15 Mars 2018
La France bouge et les habitants du département français du Mayotte expriment unanimement leur colère face au gouvernement de Macron qui leur parait ne pas répondre à leurs attentes. Voilà pourquoi comme rapporte la RTBF avec ses agences le mercredi 14 mars 2018, un accord a été conclu mardi avec le gouvernement français, en vue de mettre un terme au mouvement social qui secoue le territoire. Mais les barrages routiers qui paralysent depuis quatre semaines Mayotte, département français de l'Océan Indien, sont maintenus mercredi. Il s'agit d'attendre l'avis de la population s'exprime sur leur levée.
Selon la RTBF et ses Agences, au bout de cinq heures de négociations avec la ministre française des Outre-mer Annick Girardin, l'un des porte-parole du mouvement social, Fatihou Ibrahime, avait salué mardi « des avancées réelles ». « Le plan de lutte contre l'insécurité est acté », s'était-il réjoui à la sortie des négociations à Dzaoudzi, la préfecture. « Nous avons demandé 15 mesures d'urgence supplémentaires, la ministre s'est engagée à remettre plus d'Etat sur le territoire », avait-il ajouté. Il avait indiqué que les Mahorais seraient rassemblés mercredi sur la place de la République du chef-lieu Mamoudzou « pour voir avec eux s'ils voient favorablement la levée des barrages », au moins pendant un mois. Il n'y avait toutefois personne sur la place mercredi dans la matinée, a constaté une journaliste de l'AFP, et les barrages étaient à ce stade tous maintenus.
Aussi, la RTBF et ses Agences rapportent en conclusion de leur reportage que sur celui de Koungou, les manifestants ont assuré qu'ils continueraient à bloquer. « On va rester là jusqu'à ce que l'État comprenne », a dit Sais Saindu, 36 ans, fonctionnaire. « Rien n'a été signé, ce ne sont que des paroles en l'air ». Parmi les 15 mesures d'urgence obtenues, qui s'ajoutent à une première série annoncée par la ministre lundi, la lutte contre les attestations d'hébergement et de paternité de complaisance, la mise en place de navires supplémentaire contre l'immigration clandestine, la reconnaissance des associations luttant contre l'insécurité, la lutte contre l'habitat clandestin et le démantèlement des bandes sources d'insécurité.« Je souhaite le retour au calme dans le territoire le plus vite possible puisque nous avons devant nous un court mois de travail », a dit de son côté Mme Girardin, sortie en pleine nuit de ces pourparlers. « Nous espérons que l'Etat n'est pas en train de nous mener en bateau », a souligné M. Ibrahime. « C'est un travail qui est fait sur la base de la confiance, nous allons juger pendant un mois », a-t-il dit, estimant « qu'il faut qu'on se donne le temps de restaurer la confiance ».
La Rédaction