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REGARDS D'AFRICAINS DE FRANCE

Informer sans travestir ni déformer, c'est notre combat !

Somalie : Ce pays s'offre d’un laboratoire médico-légal susceptible de détecter l’ADN des violeurs

C’est une première en Somalie où un laboratoire médico-légal vient d’être installé à Garowe, région semi autonome du Puntland afin de détecter l’ADN des potentiels violeurs en Somalie. Le choix de Puntland est une évidence car c’est l’endroit où le cas de viol est très élevé dans tout le pays. Les défenseurs des droits humains se réjouissent de l’initiative en estimant que ce laboratoire pourrait aider les victimes à dénoncer leurs violeurs. Cette bonne impression de la présence du laboratoire est également partagée par le docteur Abdirashid Mohamed Shire, le scientifique principal du laboratoire : « Nous essayons de montrer que nous produisons des preuves crédibles. Nous soumettrons ensuite les résultats aux tribunaux et aux autres autorités judiciaires. Certainement, nous nous attendons à ce que le laboratoire change la donne actuelle. Nous voulons dissuader les gens de commettre des crimes odieux comme le viol ». Implanté à Garowe, ce laboratoire médico-légal permettre aux scientifiques d’examiner des échantillons prélevés chez les présumés violeurs.

Pour les victimes, il est toujours difficile de prouver le viol, ce qui rend presque impossible l’obtention de justice. De nombreuses femmes choisissent de se taire puisqu’elles n’osent pas finalement dénoncer les violeurs.Selon le ministre de la justice du Puntland, Salah Haddi, les cas de viol sont pris désormais en considération et les coupables encourent des peines allant entre trois à cinq de prison ferme. Les militants de défense des droits humains trouvent la peine moins lourde, car le viol reste un phénomène social majeur en Somalie. « En tant que bureau, nous avons reçu environ 68 cas de violence conjugale, mais surtout des agressions sexuelles. Les affaires ont été réglées par voie de médiation ou devant les tribunaux. De tous les cas, 29 d’entre eux se sont retrouvés devant les tribunaux », a expliqué Fa’rah Munim Yusuf, un travail d’une organisation de défense des droits de l’homme financé par le gouvernement. Il affirme que peu de cas qu’ils ont reçus se sont retrouvés au Tribunal. Des lois coutumières servent encore dans la plupart des anciens du clan qui l’utilisent pour demander le paiement au nom des victimes au lieu de signaler les cas aux autorités. Grâce au nouveau laboratoire sophistiqué, les activistes espèrent que l’identification des suspects impliqués dans des cas de viol sera plus aisée.

Moussa T. Yowanga

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