France:Et si on laissait les enfant trouvés eux-mêmes les réponses de leurs questions!

Papa, pourquoi Dieu ne nous a-t-il pas fait la neige en Afrique ? C'est une question qui m'a été posée par ma fille Nadira. Certes, c’est une petite interrogation posée par une petite fille de huit ans. Au début, je pensai que c’était simple comme l’eau à boire. Expression souvent utilisée par les élèves des écoles élémentaires d’Afrique centrale à la sortie d’un devoir ou des examens trimestriels ou des fins d’années. Beaucoup d’entre eux ont pris l’habitude d'instaurer une comparaison entre  un devoir qu’ils ont su bien traiter aux façons où ils boivent de l’eau avec des calebasses ou des gourdes. Pour ma part, je me suis mis à agir comme ces élèves pour ramener le niveau de la question posée par ma fille à la même hauteur que ma manière de boire de l’eau à l'aide des  verres à l'occidental comme certaines personnes vivant en France où je demeure avec mes enfants et mon épouse Anne, la fille de pasteur Amine Nangui.Mais lorsque je me suis mis à réfléchir autour de ce qu’elle me demande en lui donnant une considération sérieuse, je m’aperçois dès les premières secondes de ma réflexion que la petite question posée par ma petite Nadira est d’une grande hauteur qui dépasse même la taille de mes oreilles. Car très tôt, je comprends que ce n’est pas une réponse scientifique ou scolaire qu’elle attend de moi. Elle n’attend pas aussi une réponse forcement divine. Mais une réponse qui répondra à ses attentes.Aux attentes d’une petite personne qui ne sait pas pourquoi Dieu ne dota pas l’Afrique de neige comme en Occident. Elle est certes une gamine pour comprendre les choses, mais sans se tromper de son âge qu’à l’école des blancs on leur a déjà appris la définition de l’injustice et la justice. Mais pas de Dieu. Car Dieu, on ne l’apprend pas aux enfants, ni aux étudiants à l’école des Français. Je lui ai parlé de Dieu par le biais de l’Islam, mais avec le regard d’un homme. Sa mère lui parle de Dieu par le biais de l’Islam, mais avec le regard de la femme. Mes cousins Moussa Torna et Abdoulaye Djabo Bouli  lui parlent de Dieu par le biais de l’Église évangélique. Par le biais du christianisme s’il faut couper court. Mon cousin Adoum Ali lui parle aussi de Dieu par le biais de l’Islam.Aussi, ces trois personnes le disent comme je le fais avec des regards des hommes. Malgré les diversités d’enseignements religieux par nous qui sommes ses parents et ceux qui l’aiment bien, Nadira comprend bien ce que veut dire Dieu. Elle sait la différence qui existe entre Dieu le très haut et nous les êtres humains qui existent grâce à son pouvoir. Là, c’est bien résolu. Mais la question qui reste posée est celui de le lui dire pourquoi Dieu n’a-t-il pas doté  de neige l’Afrique comme l’Europe ou comme certains pays occidentaux ? Pour qu’elle ne considère pas Dieu d’injuste ou de raciste. C’est ce qui est chose simple pour elle, car le racisme, elle l’attend souvent parlé de lui, bien qu’elle ne comprenne pas exactement de quoi il s’agit réellement. C’est souvent difficile à cet âge de savoir distinguer les actes posés par des personnes mal-intentionnées que l’on qualifiera de racistes et quels sont ceux qui ne peuvent que rester dans le domaine des violences tout court sans qu'il ait racisme?  L’injustice, elle sait ce que veut dire. Car tous les jours nous parlons de cela en parlant de ce qui se passe en Afrique, bien que nous ne l’adressions pas directement à elle.Ces grandes oreilles entendent ce que nous disons ou ce que nous partageons entre adultes. Mais jamais, nous ne lui avons jamais démontré les raisons pour lesquels Dieu n'a-t-il pas décidé que la neige tombe dans certaines périodes en Afrique comme nous les voyons en hiver en France ou ailleurs sous d’autres cieux européens ?

Faut-il s'appuyer sur la géographie ou faut-il s'appuyer sur la religion ? Seconde question qui tombe et des questions ne cesseront de tomber à la manière des flocons de neige entre nous. Je lui ai répondu par une question pour l'intimider. Pourquoi me poses-tu cette question en haussant ma voix grave ? As-tu déjà eu à poser la même question à ta maman ? Ai-je lui demandé en le lui montrant du doigt là où est assise sa mère ? C’est une façon sournoise de lui dire sans prononcer la chose que sa mère est mieux placée à le lui expliquer ce qu'elle tient à comprendre. Une façon pour moi de me débarrasser de ses yeux qui me braquent comme une lampe torche de huit piles utilisée par certains chasseurs d'Afrique. Je baisse la tête, la soulève plus haut, plus haut afin d'éviter qu'elle ne me regarde plus. Je la rabaisse légèrement afin de l'observer si elle me regarde toujours et surtout si elle attend toujours que je le lui réponde à sa question sur la neige. Oui, ses yeux sont toujours braqués sur moi et ses oreilles bien tendues, attendent que je le lui  donne des réponses positives à sa question. Très impatiente vers une réponse qu’elle n’aura jamais, elle me dit :" papa, pourquoi ne veux-tu pas me répondre à ma question ? Je lui ai dit :" je le veux bien le faire, mais ta question est plus difficile pour moi" . Non papa,me dit-elle ! Toi qui es journaliste connu dans le monde, tu arrives à me dire que ma question sur la neige est trop difficile pour toi ? Kaï, kaï, kaï ! Je ne sais quoi faire et sur ce que je vais le lui dire pour lui calmer sa faim intellectuelle.En réalité, j’ai des éléments de réponses à sa question. Mais je ne sais pas comment le dire facilement afin qu’elle comprenne sans me poser d’autres questions. Pendant que je réfléchissais pour le lui trouver de quoi satisfaire sa curiosité et pendant qu’elle attendait que ma bouche puisse le lui sortir ce qu’elle attendait de moi. Moi, son père et le meilleur journaliste selon elle, des flocons de neige tombent comme pour le lui donner raison. Ma fille me dit, regarde papa, la neige et j’aurai aimé qu’elle tombe de la même façon en Afrique pour permettre aux enfants africains de jouer comme ceux de France. Elle ramassa de ses deux mains une belle quantité de neige, vraie blanche comme la lune et me redit la même chose comme elle me l’avait dit ci-dessus. Papa, n’est-il pas beau d’avoir de la neige dans ses mains ? J’aurai aimé qu’elle tombe en Afrique comme elle tombe ici en France. Je lui ai dit que c’est merveilleux de voir la neige.Mais le même Dieu a créé des choses que l’on ne trouve pas ici en France ou en occident.

Elle me demanda de le lui citer ces choses qui n’existent pas ici en France qui pourraient intéressées les enfants français ou européens. Je me suis mis à le lui cité : « les mangues, les prunes, le désert, les chameaux, les dromadaires, la girafe, les lions, la panthère, les loups, les lièvres, les lapins, les mandarines, les cannes à sucre et j’en passe. » Elle me dit : « tu as raison qu’il existe de belles choses que l’on ne trouve pas ici en France ou en occident. Tout comme il existe des choses que l’on trouve ici, mais que l’on ne trouve pas en Afrique ». Elle dit d’elle-même sans m’adresser la parole que dans ce cas, Dieu a bien agi de ne pas faire descendre la neige en Afrique sinon, on n’aura pas des fruits ou bien certains animaux sauvages. Elle se tourne vers moi pour me dire : papa, est-ce que Dieu a bien fait de n’avoir pas doté de neige l’Afrique ? Je lui retourne la même question : « Nadira, Dieu a-t-il bien fait pour n’avoir pas doté l’Europe des mangues, des lions, des girafes, des singes, des antilopes, du désert, du pétrole, etc. ? »Elle me répondit en disant que Dieu a bien fait de n’avoir pas doté l’Europe des girafes, du désert, des mangues, de pétrole, des lions des panthères des lapins, des lièvres, des buffles, etc. Je lui ai dit, dans ce cas, Dieu est injuste, puisqu’il prive certains endroits des choses comme le cas de neige en Afrique et les mangues en France. Elle me dit : « papa, Dieu n’est pas injuste. C’est, un problème climatique comme nous a dit, notre enseignante ». Tout à coup, je me suis tourné vers elle : « bravo ma fille ! Tu as compris ta leçon de classe et tu connais déjà que Dieu existe et bon. Il n’est pas injuste ». Elle me dit : « papa, tu es vraiment un vrai journaliste ».