espérer qu’en 2018, la presse tchadienne pourra s’épanouir davantage en étant véritablement libre et indépendante ».

Ce discours du président du Patronat de la Presse Tchadienne, Allahondoum Juda qu’il a prononcé le dimanche 31 décembre 2017 à la veille du nouvel an, ressemble à un cri d’alarme pour obliger les personnes de bonne volonté et surtout l’Etat tchadien à sauver la Presse tchadienne version papier qui se meure lentement. Juda Allahondoum, journaliste et Directeur de Publication du journal Le Visionnaire interpelle directement le président Tchadien, Idriss Deby Itno :" C’est l’occasion d’interpeller le chef de l’Etat Idriss Deby d’instruire ses services compétents pour qu’ils puissent payer tous les arriérés d’aide aux organes de la presse et de régulariser dès janvier 2018, l’aide à la presse au titre de l’année qui commence. J’ose espérer qu’en 2018, la presse tchadienne pourra s’épanouir davantage en étant véritablement libre et indépendante. Que des journaux naissent, des radios se créent, des télévisions s’ouvrent et que l’espace médiatique tchadien soit inondé d’organes responsables pour un pays responsable. Bonne année à tous !".(Photo de Juda)

Le président du Patronat de la presse Tchadienne:« En tant que responsable du Patronat de la presse Tchadienne, monsieur Juda Allahondoum Juda présentant ses vœux pour le nouvel an 2018 s’est exprimé en ce terme : « Collègues directeurs de publication, membres du PPT, Confrères journalistes des organes membres du PPT, Mesdames, Messieurs, partenaires de la presse au Tchad.  A l’aube de cette nouvelle année, qu’il me soit permis de remercier le Dieu Très haut, Miséricordieux et le Clément qui a veillé sur nous durant toute l’année 2017, et qui par sa pure grâce a permis que nous foulions le sol de l’année 2018. Au nom de toute l’équipe du Patronat que je dirige, je vous adresse mes vœux les meilleurs, et que 2018 vous apporte tout ce que 2017, n’a pu apporter dans vos lieux de service et vos familles respectives. Bref, qu’elle soit l’année de la concrétisation de tous nos projets mais surtout, une année de liberté au sens vrai du terme pour tous les Tchadiens. 

Comme vous le savez, 2017 a été une année épouvantable pour toute l’équipe du Patronat de la Presse Tchadienne. Lancé officiellement le 10 août dernier, le Patronat de la Presse Tchadienne (PPT) a été mis à rude épreuve par les démêlés judiciaires qu’a connus son président à partir du 12 octobre 2017 à travers une honteuse affaire de la mafia dont se rendraient coupables, certains dignitaires du régime en place. Trainé devant les juridictions du pays comme un criminel, le Président du Patronat de la presse tchadienne, sera relâché pour infraction non constituée. Pendant cette période d’incarcération gratuite, les membres et partenaires du patronat de la presse ont prouvé leur capacité de mobilisation et de leadership. C’est l’occasion de remercier tout un chacun pour son engagement pour la cause citoyenne, figurant dans le préambule de notre association commune. En dehors du président d’autres journalistes ont été inquiétés dans l’exercice de leur métier parmi lesquels Eric Kokinagué et Mbairaga Malachie, membres du Patronat, qui étaient obligés d’entrer en clandestinité pendant presqu’un mois à cause des menaces des agents de l’ANS ».

 Allahondoum Juda rappelle dans son message de façon précise et thématique : « Il faut le dire 2017, a été une année au cours de laquelle les journalistes de la presse privée ont été plus menacés. Mais, ces épreuves loin de nous désarmer de la lutte, nous ont plutôt revigorés pour plus de victoires. Il n’est pas à redouter que ces évènements ne puissent faire reculer le rang du Tchad dans le classement des organisations internationales en matière de préservation de la liberté de la presse. Outre ces menaces physiques et psychologiques, il faut relever la crise financière qui frappe de plein fouet le Tchad et qui affecte dangereusement la presse privée surtout celle écrite. Certains journaux sont obligés de faire des parutions irrégulières à cause de la baisse considérable de leurs chiffres d’affaires durant l’année écoulée. Les insertions publicitaires et annonces qui font vivre les organes de presse deviennent de plus en plus rares. L’aide à la presse du pouvoir public ne tombe pas. Et les projets en faveur de la presse semblent s’estomper. La situation est difficile surtout pour les organes de presse écrite qui cumulent les impayés d’imprimeries, de loyer et salaires du personnel. Si cette situation doit perdurer, nous assisterons à la mort de plusieurs journaux qui par leurs publications contribuent efficacement et l’enracinement de la démocratie dans notre pays ».

Ahmat Zéïdane Bichara

 

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