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REGARDS D'AFRICAINS DE FRANCE

Informer sans travestir ni déformer, c'est notre combat !

Parole au peuple(2ème partie) : Le Tchad devrait promouvoir le tourisme qui peut être une véritable opportunité en termes de création d’emploi et de la croissance économique.

Le 60e numéro de Parole au peuple n’est rien d’autre que la 2e et dernière partie de la discussion sur le tourisme proposée par l’économiste Kébir Mahamat Abdoulaye sur le réseau social Facebook en date du 22 juillet dernier, dont l’intitulé exacte est : «Le Tchad est un vaste territoire de potentialités touristiques pour passer des vacances. Mais pourquoi les tchadiens (pas tous) préfèrent aller à l'étranger ?». Cela a déjà fait l’objet d’une première partie dans le 59e numéro de la même rubrique  A l’heure où l’on parle plus de la 4e République, les internautes ont choisi de réfléchir sur un sujet capital mais qui s’avère être le parent pauvre des priorités des gouvernants. Le Tchad devrait promouvoir le tourisme qui peut être une véritable opportunité en termes de création d’emploi et de la croissance économique. Le développement touristique devrait être pris en compte au même titre que l’agriculture et l’élevage dans le cadre de la diversification de l’économie tchadienne. Faire autrement serait une grave erreur qui priverait le pays de ressources substantielles indispensables par ce temps de vaches maigres. Cependant, pour y arriver, il faut s’en donner les moyens et la volonté politique.

Empereur Faudel pose une question assez pertinente relative aux insuffisances infrastructurelles liées au tourisme: «Mon frère Kébir Mahamat Abdoulaye, tu n'imagines pas qu'il manque beaucoup de choses au tourisme tchadien ? Par exemple les parcs aquatiques, les zoos, les manèges...etc. »  

 Saint-Youss Dairou De France donne son avis : « De nos jours le monde est un gros village et ceux qui voyage aiment partager leurs expériences en direct avec leurs familles et amis. Dis à ton patron de commencer déjà par les routes et l'accès à l'internet et puis le reste suivra, car c'est le minimum pour développer le tourisme »

 Kébir Mahamat Abdoulaye se garde bien de faire une comparason : «Cher frère Empereur Faudel, si nous réfléchissons au tourisme de type occidental, moderne, il sera difficile de le développer rapidement dans notre pays en raison de ses coûts financiers et des infrastructures économiques énormes. Mais regarde celui qui est sûr le cheval, c'est beau ! »

Empereur Faudel rappelle une simple réalité : «Tu as raison mon frère, mais la plupart des Tchadiens aiment passer leurs vacances à l'occidental. Mais je souhaite comme toi que notre tourisme évolue et soit connu part les autres. Il faut aussi que l'État investisse dans ce domaine »

 Nestor Bureau Djimarem apporte une explication relative aux faiblesses du tourisme tchadien : « C’est parce que le tourisme national n'est ni développé ni encouragé. Le coût de voyage interne et les hôtels touristiques ne sont pas à la portée du pauvre citoyen et beaucoup des Tchadiens ignorent que nous avons des zones merveilleux dans ce pays »

 Kébir Mahamat Abdoulaye fait une proposition : «Allons dans nos régions pour monter sur des chevaux, chameaux, bœufs, visiter nos montagnes, forêts, notre désert, zone sahélienne, tropicale, les maisons de nos ancêtres, nos lacs, fleuves... »

 Adam Ahmat Khalid donne un panorama des sites touristiques : «Au septentrion tchadien où des sites touristiques sont reconnus par l'UNESCO et inscrits sur la liste des patrimoines touristiques mondiale, les armes en provenance de la Libye circulent librement et détenues de surcroît par les civiles. Au centre du pays, la zone s'embellit et ne devient propice que pendant la saison pluvieuse. Autrement, la chaleur des monts, reliefs et montagnes est ardente. Ensuite, il y manque des infrastructures touristiques d'accueil. Au sud du Tchad, même les sahéliens pour la première fois en déplacement dans cette zone souffrent du problème climatique avec notamment plusieurs conséquences liées à des graves maladies. Combien de fois alors des étrangers? Il y a un travail ardu à faire, sinon pour le moment nous ne sommes pas très prêts à accueillir des touristes. Faire le semblant ne fera que la honte de notre pays »

 Adam Ahmat Khalid rappelle des faits : « Cher frère Kébir, autrefois beaucoup des Tchadiens surtout de la classe moyenne se donnent le plaisir de passer la nuit de leurs noces durant quelques jours à Kousseri ou Maroua, mais ces derniers temps, l'on a constaté agréablement qu'ils utilisaient nos hôtels locaux pour le besoin (Hilton, Radison, Soluxe). Admettons qu'il n y ait pas très meilleur chez nous et que nous avons du travail à faire pou arriver au but escompté et non le contraire »

Ben Kach Fils interpelle directement Kébir sur ce qu’il y a lieu de faire : «Monsieur le directeur Kébir Abdoulaye, la minorité qui part n’apportera pas beaucoup des choses, donc dit au gouvernement de fournir un effort à chaque vacances. Qu’il amène les élèves pour aller visiter les lieux dont vous rêvez »

Kébir Mahamat Abdoulaye fait une autre proposition d’endroits touristiques : «Pourquoi ne pas aller vers les régions de Lac-Tchad et du Kanem pour manger des pastèques qui poussent en abondance dont l'unité coûte seulement 500 FCFA et moins alors qu’en N’Djamena, elle coûte entre 500 à 2000 FCFA !»

 Lamana Boutoua Abdoul continue estime pour sa part et le fait savoir : « Mon ami Kébir, personnellement je pense que toutes les conditions ne sont pas réunies sinon je ne vois pas d'autres raisons. Essayons nous-mêmes de mettre en valeur et le reste viendra de lui-même » 

 Enzo E. Enzo apporte quelques conseils pour améliorer le tourisme tchadien : « Il ne suffit pas de les avoir, il faut les mettre en valeur et surtout créer des conditions d'accueils pour les touristes locaux et même étrangers pour générer des profits gagnant-gagnant mais malheureusement en ce moment ce n’est pas le cas »

 Ngassidi Djaldi Tabdi fait une remarque basée sur un constat lié aux pratiques touristiques : «Ne partent à l'étranger que ceux qui ont les moyens. Le plus souvent il s'agit de ceux qui ont la main mise sur les biens du pays »

Ali Koulbou trouve le sujet décalé par rapport à l’urgence actuelle : «Pendant que les Tchadiens sont massacrés par Boko Haram, nos intellectuels nous parlent du tourisme et nos militaires son, soit au Mali, soit au Yémen. Pauvre Tchad »

 Ngassidi Djaldi Tabdi se pose quelques questions : «Quelle garantie de sécurité le Tchad peut offrir aux touristes ? Pour votre information, le Tchad était une destination de tourisme surtout de chasse. Vous vous souvenez des hôtels de chasse ?»

 Yunus Goukouni donne son point de vue sur le sujet : « Il est bien vrai que le Tchad regorge d’énormes potentialités, d’immenses ressources naturelles mais il suffit d'explorer et d'exploiter pour améliorer l’économie. Les biens recueillis contribueront considérablement à la recette nationale pour le bien-être de tous les Tchadiens mais toutefois j’aimerais un peu rebondir sur la question liée au tourisme au Tchad dont la plupart des Tchadiens sont contraints de s’y rendre pour plusieurs raisons : l'accès est quasiment impossible, d'abord les infrastructures qui ne sont pas du tout perfectionnées d’où les risques liés aux accidents de route qui seront constamment inéluctables. A cela s'ajoute l’aménagement des sites touristiques car ceux-ci sont laissés à  la merci de la nature et la question de sensibilisation se pose également avec acuité »

 Béchir Madet partage une expérience personnelle en matière de projet touristique : « Kébir Mahamat Abdoulaye,  j’ai édifié à Kolobo une résidence de vacances à 300km au sud de Ndjamena, en bordure de la route nationale bitumée avec une plage énorme de sable doré du Logone. Les équipements y sont : 5 Boukarous 14 studios 1 appartement. 1 salle de réunion 50 places équipée un restaurant de 100 places assises équipe. Cette résidence ne rapporte pas par mois 100000 CFA soit 152 euros. Je suis obligé de payer le personnel d'entretien Comment faire ? »

L’Univers Bleu dénonce l’immobilisme des autorités en charge du développement  touristique : «C’est vrai, l'Afrique centrale est abandonnée par les ministères du tourisme. Il faut une stratégie de communication, de partage, de publicité. Il faut que le ministère du tourisme soit positif et actif sur le tourisme au Tchad. Pareil pour le Cameroun. Nous sommes des pays en miniature. Beaucoup de choses à découvrir sur notre territoire. Je vous prie de vous lever comme des compatriotes qui se soucient de leur cultures0  Le Tchad est un très grand pays. Comme le Cameroun frontalier  au Tchad. Merci M. d’évoquer ce sujet si pertinent »

Kébir Mahamat Abdoulaye prodigues quelques conseils pour donner la visibilité au site touristique évoqué par le ministre : «Cher ainé Béchir Madet, monsieur le Ministre, vous avez réalisé un projet qui répond aux normes d'activités touristiques et un investissement réussi. Pour rentabiliser votre projet grandiose et le faire fonctionner à temps plein, il lui manque une seule chose : c'est la campagne de Communication et de marketing. En commençant vous n'avez pas cité son nom. Ce qui veut dire il faut un travail de Communication à ce niveau. Si vous n'avez pas parlé aujourd'hui, je n'ai même pas connaissance de votre joyeuse œuvre de développement touristique et sûrement d’autres millions de Tchadiens l’ignorent également. Commencer par créer une page Facebook de ce site à haute valeur touristique. Ensuite réaliser des brochures, des séquences publicitaires, créer une adresse YouTube pour passer des vidéos etc. Vous verrez un grand changement. Je vous promets d'aller passer moi-même avec ma famille, des amis quelques heures ou jours à vocation touristique pour découvrir ce joyeux lieu »

Mahamat Ahamat Bahr Haggar attire l’attention sur la perception du tourisme par les populations locales : « Vous êtes un homme public bien connu et allez dans une contrée pittoresque du pays. Les gens du coin vont d'ordinaire vous demander l'objet de votre présence chez eux. Dites leur que c'est pour le loisir. C'est un discrédit que vous allez gagner. Les villégiatures et escapades touristiques font peu parties de nos mœurs et pas bien compris de nos braves ruraux »

 Mahamat Asballah Hagri plaide pour un exemple qui va impulser la dynamique en matière du tourisme au Tchad :« C'est une question de culture. Il faut que l'exemple soit donné par un groupe de touristes nationaux appuyés par une bonne couverture médiatique sur plusieurs sites et le processus sera sur les rails »

 Patrice Cordier se montre très sévère sur l’absence d’un minimum pour assoir le tourisme tchadien : «Au Tchad tourisme ou "POURISME". Il faut faire la différence de Massakory à Faya-Largeau trouve-moi un kiosque pour boire un Coca ou un arabe pour se restaurer sans parler d'hôtel »

 Djim Alias El Compartidor estime que le moment est mal choisi pour en débattre : «Mr Kébir parle du tourisme des Tchadiens dans un contexte où certains ne cherchent rien qu'à manger mais n'en trouvent pas. Donc parler du tourisme en cette période ne concerne qu'une catégorie de Tchadiens aux ventres rassasiés »

 Nouba Nanoguina soupçonne Kébir de cesser de jouer son véritable rôle : «Kébir est déjà entré dans le système, donc il ne pourra plus nous proposer des thèmes sérieux du moment. Un chien affamé ne peut jamais rire a coté d'un autre chien rassasié. Parler du tourisme ne nous intéresse pas pour l'heure »

 Mahamat Soumaïla fait des observations : « Ils partent simplement parce que les vacances tombent souvent pile-poil avec la saison pluvieuse. Et je te laisse imaginer cette saison au Tchad. Le chef du gouvernement n'a pas un plan pour remédier à ce problème récurent. Mais toutefois je salue son effort aussi efficace que rapide en 72h »

Ahmat Mahamat se tourne vers son cas personnel pour expliquer la situation : «A titre personnel, j'aimerais aller passer mes vacances au Tchad tous les ans mais le problème est qu'il n'existe pas ou peu d'infrastructures de vacances. Quand j'y vais seul, je squatte chez mes parents je me promène un peu dans différentes régions et tout va bien. Mais quand je suis en famille il faut créer les conditions pour que les enfants se sentent bien et que les vacances soient un bon souvenir par comparaison à la vie quotidienne bien sûr. C'est vrai, le Tchad regorge des sites touristiques et un vaste territoire mais il faut les restructurer pour être attractif et donner envie »

Kébir Mahamat Abdoulaye met un terme au débat en ayant finalement une position équilibrée : «Les Tchadiens qui partent en vacances à l'étranger n'ont pas tort. Partir en vacances rime bien avec une villégiature hors ou loin de chez soi. Ceci est valable pour tous les citoyens du monde. Fais un petit tour dans les hôtels de la capitale (N'Djamena) en cette période estivale et tu verras la masse innombrable des étrangers. Tout ce beau monde est venu d'ailleurs. Venu pour prendre des vacances au Tchad comme ces rares Tchadiens partis en vacances dans d'autres pays du monde. Le Tchadien originaire d'Ounianga Kebir (ville touristique par excellence) qui vit à N'Djamena préférerait, s'il a les moyens, aller passer des vacances à l'étranger découvrir un nouveau paysage, une nouvelle culture bref un monde nouveau. Et c'est toujours enrichissant. Pareil pour ces milliers de touristes qui affluent chaque année au Tchad »

Choix et commentaire de Moussa T. Yowanga

 

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