Le Blog-infos"Regards D'Africains de France" est très honoré de s’entretenir avec vous. Les visiteurs de ce blog sont impatients et curieux de vous découvrir à travers cette formation de musique. Beaucoup des gens veulent savoir si elle répond bien à vos attentes. Vous êtes une artiste en herbe mais cela n'est pas une raison pour se laisser abattre par le découragement. Au contraire, c'est l'occasion de montrer vos indéniables talents dans un domaine qui demeure encore la priorité des hommes artistes qu'ils soient noirs ou blancs de peau. Vous avez de la chance et la jeunesse africaine compte sur vous pour lui transmettre votre expérience en matière de formation de musique. Blog-infos: Mounira Mitchala, vous êtes en formation de musique ici en France, nos lecteurs veulent savoir vos impressions ? Mounira Mitchala: Mes impressions sont bonnes. La découverte des techniques, la sympathie, le respect, et la pédagogie des formateurs. J’ai redécouvert aussi ma voix, je ne savais pas que je pouvais aller aussi loin qu’en grave et en aigus en changeant de technique, qu’on peut chanter par la gorge, le nez, la voix du palais, la poitrine, la tête. Les différentes techniques d’ouverture de la bouche, l’importance du diaphragme. J’ai appris que le corps et la voix ne font qu’un, c’est ce qui ma permis de découvrir les techniques Alexander(une forme raffiné de rééducation de notre système musculaire) et feldenkrais (une chaine de sensation entre la pensée, le mouvement, l’action et la réaction) qui me font beaucoup du bien. Les différentes techniques de respirations, et surtout que nous pouvons déplacer notre respiration, et tous ces technique change notre son. Sachons que notre corps est une vraie caisse de résonnance. J’ai chanté au cours des 14 dernières années en usant instinctivement certaines de ces techniques. Blog-infos: avez-vous l'impression que la musique vous convient ou bien vous arrive-t-il de dire que vous perdez inutilement votre temps Mounira Mitchala: Au contraire j’ai bien compris très tôt ce que je voulais faire dans ma vie. La musique pour moi, c’est une autre façon d’exprimer mon ressenti, de communiquer. De nature Introvertie, elle me permet de me libérer et de transmettre facilement mes messages de paix. Elle me donne une vraie liberté d’expression. Pour moi la musique est un vrai moteur d’éducation. Chanter c’est une véritable passion pour moi, un sacré bonheur. Avec la musique je m’ennuis jamais. Blog-infos: Que faites-vous pendant la journée en formation ou chez vous à la maison? Mounira Mitchala: J’ai cours deux fois par semaines de 10 heures à 17 heures. La formation comporte des cours théoriques et des cours pratiques. Fatiguée, je rentre directement à la maison. Des exercices à faire à la maison. -Blog-Infos: Pensez-vous que cette formation vous suffit largement? Mounira Mitchala : Ah non, je crois qu’il me reste encore énormément à faire. Loin de moi l’idée que je sois déjà arrivée. Je compte débarquer un jour en Afrique et en particulier au Tchad pour découvrir d’autres techniques. Blog-infos: Où en êtes-vous avec votre premier album? Se vend-t-il bien sur le marché de disques ? Mounira Mitchala: Mon disque Talou Lena marche bien, malgré les difficultés des maisons de disque. Cela prouve que j’ai fais un énorme travail de qualité pour arriver ainsi à cette originalité. C’est un peu la consécration de plusieurs années de travail dans l’ombre. Blog-infos: Comment trouvez-vous le public Français ? Mounira Mitchala: Je trouve que c’est un public formidable, très chaud, malgré le froid. J’avoue en toute sincérité n’avoir pas été l’objet d’aucune attitude raciste à mon égard. Blog-infos: Quelle impression avez-vous du peuple français, et des artistes en particulier ? Mounira Mitchala: Les gens sont stressés, très pressés ici, mais ils travaillent beaucoup. Vous verrez toujours une personne entrain de faire quelque chose par exemple à lire ou à écouter même dans le métro, le bus ou le RER. Blog-infos: Etes-vous amoureuse de quelqu’un ? Mounira Mitchala: Quand on aime de façon sincère, cela n’a rien à voir avec la couleur de la peau, ni de la nationalité ou encore moins de la religion. La seule chose qui compte c’est la personne que le cœur aime. Effectivement J’aime un homme (rire). Blog-infos: Quels sont vos perspectives d’avenir, faire carrière dans la musique ou regagner votre poste de greffière ? Mounira Mitchala: J’avoue que je me sens bien dans la musique. Il n y a pas de contradiction entre musique et droit. D’ailleurs, à travers la musique je fais aussi le droit en défendant les droits des enfants et des femmes par exemples.Mais tôt ou tard je compte repartir au Tchad. Ma présence en France se justifie par la seule volonté d’impulser ma carrière au travers de l’opportunité de la formation musicale dont je bénéficie actuellement. En outre, je brûle d’envie d’aider autant que possible les artistes africains. Blog-infos: Souvenez-vous de vos difficultés précédentes et pensez-vous qu’elles sont bien loin derrière vous aujourd’hui ? Mounira Mitchala: Les difficultés existent toujours, mais elles varient selon les époques et les lieux. Rien n’est facile dans la vie. C’est un combat qu’il faut mener tous les jours sans relâche si on veut obtenir des résultats. difficile, Mes débuts ont été difficiles mais Dieu merci j’ai franchi des barrières et briser des tabous dans un pays à fortes pesanteurs sociales. Pas facile du tout d’être être artiste et surtout une femme musulmane de surcroit dans un milieu d’artistes constitués essentiellement des hommes. Blog-infos: Pouvez-vous nous parlé d'une personne qui s’est investie pleinement pour vous aider à lancer votre carrière ? Mounira Mitchala: Oui, il s’agit de ma mère, Khadidja Hamit, je rêvais depuis mon enfance de chanter mais j’étais très timide. Je n’avais pas confiance en moi. Pourtant, je chantais souvent dans ma chambre jusqu’au jour où je lui ai parlé de mon désir de faire de l’art. Alors elle m’a tout de suite encouragé et cela m’a donné confiance en moi. Depuis ce jour, je ne manquais aucune compétition qui m’a values des meilleurs prix. A cette époque c est ma mère qui s’occupait de tout. Elle m’achetait mes robes et chaussures de scène, payait mes coiffures et mes maquillages, assistait à mes prestations et concerts. C’est elle qui m’a demandé de faire une chanson pour la paix en 2001, c’était Talou-Lena, prix radio france internationale(RFI) 2007. Blog-infos: De quelle manière vous lui avez témoigné votre reconnaissance ? Mounira Mitchala : Ma mère c’est la voix de la sagesse de la maison. Jai hérité cette culture de paix d’elle, j’étais très attachée à elle, elle a en faite construit ce que je suis aujourd’hui, elle m’apportait une sacré force intérieure, jusqu’aujourd’hui elle reste très proche de moi, six mille kilomètre nous sépare certes, mais avant que je ne monte sur scène, dans les loges elle m’appelle pour m’encourager, et çà me donne énormément de la force, du tonus et de la confiance.e premier disque Talou-Lena je l’ai dédié en son nom, mais je crois que je ne pourrais pas rembourser tout çà, Dieu seul pourra le lui donner, elle ma fais vivre mon rêve, que Dieu lui réalisent les siennes et qu’il me donne le pouvoir de la remercier un jour. C'est une grande chance d’avoir une mère comme elle. Khadidja Hamit est une grande Dame. Blog-Infos: Que faites-vous pendant la journée en formation ou chez vous à la maison? Mounira Mitchala: J’ai cours deux fois par semaines de 10 heures à 17 heures. La formation comporte des cours théoriques et des cours pratiques. Fatiguée, je rentre directement à la maison. Des exercices à faire à la maison.Je vis seule à la maison et prépare mon diner ou mon déjeuner en écoutant de la musique. Loin des miens, je reste en contact permanent avec eux au moyen du téléphone et de l’internet.J’ai une série des concerts en France et en Europe, gérés par mon agence de tournée. Je travaille actuellement sur mon deuxième album. Quand j’ai un temps libre, je me fais plaisir en allant se balader dans les rues de paris. |