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REGARDS D'AFRICAINS DE FRANCE

Informer sans travestir ni déformer, c'est notre combat !

Conflits infos : Ce qui sort de chez vous !

Début mars fait parler de lui, sûrement en mal qu’en bien d’autant plus, outre l’épidémie de Coronavirus qui se propage à une vitesse effrayante partout à travers le monde, d’autres informations affligeantes circulent à travers les réseaux sociaux et médias traditionnels. Il suffit de lire les quatre articles ci-dessous de nos confrères du journal de Montréal, Le Temps, Le Devoir et la RTBF pour s’en convaincre.

Fait rarissime en Côte d’Ivoire, le journal le Temps a annoncé depuis le 05 mars la décision inattendue du président Ouattara de ne pas se porter candidat à la prochaine présidentielle dans son pays : « Le président ivoirien Alassane Ouattara, qui entretenait depuis des mois le mystère sur son éventuelle candidature à un troisième mandat, a annoncé jeudi à Yamoussoukro qu'il ne se présenterait pas à l'élection présidentielle en octobre 2020. «Je vous annonce solennellement que j'ai décidé de ne pas être candidat à la présidentielle du 31 octobre 2020 et de transférer le pouvoir à une jeune génération», a-t-il lancé devant les parlementaires du Sénat et de l'Assemblée nationale réunis en Congrès extraordinaire. Elus et observateurs attendaient une annonce sur la révision constitutionnelle promise depuis des mois et qui générait rumeurs et fantasmes. Finalement, cette révision ne comporte que des points mineurs (nomination du vice-président après l'élection et non un ticket pour le scrutin, aménagements juridiques...). Mais le président a profité du cadre symbolique de Yamoussoukro et de la réunion de deux chambres pour une annonce qui a pris tout le monde de court, dans un continent où de nombreux présidents s'accrochent au pouvoir le plus longtemps possible. La Guinée, pays voisin, est ainsi secouée par des violences, autour de la volonté prêtée au président Alpha Condé de briguer un troisième mandat à la fin de l'année. La Constitution ivoirienne n'autorise que deux mandats, mais M. Ouattara, 78 ans, élu en 2010, puis réélu en 2015, estimait avoir le droit de se représenter en raison du changement de Constitution en 2016, ce que contestait l'opposition. «On est content qu'il laisse la place à la jeune génération. C'est un homme de parole. Je suis fier de mon président même si je ne suis pas un de ses partisans. Je suis fier qu'on fasse confiance à la jeunesse», a affirmé Daouda Bakayoko, élève-maître au Cafop (équivalent de l'Ecole Normale) de Yamoussoukro.  «C'est une bonne décision qui permet au président Ouattara de sortir la tête haute de sa carrière politique. C'est un acte important qui permet d'apaiser l'environnement, de clarifier le jeu politique et d'offrir l'opportunité à la nouvelle génération de faire ses preuves», a ainsi affirmé l'opposant Pascal Affi Nguessan, ancien Premier ministre de Laurent Gbagbo.  «Le message est aussi adressé à tous les hommes politiques de sa génération. Il appartient à chaque leader politique et surtout ceux de sa génération de se déterminer. C'est un défi qu'il leur a lancé et j'espère qu'ils seront à la hauteur», a poursuivi M. Nguessan, ne cachant pas «espérer être celui qui va prendre la relève». Depuis la mort du «père fondateur» de la Côte d'Ivoire Felix Houphouet Boigny en 1993, la vie politique était dominée par le trio de rivaux: Alassane Ouattara, Henri Konan Bédié (président 1993-1999) et Laurent Gbagbo (2000-2010). L'ancien président Henri Konan Bédié, qui aura 86 ans lors du scrutin n'a pas écarté l'idée de se présenter. Et le destin de Laurent Gbagbo, qui en aura 75, est lié à la décision de la Cour pénale internationale qui doit statuer sur son sort. Le climat politique est tendu en Côte d'Ivoire avant la présidentielle d'octobre. Elle se tiendra dix ans après la crise post-électorale de 2010-2011, née du refus du président en place, Laurent Gbagbo, de reconnaître sa défaite électorale face à Alassane Ouattara, qui avait fait 3000 morts. Les élections municipales et régionales de 2018 ont été marquées par de nombreuses violences et des fraudes. Pour le moment, l'ancien Premier ministre Guillaume Soro, 47 ans, ex-chef de la rébellion pro-Ouattara, mais devenu un de ses adversaires, est le seul à s'être déclaré candidat à la présidentielle. Accusé de complot, sous le coup d'un mandat d'arrêt en Côte d'Ivoire, il vit actuellement en France. Dans le camp du président, certains qui espéraient voir Alassane Ouattara briguer un troisième mandat ont fait part d'une certaine déception, comme le ministre Mamadou Touré, porte-parole adjoint du gouvernement, «partagé entre tristesse et respect». «Alassane Ouattara c'est 25 années de notre histoire, un combat difficile avec des militants tués, des moments forts, la victoire en 2010. Ouattara, c'est des performances économiques et sociales et beaucoup avaient le sentiment qu'il devait parachever le travail", a-t-il ainsi estimé. «C'est une décision personnelle que nous respectons», a-t-il toutefois ajouté. «C'est aussi une leçon pour l'ensemble de la classe politique ivoirienne: il faut savoir céder la place. Et c'est un message qui fera écho sur le continent africain», a-t-il conclu ».

 

En Turquie, un article rédigé par deux confrères concernant la mort d’un présumé espion, les envoie tout droit en prison, selon  Belga news cité par la RTBF en date du 5 mars 2020 : «Deux journalistes turcs ont été écroués et risquent jusqu'à neuf ans de prison pour avoir écrit un article sur les funérailles d'un présumé agent des services de renseignement tué en Libye, ont rapporté jeudi les médias. Baris Terkoglu et Hülya Kilinç ont été placés en détention préventive par un tribunal d'Istanbul mercredi après la publication sur le site OdaTV d'une vidéo affirmant montrer ces discrètes obsèques, a rapporté l'agence de presse étatique Anadolu. Il leur est reproché d'avoir dévoilé l'identité d'un employé des services de renseignement. Le site a rapporté le prénom et la première lettre du nom de famille du présumé agent, ajoutant qu'il avait été enterré dans l'ouest de la Turquie. Mais le site s'est défendu de toute révélation, soutenant que l'identité de l'officier prétendument tué en Libye avait déjà été rendue publique par un député d'opposition en Turquie. Mercredi, le ministre turc de l'Intérieur Süleyman Soylu avait critiqué la publication de l'article en question. « Les secrets d'Etat, les secrets liés à la sécurité national, cela existe », a-t-il lancé lors d'une interview avec une chaîne de télévision. La Turquie a déployé ces dernières semaines des militaires en Libye afin de « former » les troupes du gouvernement de Tripoli, reconnu par les Nations unies, mais confronté à une offensive menée par l'homme fort de l'Est libyen, le maréchal Khalifa Haftar. La Turquie est régulièrement accusée par les ONG de porter atteinte à la liberté de la presse en arrêtant des journalistes et en fermant des médias. Le pays est classé à la 157ème position sur 180 à l'index de la liberté de la presse publié par Reporters sans frontières.

Au Canada, sous la plume de Lisa Marie-Gervais, le journal Le Devoir nous apprend la veille vendredi 06 mars que deux faux consultants en immigration ont été frappés par la justice : « Deux faux consultants en immigration ont écopé de peines de prison à domicile pour des durées allant de 18 mois à 2 ans. Originaires de l’Inde, Rajinder Singh et Resham Singh avaient été accusés conjointement en 2016 d’avoir fait entrer au pays plus de 600 personnes sur la base de fausses déclarations et de faux documents. Arrivés comme réfugiés dans les années 1990, les deux Montréalais, qui offraient leurs services comme traducteurs et interprètes, ont aussi été accusés d’avoir donné des conseils en immigration moyennant une rémunération, alors qu’ils n’étaient pas des consultants reconnus. Le 11 février dernier, ils ont plaidé coupables à trois chefs d’accusation pour des infractions au Code criminel et à la Loi sur l’immigration. Après avoir fait de la traduction pour le compte d’un avocat en immigration au début des années 2002, Rajinder Singh, 62 ans, a oeuvré dans le domaine du transport et du commerce. Il a dû récemment arrêter de travailler pour des raisons de santé. Âgé de 58 ans, Resham Singh est associé dans le domaine de l’immobilier et vit à Toronto depuis 2010. Les deux hommes annonçaient leurs services en immigration dans le Punjabi Post, un journal de la communauté indo-canadienne. En plus de la traduction, ils incitaient leurs clients à mentir en leur fabriquant de faux certificats médicaux qu’ils soumettaient comme preuve au dossier. En tout, entre 2010 et 2015, ils ont agi dans 631 dossiers, dont 60 contenaient de faux documents médicaux. Ils pouvaient faire payer entre 100 $ et 1000 $ à leurs clients immigrants ou demandeurs d’asile pour des conseils ou des documents. La production de faux documents est le chef d’accusation entraînant la peine la plus sévère, soit un maximum de dix ans de prison. Les deux hommes ont finalement obtenu un emprisonnement avec sursis, soit la prison à domicile, assortie de multiples conditions. Resham Singh obtient ainsi une peine de 18 mois et Rajinder Singh devra purger une peine de six mois supplémentaires, notamment parce qu’il n’a pas immédiatement cessé ses activités illégales après son arrestation. Pour déterminer la peine, la juge Dominique Joly a tenu compte notamment de l’absence de casier judiciaire des deux accusés et du fait que ceux-ci ne représentaient pas un danger pour la communauté. « La quantité de personnes qui ont reçu des services et la quantité de faux documents ont [aussi] été pris en considération pour s’assurer que la peine reflétait la gravité du dossier », a indiqué l’un des procureurs, Guillaume Lemay. Ceux qui peuvent donner des conseils en matière d’immigration au Canada sont encadrés par le barreau d’une province dont ils sont membres, par la chambre des notaires ou par le Conseil de réglementation des consultants en immigration du Canada (CRCIC). Au Québec, il faut en plus être reconnu par le ministère de l’Immigration. Mais comment épingler les « consultants fantômes » qui ne sont membres de rien et agissent dans la clandestinité ? « C’est l’un des défis qu’on a en ce moment », a dit Christopher May, directeur des affaires publiques et communication du CRCIC, dont le comité disciplinaire ne peut que sanctionner ses membres. Or, cela est appelé à changer puisque de nouvelles dispositions législatives donneront cette année au CRCIC le pouvoir légal d’identifier les praticiens non autorisés, de faire enquête et de les poursuivre. « Si le nom du consultant n’apparaît pas sur notre registre public en ligne, il n’est pas autorisé à fournir des conseils en immigration canadienne moyennant des honoraires », rappelle l’organisme qui mène une campagne de sensibilisation dans le cadre du mois de la prévention de la fraude. L’Agence des services frontaliers du Canada n’a pas été en mesure de fournir des chiffres précis sur le nombre d’enquêtes qu’elle mène pour des infractions à la Loi sur l’immigration. Joint à son domicile, Rajinder Singh, l’un des accusés, n’a pas voulu faire de commentaires ».

 

En Equateur, le journal de Montréal citant l’AFP informe que la procureure générale n’a pas tremblé en condamnant jeudi à une peine de sept ans, l’ancien président Rafael Correa accusé d’avoir financé sa campagne électorale de 2013 avec des pots-de-vin : «Mme Salazar a demandé au tribunal de la Cour nationale de justice «la peine maximale envisagée pour le délit de corruption et considérée comme aggravante, pour Rafael C., en tant qu’auteur indirect, et pour d’autres fonctionnaires et hommes d’affaires, en tant qu’auteurs directs», a déclaré le parquet sur Twitter.  L’ancien chef d’État (2007-2017) et 19 autres prévenus, dont l’ex-vice-président Jorge Glas, risquent entre cinq et sept ans de prison s’ils sont reconnus coupables. M. Glas purge déjà une peine de six ans pour avoir reçu des pots-de-vins de l’entreprise de BTP brésilienne Odebrecht.  Tous sont accusés de corruption pour avoir, selon le parquet, reçu environ 7 millions de dollars de la part d’entreprises en échange de marchés publics.   «Une structure a été créée pour recevoir des pots-de-vin en échange de contrats. Il a été déterminé que l’ancien président Rafael Correa Delgado était au sommet de la structure», a déclaré la procureure générale à la presse. Elle a précisé qu’elle demandait aussi un total d’»un milliard de dollars» de réparations pour l’État.   Une condamnation supposerait la fin de la carrière politique de M. Correa, la Constitution équatorienne interdisant aux personnes condamnées pour fraude, corruption ou enrichissement illégal d’être candidates à des élections.  Rafael Correa, 56 ans, a été mis en cause sur la base d’un dépôt de 6 000 dollars sur son compte. L’ancien dirigeant affirme qu’il s’agissait d’un prêt personnel.«Clownerie!», avait-il tweeté en janvier en apprenant son renvoi.   L’ex-dirigeant de gauche, qui vit en Belgique avec sa famille depuis qu’il a quitté le pouvoir en 2017, est considéré comme fugitif par la justice équatorienne qui a délivré des mandats d’arrêt dans les deux affaires.   Il fait également l’objet d’une enquête pour l’enlèvement en 2012 en Colombie du responsable de l’opposition Fernando Balda. Selon la législation équatorienne, il ne peut toutefois pas être jugé par contumace pour ce crime».

Choix de Moussa S. Yowanga

 

 

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