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REGARDS D'AFRICAINS DE FRANCE

Informer sans travestir ni déformer, c'est notre combat !

Tchad : « Nous ne partons pas en guerre contre le gouvernement, nous ne sommes pas non plus des extrémistes moins encore des partis politiques… », avouent les signataires de ce point de presse.

A travers un point de presse N°005 / COSC /2018 titré : « Non à la politique antisociale du régime de monsieur Idriss Deby ! », du mardi 30 janvier 2018 à N’Djaména la capitale tchadienne portant la signature de madame Narmadji Céline du AFDCPT, Mbernodji Sosthène du MCPL, Mbaindigsem Ndildoum Noël du AJDLCAT, Mahamat Zene Oumar Abdel-Aziz du OPDH, Ahmat Moussa Hassan du AJNDRPET, NGarassal Saham Jacques Arassal du TLP-Tchad, ces différents représentants des organisations de la société civile tchadienne déclarent  tout au début de leur conférence que: « L’objet de ce point de presse est de porter à votre connaissance un certain nombre d’éclaircissements sur la marche du 25 janvier 2018, que le Collectif des Organisations de la Société Civile (COSC) a projeté organiser.En effet, nous avons introduit une note au ministère de l’Administration du Territoire de la Sécurité Publique et de la Gouvernance Locale en date, du 4 janvier 2018 pour demander un encadrement de cette marche, qui vise à exprimer les préoccupations sociales du peuple tchadien qui ploie sous le poids de la cherté extrême de la vie due à l’augmentation abusive et sans raison du prix du carburant, l’interdiction du bois de chauffe, l’abattement des salaires des fonctionnaires, etc. »

Ces représentants des différentes organisations de la société civile tchadienne expliquent de façon assez longue, mais précise à l’opinion nationale et internationale que :« Les organisateurs de la marche se sont retrouvés en effet, le mardi 23 janvier à la maison des médias pour faire les réglages afin de cerner les contours de cette marche. Or, il se pose déjà un problème organisationnel interne d’où deux (2) opinions tranchées se sont dégagées. Au moment où le ministère de l’intérieur a envoyé des messages intempestifs via les téléphones mobiles dans la nuit du dimanche à lundi. Chose jamais faite. Un arrêté interdisant la marche a été pris effectivement, le lundi 22 janvier 2018 et lu sur les médias publics sans être notifié aux organisateurs. Pas toujours satisfait, le ministre a appelé les organisateurs à son bureau en présence de celui du Garde des Sceaux, les directeurs de l’ANS et de la police nationale pour les demander de revoir leurs itinéraires parce que le gouvernement est non seulement conscient des préoccupations évoquées mais, a bien peur que cela déborde et débouche sur des casses, dixit le ministre. Il a à maintes reprises employé des mots comme « de grâce, on a peur, je vous supplie, accordez-nous un sursis ». Les deux (2) porte-paroles du collectif ont répliqué en évoquant l’état de délabrement de la situation sociale des tchadiens au quotidien, puis le ministre a de nouveau appelé au sens du dialogue et du patriotisme des organisations. Les 8 organisateurs ont quitté les officiels et sont revenus faire une longue réunion. D’autant plus que l’autorité a pour une fois reconnu la force de frappe de la société civile en les suppliants, sur les 8 organisations, 7 ont opté pour une trêve qui n’est aucunement un renoncement et ont signé une déclaration commune ».

Ils ne se sont pas arrêtés là. Mais ils révèlent avec beaucoup de délicatesse : « Une seule a claqué la porte même si une deuxième l’a rejoint moins de 24 heures après. Vous le savez, un militant de la société civile est une référence pour le dialogue, gage de compréhension mutuelle pour éviter les conflits. Nous sommes dans cette dynamique. Ainsi donc, comme le gouvernement a privilégié le dialogue, et le ministre a promis transmettre à qui de droit nos doléances, nous avons voulu juste prendre le gouvernement au mot. C’est ce qui a été fait. Mais nous étions incompris. Nous ne partons pas en guerre contre le gouvernement, nous ne sommes pas non plus des extrémistes moins encore des partis politiques. Mais plutôt une force de proposition pour le bien-être de la population tchadienne. En aucun cas nous ne devrons nous mettre en porte-à-faux avec la loi ni avec nos convictions. Nous demandons à ceux d’entre vous qui ne nous ont pas compris de nous en excuser pour le déficit de clarification ».

Ils terminent leur très long point de presse en chœur quand ils déclarent : « Cependant, nous demandons à la population tchadienne de rester mobilisée et unie, de ne céder aucunement sous les ragots et mensonges colportés et distillés dans le seul but de plomber la lutte. Car, notre marche a non seulement fait peur au gouvernement mais a amené ce dernier a révoqué son ministre qui a voulu être conciliant pour faire des négociations inédites malheureusement incompris. Nous allons lancer d’autres actions d’envergure, une série d’actions afin de faire fléchir le gouvernement pour la paix sociale. Restez soudés à notre mot d’ordre. L’heure est plus que grave, avec l’effectivité de la coupe drastique des salaires cette fin du mois, chacun de vous a eu le signal fort du gouvernement dont le cynisme n’est plus à démontrer et qui ne se soucie guère des conditions de vie déjà implacable des tchadiens. Dans aucun pays au monde l’Etat se fait de l’économie en diminuant les salaires ; c’est à l’Etat comme puissance publique de créer de la richesse et les conditions plausibles pour la diversité de l’économie et le bien-être des populations. Ensemble nous sommes plus forts.Ensemble nous vaincrons ! ».

 Ahmat Zéïdane Bichara 

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